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Une commune déshéritée
Ksar Chellala
Publié dans Le Maghreb le 10 - 11 - 2011


La commune de Sidi Ladjel est déjà loin derrière nous, et un paysage aride et monotonal défile, inlassablement sous nos yeux. Les âmes qui vivent à des kilomètres à la ronde, sinon deux enfants dépenaillés, qui tentent de regrouper un troupeau de moutons sur le bas-côté. La ville de Ksar Chellala, dans la wilaya de Tiaret, donne au visiteur une impression d'un retour dans le temps, qui s'arrête au pied de Djebel Hamed. Il est à peine midi, et les rues sont déjà plongées dans un silence sépulcral, sinon les tonalités criantes des disparités accumulées depuis des décennies. Il est en effet facile de constater que la commune de Ksar Chellala offre des conditions de vie difficiles, alors qu'elle est entourée d'un potentiel agro-pastoral à même de retourner l'image d'une contrée où le taux de chômage avoisine les 67%. Les riverains évoquent les périmètres traversés par le grand projet " oued Touil ", une mise en valeur qui portait, entre 1980 et 1983, sur 2 millions d'hectares à l'intérieur du triangle Tiaret-M'sila-Laghouat, soit une superficie de 120.000 km2. l'étude géobotanique a porté sur 850.000 hectares, visant à stopper la surpâturation, accroître le potentiel fourrager, ainsi que l'évaluation des possibilités de culture et de production fourragère à sec et en irrigué. Cette mise en valeur était également destinée à établir des cartes géobotaniques et pastorales ainsi que des propositions d'aménagement des différents sites. Puis, sans crier gare, " un coup de frein a été donné à ce projet vital pour les populations de Ksar Chellala ", soutient un spécialiste de la steppe. En se référant au terrible retard économique et social de cette commune, on s'aperçoit que les besoins immédiats sont des besoins de revenu et de consommation collectifs, tels que l'habitat, l'eau potable, la santé, l'infrastructure routière, les structures de jeunesse et plus particulièrement l'emploi. Cette dernière caractéristique, de loin la plus fréquente, explique bien des dérapages sociaux. Une journée passée dans la ville de Saâd Dehlab, Safi Boudissa et de Lalla Torkia, nous a fait prendre la pleine mesure d'une demande d'emploi incommensurable. La pauvreté à Ksar Chellala a atteint un seuil inquiétant et des familles entières se comptent parmi les centaines de gens nécessiteux. Ce qui est rapporté ici et là renseigne sur les proportions invisibles prises par la délinquance. Des adolescents ont fait de la colle leur passe-temps favorit. Ceux comme Fodhil, qui ont entamé tôt la collection des funestes jours, font partie de la génération " Patex ". Ils ont été régurgités par l'école pour finir sous la loi de la jungle que la rue fait sienne. La carence de l'autorité parentale, l'échec scolaire, l'abandon du domicile familial volontaire ou forcé, l'absence de perspectives ont couvert les portes grandes à la délinquance. L'Etat a mis les moyens dans plusieurs secteurs, mais la prise en charge doit impliquer plusieurs paliers, dont le mouvement associatif, les relais d'écoute. Des femmes aux doigts de fée qui vivaient de la confection de tapis renommés dans le pays, et qui pouvaient gagner de quoi vivre décemment, ont perdu leurs emplois suite à la fermeture de leur entreprise. Elles se sont retrouvées à la rue. D'autres continuent, bon an mal ant à exercer l'activité chez elles pour garder leur dignité. " L'agriculture reste la vocation naturelle et millénaire de Ksar Chellala, notamment l'élevage. Il faudrait organiser les éleveurs et ménager des parcours rotatifs sur la steppe, pour assurer la ration alimentaire complémentaire du cheptel, développer les points d'eau et d'abris. Le développement de l'agro pastoral est la seule parade contre le chômage ", expliquent des fellahs, qui déplorent les effets de l'embargo médiatique. Toute la ligne de vie des fellahs fut, destinée au creux de l'enclavement extrême, de l'absence de tribunes pour répercuter leurs doléances .

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