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Célébration de la Décennie des déserts et la lutte contre la désertification : Investir dans le développement durable
Publié dans Le Maghreb le 20 - 12 - 2011

Personnalités venues des quatre coins de la planète, médias nationaux et internationaux, ont pris part à la célébration de la décennie des Déserts et la lutte contre la désertification, organisée vendredi passé à Tinerkouk dans la wilaya d'Adrar, en présence du ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M. Chérif Rahmani. Cette manifestation a marqué le lancement de la Décennie 2010-2020, consacrée à ce thème.
De notre envoyé spécial à Timimoun Souahi Walid
La proclamation de cette décennie par l'Assemblée générale de l'ONU fait suite à une recommandation solennelle faite par l'Algérie. Par ailleurs, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani, a présidé une table ronde en partenariat avec le secrétariat de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, représenté par son secrétaire général, Luc Gnacadja. A l'occasion, les Nations unies ont invité tous les pays parties de la convention, les observateurs, les organisations internationales non gouvernementales ou intergouvernementales, la société civile et le secteur privé à organiser des actions, activités et évènements à l'échelle nationale, régionale et internationale pour célébrer cette décennie. La fondation Déserts du monde, que préside M. Rahmani depuis sa création en 2002, a pour mission de lutter contre la désertification et la pauvreté d'une part, et pour la préservation et la valorisation des cultures des peuples des déserts, d'autre part. Dans une déclaration à la presse, M. Rahmani a indiqué que la fondation Déserts du monde a, entre autres pour objectifs de mobiliser des ressources auprès des gouvernements, des institutions internationales, des entreprises et des particuliers pour promouvoir des actions à l'échelle locale, régionale et internationale afin d'aider les populations à lutter contre la désertification. Il a ajouté que la fondation se propose d'être un instrument de lutte contre la pauvreté, de protection de l'environnement face aux changements climatiques, de développement durable et de valorisation des traditions, des savoir-faire des cultures et des civilisations des peuples des déserts. Par ailleurs, l'organisation de cette table ronde à Tinerkouk n'est pas fortuite selon les organisateurs, dans la mesure où cette région a su conserver une partie de son patrimoine naturel à travers ses nombreuses oasis et ksour. Ainsi et dans un souci de préserver cet écosystème fragile de l'ensablement et dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d'accord signé entre la fondation et l'ambassade du Royaume-uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord à Alger, une opération de boisement a été lancée au niveau de l'aire protégée de Tinerkouk en 2009.
Visite guidée pour la presse nationale et internationale à Timimoun
La ville rouge, par sa magnificence, a ensorcellé les journalistes des médias nationaux et étrangers et les personnalités nationales et étrangèresparticipantsà la table ronde organisée par le ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement sur place et dédiée à la décennie des Déserts et de la lutte contre la désertification. Les gens de la presse ont été éblouis par les nombreux paysages qui en font la distinction de la ville notamment le coucher du soleil, qui est une des particularités de Timimoun, pour reprendre l'expression de la population autochtone. Cette visite a conduit les journalistes dans l'oasis d'Ouled Said où les habitants leur ont fourni des explications sur le système de répartition de l'eau, à savoir les foggaras. "C'est à partir d'une source datant de sept siècles que les foggaras de cette localité sont alimentée en eau, répartie de manière équitable et avec des techniques rudimentaires, entre les habitants, tout en tenant compte du nombre de palmiers de chacun", a-t-on expliqué. Un système ingénieux qui rythme le partage de ce précieux liquide dans un désert qui paraît aride, mais généreux par ses richesses et sa diversité, ses vieux ksour, ses anciennes forteresses et vestiges. Un responsable de la foggara a indiqué qu'actuellement les habitants de Timimoun et les autorités locales s'attellent à réhabiliter ce système de fougara afin de maintenir une répartition juste de l'eau, laquelle se fait de plus en plus rare compte tenu du tarissement des puits et de la nappe phréatique. A une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de Timimoun, les gens de la presse s'étaient attardés devant la grotte d'Ighzer, située au-dessous d'une falaise et longue d'une trentaine de mètres, assombris toutefois par sa profondeur. Ahmed, un habitué du lieu affirme qu'en été des familles viennent pour des pique-niques, à la recherche de fraîcheur dans cette grotte où des gravures rupestres sont encore visibles. A l'entrée de la grotte, un vieillard expose des pierres fossilisées qu'il écoule à 100 DA la pièce. Flanqué de sa tenue traditionnelle, avec gandoura et turban (chache), il a fait savoir aux visiteurs que s'ils souhaitaient se photographier avec lui, ils devraient payer au préalable. Non loin d'Ighzer, les journalistes ont pu découvrir un autre palais au milieu de l'oasis d'Aghlal, presque enseveli sous le sable. L'ensablement dans cette région constitue un véritable handicap pour la population qui livre un combat quotidien à l'avancée du désert, a-t-on encore expliqué. Parallèlement à cet environnement hostile, les habitants des différentes oasis ont fait montre de leur générosité légendaire. A ce titre, entre chaque déplacement des journalistes, des haltes sont marquées pour permettre d'apprécier les chants et danses des troupes folkloriques de la région, toujours accompagnés par une dégustation de pain cuit selon les traditions du désert, de dattes, de cacahuètes et surtout de thé, une spécialité de la région. A l'évidence, dattes et thé étaient servis à profusion dans des khaimas.
Au Fort de Tinerkouk, localité située à près d'une centaine de kilomètres à l'Est de Timimoun, un concert de musique classique a été organisé en plein air à l'initiative de l'ambassade d'Autriche pour fêter la décennie des Déserts. Le concert, organisé en plein air, a été animé par l'ensemble Fioretto sous un froid de canard. La chanteuse sud-africaine Debora Fraiser a, pour sa part, réussi à réchauffer l'atmosphère à Tinerkouk. Le Fort de Tinerkouk a été construit du temps de la colonisation française, au début du siècle dernier. Il se caractérise par ses terrasses qui offrent une vue imprenable sur toute la région, avec ses paysages aussi fascinants que fantomatiques. Située au nord du plateau de Tadmaït, à l'est de l'Erg oriental, la région de Tinerkouk se caractérise par un climat désertique avec des températures variant entre 1 et 40 degrés. Une opération de boisement a été lancée en 2009 dans cette région.
Table ronde sur la décennie des Déserts pour investir dans le développement durable
Intervenant au terme de cette table-ronde, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M. Chérif Rahmani, a indiqué que le but de la décennie est de mettre en œuvre des actions spécifiques à chaque pays et sensibiliser l'opinion publique nationale et internationale sur le développement du Sahara comme "patrimoine national et mondial". Etant donné que la lutte contre la désertification concerne des millions de citoyens, le plus important, a-t-il dit, est de "lutter contre les phénomènes qui nuisent à ces régions sahariennes et de faire bénéficier les populations qui y habitent d'un maximum de services, notamment l'accès au travail, aux soins, aux moyens de communication et aux énergies renouvelables”. Il a averti que si la pauvreté n'était pas réduite, les problèmes de sécurité risquerait de s'accroître dans certaines régions du monde, y compris dans la région du Sahel. En ce sens, il a mis l'accent sur l'impératif de coopérer ensemble pour investir dans les zones sèches, car si la tendance désertification n'est pas inversée, l'Afrique perdrait à terme, selon la FAO, deux tiers de ses terres arables, a-t-il argumenté. M. Gnacadja a relevé, dans ce contexte, qu'en 2010, l'Afrique a importé pour 33 milliards de dollars de denrées alimentaires, ce qui représente, a-t-il dit, plus que ce que le continent a reçu comme aide au développement. D'autres part, Mme Aloisia Wörgetter, ambassadeur d'Autriche à Alger, a fait savoir que tout le monde est concerné par le phénomène de la désertification, que les effets pourront se faire sentir tant en Algérie, qu'en Autriche ou en chine.
Il est important que la communauté internationale s'en soucie pour œuvrer ensemble à la préservation de ce patrimoine. Le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), Luc Gnacadja a, par ailleurs, appelé lui aussi la communauté internationale à oeuvrer ensemble pour la lutte contre la dégradation des terres cultivables due à la désertification, au terme d'un festival organisé à Tinerkouk, dans la wilaya d'Adrar, pour marquer le lancement de la Décennie des Déserts et la lutte contre la désertification (2010- 2020). "Chaque année, du fait des sécheresses et de la dégradation des terres dans les zones sèches du monde, douze millions d'hectares de terres fertiles sont transformées en terres stériles. Douze millions d'hectares, c'est plus que la superficie du Bénin, mon pays, et c'est trois fois la superficie de la Suisse", a fait savoir M. Gnacadja. Si la tendance de désertification n'est pas inversée, l'Afrique perdra à terme, selon la FAO, deux tiers de ses terres arables, a-t-il argumenté. Selon des statistiques de l'ONU, plus de 110 pays du monde possèdent des terres arides potentiellement menacées ou déjà affectées par la désertification. En Afrique, 1 000 millions d'hectares, soit 73% de ses terres arides, sont affectés par la désertification, et ce chiffre s'élève à 1 400 millions en Asie. Les terres arides soumises à la désertification ne concernent pas uniquement les pays en développement. Le continent qui possède la plus forte proportion de terres arides est l'Amérique du Nord avec 74% des terres touchées, tandis que cinq pays de l'Union européenne (UE) sont également affectés. La plus large part de terre dégradée se trouve dans la Communauté des Etats Indépendants (CEI). M. Gnacadja a aussi noté que "C'est un défi à la fois local et global, d'où l'impératif d'une coopération internationale pour relever ce défi. Ce qu'il faut éviter à tout prix, c'est les nouveaux déserts faits de main d'homme, qui sont la conséquence de notre mauvaise gestion de l'environnement en général, et des terres en particulier". En ce qui concerne les facteurs qui entravent à la mise en oeuvre de la convention, M. Gnacadja a fait état de trois défis majeurs. Le premier est que la plupart des pays en développement affectés n'ont pas intégré le programme d'action de la lutte contre la désertification dans leur plateforme nationale de développement, d'accélation de la croissance et de lutte contre la pauvreté, ni investi leurs parts des ressources budgétaires nationales. s'ensuit le fait que, les pays développés qui, dans le cadre de la convention ont la responsabilité d'apporter leurs soutiens en terme de transfert de technologie, ne l'ont pas fait à la hauteur de ce qui est nécessaire. En outre, M. Gnacadja a fait ressortir une trop grande sectorialisation dans les actions menées tant au niveau local qu'au niveau global, qui se traduit par un manque de liens intrinsèques entre les efforts déployés sur la dégradation des terres et ceux sur le changement climatique et la perte de la biodiversité. "Cette façon de mettre cette problématique dans la tour d'ivoire et de ne pas agir de façon intégrée reste aussi un défi", a-t-il dit. Face à ces défis, M. Gnacadja a mis l'accent sur la nécessité d'améliorer les conditions de vie de la population affectée par la désertification, la pauvreté restant l'un des premiers facteurs de dégratation des terres. Parallèlement, il faut lever les investissements nécessaires pour améliorer les conditions des écosystèmes affectés par la désertification, pour leur donner la capacité de se régénérer et d'être restaurés, a-t-il relevé, tout en soulignant la perception que le bon fonctionnement des terres permettra la régulation climatique à travers le couvert végétal et la forêt. Abordant le rôle du secrétariat de la convention, M. Gnacadja a noté que son institution travaillait maintenant au transfert de la technologie et au partage des connaissances, pour que l'action locale soit plus pertinente et que les résultats obtenus dans certains pays puissent servir de leçons aux autres. Par ailleurs, le secrétariat s'attelle également à guider le partenariat au niveau international vers des actions intégrées, qui tiennent compte des défis liés à la fois au climat, à la biodiversité et à la sécurité alimentaire, de manière à accroître l'efficacité dans la lutte contre la désertification. Depuis que la Décennie des déserts et la lutte contre la désertification 2010-2020 a été proclamée par les Nations unies, suite à une recommandation solennelle faite par l'Algérie, l'ONU a invité tous les pays parties de la convention, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé à organiser des actions, activités et évènements à l'échelle nationale, régionale et internationale pour célébrer cette décennie.


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