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Boudiaf, l'homme de la culture
15e anniversaire de la disparition de Mohamed Boudiaf
Publié dans Le Maghreb le 26 - 06 - 2007


Il y a quinze années, disparaissait le 29 juin 1992, le père spirituel des Algériens, Mohamed Boudiaf, alias Si Tayeb El Watani. Beaucoup a été écrit autour de cette personnalité que les Algériens ont découvert, subitement après l'appel de sa mère patrie pour un retour d'un long exil marocain. Politique, révolutionnaire, fin organisateur… ses qualificatifs sont connus. Mais au-delà de sa stature d'homme politique qui a, de tout temps, refusé les fioritures et les inconstances, Mohamed Boudiaf était, avant tout, un homme qui se désaltérait régulièrement à la source des grands écrits, des écrits référentiels qui font d'un homme un être de culture et de connaissance. Ces proches ainsi que ses amis soutiennent que Boudiaf était un inconditionnel de la bonne lecture. En 2004, l'historienne et militante anticolonialiste, Annie Rey Goldzeiguer avait brossé le portrait de l'Homme de Novembre sous le titre Un portrait à plusieurs facettes, et elle disait que ce “ grand seigneur qui avait un port d'aristocrate, une intelligence très fine, lisait énormément ”. En sa qualité d'homme politique réfléchi, “intègre, vertueux, et structuré ” comme le précise encore Annie Rey Goldzeiguer, Mohamed Boudiaf ne pouvait, sans doute, se suffire à la seule lecture. En véritable homme de culture, mieux encore en parfait intellectuel, il a réalisé en 1964, soit deux années après l'indépendance et deux année après la création de son parti d'opposition, le Parti de la Révolution socialiste (PRS), une analyse méticuleuse autour du 1e Novembre dans, Où va l'Algérie ? Cet essai publié en 1964 aux éditions l'Etoile, à Paris, est, selon les spécialistes, une des meilleures contributions - sinon la meilleure - qui ait été apportée à cet événement historique. Il faut dire que Mohamed Boudiaf est peut-être l'un des rares hommes d'Etat à avoir rédigé un ouvrage non seulement historique mais aussi intellectuel du fait que toutes ses réflexions autour de sa mère patrie et de ses projets d'avenir y étaient mis. Si Tayeb el Watani, l'un des neufs chefs qui déclenchèrent l'insurrection du 1er Novembre1954, était animé d'une volonté de démocratie totale. Ceux qui l'ont approché savent combien l'homme a souffert du manque de démocratie du PPA, mais aussi de toutes sortes de cooptations. Dès les premiers jours de son retour en 1992 de son exil au Maroc, Mohamed Boudiaf, qui fut résolument tourné comme Robespierre vers les grands principes d'un système éducatif en direction des intelligences et de la modernité, a envoyé, à la face d'un peuple qui ne le connaissait pas encore, cette sentence : L'école algérienne est sinistrée. L'homme de Novembre savait de quoi il parlait : la construction d'une Nation forte et opulente se doit de se doter des outils didactiques, les plus performants. L'avenir de la mère patrie devait, selon Mohamed Boudiaf, décoller des bancs du savoir. Pour lui qui s'est abreuvé de textes référentiels, qui a côtoyé les hommes du monde, qui a découvert contrées et cultures des autres, l'épanouissement d'une Nation reposerait fondamentalement sur les cocons des bancs didactiques, du savoir et de la connaissance. Ainsi fut l'homme aux idées généreuses qui n'avait nul besoin de longs discours de la langue de bois pour aimer une patrie, un peuple…..

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