Les Bourses européennes, qui reculaient pendant les premières heures des transactions, se sont retournées à la hausse, hier en milieu de matinée, avec les cycliques, dans l'espoir que les dirigeants européens trouveraient un moyen de s'entendre sur des mesures pour faire face à la crise de la dette euro, malgré le "non" du Parlement slovaque au renforcement du FESF. Quant à la Bourse de Tokyo, le vote slovaque l'a nettement fait chuter en fin de séance, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 34,78 points à 8738,90 points. Paris: le CAC 40 repart à la hausse La Bourse de Paris repartait à la hausse, à la mi-journée, la chancelière allemande Angela Merkel ayant assuré que le renforcement du fonds de secours financier de la zone euro serait bien ratifié d'ici la fin octobre malgré le vote négatif de la Slovaquie.L'indice CAC 40 s'adjugeait 1,37%, prenant 43,19 points à 3196,88 points, dans un volume d'échanges de 976,21 millions d'euros."Le FESF (Fonds européen de stabilité financière) sera ratifié au moment de la réunion d'octobre", a assuré Mme Merkel, au lendemain du refus des députés slovaques de renforcer ce mécanisme et alors qu'un sommet européen est prévu le 23 octobre.Du côté des valeurs, Dexia cédait 0,37% à 0,81 euro. La Caisse des dépôts a obtenu des garanties sur le portefeuille de crédits aux collectivités qu'elle reprendra au groupe franco-belge, la banque couvrant les premières pertes éventuelles et l'Etat français prenant ensuite le relais sur une partie, a indiqué une source proche du dossier. Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, profitaient du regain d'optimisme des investisseurs. Michelin s'adjugeait 4,62% à 48,73 euros, ArcelorMittal 3,93% à 14,56 euros et Saint-Gobain 3,89% à 33,64 euros.Plastic Omnium (équipement automobile, services aux collectivités) gagnait 2,02% à 18,66 euros après le rachat de la filiale polonaise du fabricant suédois de composants automobiles Plastal. Londres: le Footsie en légère hausse malgré le vote slovaque La Bourse de Londres était en légère, hausse hier matin, le rejet la veille par le Parlement slovaque du Fonds européen de stabilité financière (FESF) ayant été largement anticipé par les investisseurs. L'indice Footsie-100 des principales valeurs gagnait 6,51 points, soit 0,12% par rapport à la clôture de la veille, à 5408,21 points.L'issue du vote slovaque "était largement attendue par le marché, qui avait reçu tous les signaux nécessaires, la question étant de savoir quand le second vote aura lieu", commentait Michael Hewson de CMC Markets.Dans l'attente de nouveaux développements en provenance de Bruxelles sur la recapitalisation des banques européennes, les valeurs bancaires hésitaient : Royal Bank of Scotland gagnait 0,87% à 25,52 pence et Barclays 0,75% à 177,02 pence, tandis que HSBC lâchait 0,48% à 517,20 pence et Lloyds Banking Group 0,70% à 36,07 pence. Même incertitude du côté des minières, Kazakhmys prenant 3,06% à 910,50 pence alors que Fresnillo perdait 3,71% à 1.636 pence.Après un début de séance difficile, le groupe de luxe Burberry gagnait 2,57% à 1.296,44 pence grâce à l'annonce d'un bond de 30% de ses ventes pour son premier semestre d'activité. Francfort: le Dax inverse la tendance et passe dans le vert La Bourse de Francfort, qui a ouvert en terrain négatif suite au vote slovaque, reprenait largement des couleurs après les déclarations de la chancelière allemande selon lesquelles le renforcement du Fonds de secours européen (FESF) serait adopté courant octobre. L'indice Dax des trente valeurs vedettes gagnait 0,93% à 5922,22 points."Le FESF (Fonds européen de stabilité financière, ndlr) sera ratifié au moment de la réunion d'octobre", a-t-elle déclaré lors d'une visite officielle au Vietnam, sans préciser à quelle réunion elle faisait référence.Un sommet européen est prévu le 23 octobre.Les valeurs bancaires, particulièrement malmenées ces derniers temps, faisaient meilleure figure: Commerzbank figurait parmi les valeurs en queue d'indice mais avec -0,55% à 1,80 euro tandis que Deutsche Bank prenait 0,48% à 27,98 euros. Tokyo: le Nikkei finit en repli de 0,40% après le vote slovaque La Bourse de Tokyo a terminé la séance, d'hier, en légère baisse de 0,40%, les investisseurs optant pour la prudence après le refus des députés slovaques de renforcer le Fonds de secours financier des pays de la zone euro.A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 34,78 points à 8738,90 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est effrité de son côté de 0,21%, lâchant 1,56 point à 753,44 points.L'activité a été faible, avec 1,52 milliard d'actions échangées sur le premier marché.La Bourse a ouvert en repli après le refus des députés slovaques de renforcer le Fonds européen de stabilité financière (FESF).En fin de séance, la cote a bénéficié de surcroît de la forte montée de la Bourse de Shanghai, ce qui a limité les pertes du Nikkei.Plusieurs groupes nippons ont cependant souffert des conséquences des inondations en Thaïlande, où la production de leurs usines est ralentie voire stoppée: le constructeurs d'automobiles Toyota s'est effrité de 0,31% à 2.582 yens, son concurrent Honda a perdu 2,22% à 2.295 yens et le fabricant d'appareils photos Nikon 3,47% à 1.780 yens..Yamaha Motor a bondi de 8,33% à 1.066 yens, sur la foi d'articles de presse faisant état de commandes importantes de bateaux de pêches reçues par le groupe, après le tsunami du 11 mars dans le nord-est du Japon qui a détruit de nombreux navires. La maison de commerce Mitsubishi Corporation a repris 2,39% à 1.544 yens, grâce à un apaisement des craintes quant à un fort ralentissement de la croissance mondiale. La même raison a dopé les compagnies de transport maritimes: Mitsui OSK Lines a bondi de 6,36% à 301 yens et Nippon Yusen 5,21% à 202 yens. Le groupe de services financiers Nomura Holdings a perdu de son côté 1,41% à 280 yens. Des journaux ont affirmé qu'il était sur le point de vendre à un fonds américain la chaîne de restaurants familiaux Skylark pour l'équivalent de 2,5 milliards d'euros. Sony, gagnant 1,40% à 1.517 yens, n'a pas été trop affecté par l'annonce d'une nouvelle attaque pirate sur ses sites en lignes, où des comptes d'abonnés ont été utilisés par des personnes non autorisées. Le géant de l'électronique a précisé qu'il avait bloqué les comptes concernés et qu'aucune coordonnée bancaire n'avait été subtilisée.Le titre du groupe a, il est vrai, lourdement chuté depuis le début de l'année, ce qui en fait actuellement une des cibles favorites des chasseurs de bonnes affaires.
