Grèce Appel à la grève générale, Papademos tente de boucler des négociations-marathon Les deux grandes centrales syndicales grecques, Adedy et GSEE, ont appelé, hier, à une grève générale de 24 heures aujourd'hui contre les nouvelles mesures de rigueur réclamées par l'UE et le FMI et que tente de parachever le gouvernement, a annoncé la presse. La dernière grève générale en Grèce remonte au 1er décembre 2011, qui était la sixième de l'année. L'opposition de gauche, communiste et radicale, est pour sa part montée au front en annonçant des manifestations dès lundi soir. Ces nouvelles mesures sont la chronique d'une mort annoncée, l'objectif est de mettre à bas tout le droit du travail et de baisser les salaires de 20 à 30% en plus des coupes déjà opérées, a déclaré le président de la GSEE (secteur privé), Iannis Panagopoulos. Pour sa part, le Premier ministre, Lucas Papademos, a enchaîné, hier, les rencontres avec les représentants des créanciers du pays et les chefs des partis le soutenant pour tenter de boucler les tractations sur les mesures de rigueur conditionnant le sauvetage financier du pays. Philippines Un séisme fait plusieurs morts Un séisme de magnitude 6,8 s'est produit, hier, au centre de l'archipel des Philippines, causant la mort d'au moins sept personnes, ont annoncé les autorités. Des scènes de panique ont eu lieu dans plusieurs villes. Les sept victimes ont été tuées "dans l'effondrement de murs et de barrières", a déclaré Benito Ramos, chef du Bureau de la défense civile, précisant que les décès s'étaient tous produits sur l'île de Negros. La secousse s'est produite à une profondeur de 46 kilomètres, à la mi-journée. L'épicentre se situe sous la mer, entre les îles très peuplées de Negros et de Cebu, à 70 km au nord de la ville de Dumaguete (Negros), selon l'Institut de géophysique américain (USGS). Le centre anti-tsunami pour le Pacifique, basé à Hawaï, a indiqué qu'il n'y avait pas de danger d'un tsunami. Le Centre avait toutefois relevé le niveau d'alerte et demandé à la population de Négros de "s'éloigner des plages et de rester attentive" quant au niveau de la mer. L'alerte a été levée quelques heures plus tard. Megaupload Demande de mise en liberté du patron rejetée La justice néo-zélandaise a rejeté l'appel du fondateur du site Megaupload.com. Il demandait à être libéré sous caution en attendant l'examen de la demande d'extradition déposée par les Etats-Unis. L'appel a été rejeté car les avocats représentant les autorités américaines ont affirmé qu'un homme, réputé pour fabriquer de fausses pièces d'identité, avait tenté d'entrer en contact avec Kim Schmitz, alias "Kim Dotcom", en prison, selon la télévision TVNZ. Kim Schmitz a nié connaître l'homme en question, a précisé Fairfax Media. La décision de la Haute Cour d'Auckland signifie que Kim Schmitz restera en prison jusqu'à au moins le 22 février, date à laquelle la demande américaine d'extradition doit être présentée devant la justice néo-zélandaise. Sciences Décodage d'ondes cérébrales pour lire dans la pensée d'une personne Des chercheurs américains ont montré qu'il était possible de reconstituer des mots pensés par une personne. Pour ce faire, il s'agit de décoder ses ondes cérébrales, selon leurs expériences publiées dans la dernière édition de la revue "PLoS Biology". Un jour, les neurologues pourront peut-être ainsi écouter ce que disent dans leur imagination des patients incapables de parler à la suite d'une attaque cérébrale ou de la maladie de Charcot, selon cette étude menée à l'Université de Californie à Berkeley. Leur technique s'appuie sur le captage des signaux électriques produits par le cerveau. Ces impulsions sont entrées dans un ordinateur qui les traite pour reconstruire les sons des mots que les patients pensent. Ces scientifiques ont pu décoder cette activité électrique dans le lobe temporal, une zone du cerveau où se trouve le système auditif via lequel une personne écoute une conversation. S'appuyant sur la corrélation entre les sons et l'activité cérébrale, ils ont pu décoder les mots que le sujet avait ainsi entendus. Libye Premier procès de 41 partisans de Kadhafi à Benghazi Le premier procès de partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi s'est ouvert, avant-hier, devant un tribunal militaire à Benghazi (est) pour juger 41 personnes accusées d'avoir comploté contre la révolution libyenne. Nous ouvrons le premier procès en relation avec la révolution du 17 février, a déclaré le juge Ali Hamdi à l'ouverture d'une audience publique entourée de strictes mesures de sécurité. La défense composée d'une quinzaine d'avocats a contesté la tenue du procès devant un tribunal militaire, la grande majorité des accusés étant des civils. Les partisans de Kadhafi sont accusés notamment de soutenir l'ancien régime contre la révolution libyenne déclenchée le 17 février, de former une bande dans le but de commettre des actes criminels et d'aider des détenus à s'évader de leur prison. Les accusés ont été arrêtés fin juillet à Benghazi après un raid meurtrier mené par les ex-rebelles libyens contre un groupe de partisans de l'ancien régime, qui avait fait 15 morts, dont quatre ex-rebelles. Washington Le mouvement Occupy pas fini malgré deux opérations de police Les manifestants d'Occupy de Washington, dernier bastion du mouvement anticapitaliste, assuraient, avant-hier, que leur action n'était pas terminée malgré deux opérations de police pendant le week-end sur les deux lieux de protestation de la capitale américaine. Cette occupation est loin d'être terminée. On ne peut expulser une idée dont l'heure est arrivée, affirmait sur son site internet le mouvement, dernier bastion visible de la protestation depuis l'éviction des militants du square Zuccotti à New York. Avant-hier soir, les deux sites occupés depuis octobre par les manifestants anticapitalistes de Washington (le square McPherson et Freedom Plaza, tous deux près de la Maison Blanche) avaient été vidés de toute affaire (sacs de couchages, matelas, etc) pouvant permettre de dormir sur place. Après avoir quasiment démantelé la veille le campement du square McPherson occupé depuis le 1er octobre, la police a mené, avant-hier, la même opération sur Freedom Plaza. Italie Froid intense au nord, neige près de Naples, bilan à 20 morts Le froid restait très intense, hier, dans le nord avec -10°C dans le centre de Milan au moment où la neige a fait son apparition aux environs de Naples dans une vague d'intempéries inhabituelle pour l'Italie en particulier dans le sud, dont le bilan s'établit pour l'instant à 20 morts. Plusieurs villages, isolés pendant le week-end, notamment, dans la partie montagneuse du Latium (région autour de Rome), ont dû s'organiser tous seuls pour déblayer les routes ou mettre en place des cantines collectives alors que l'électricité était coupée. Dans toute la péninsule, 42 000 familles étaient encore sans électricité, hier, dont 38 000 dans la région de Rome. Dans la capitale, où le maire a ordonné la fermeture des écoles et administrations publiques, la situation était cependant en voie de normalisation. A Bologne (centre), les écoles doivent rouvrir leurs portes aujourd'hui. Pour sa part, le groupe italien ENI a averti qu'il pourrait devoir couper le gaz à certaines de ses entreprises clientes à partir de jeudi, en raison de la baisse de 30% des livraisons de gaz du géant russe Gazprom. Tunisie L'opposition critique la décision d'expulser l'ambassadeur syrien Plusieurs partis d'opposition tunisiens ont vivement critiqué la décision des autorités d'expulser l'ambassadeur syrien, jugée précipitée et rompant avec la prudence habituelle de la diplomatie tunisienne. L'un des principaux partis d'opposition, le Parti démocrate progressiste (PDP) s'est étonné dans un communiqué de ce pas inhabituel aux traditions de la diplomatie tunisienne. Il a invité le pouvoir exécutif à consulter toutes les forces nationales avant de prendre des décisions pouvant compromettre, de par leur importance, l'avenir des relations arabes et internationales avec les autres pays. Tout en soulignant son soutien inconditionnel au peuple syrien, le parti de gauche Ettajdid a fustigé pour sa part une décision précipitée et irréfléchie, estimant qu'elle ôtait toute marge de manœuvre nécessaire pour résoudre le problème syrien sans intervention militaire. Décision hâtive et première dangereuse dans l'histoire de la diplomatie tunisienne, a dénoncé le Parti national tunisien, rassemblant des formations centristes. Les partis d'opposition se sont également inquiétés des répercussions éventuelles d'une telle décision sur les Tunisiens installés en Syrie. Espace La Chine publie la cartographie haute définition de la lune La Chine a publié, hier, un ensemble de cartes couvrant la totalité de la surface de la lune, ainsi que des images d'une résolution de sept mètres capturées par Chang'e-2, le second orbiteur lunaire du pays. Les cartes et les images, rendues publiques par l'Administration d'Etat des sciences, des technologies et de l'industrie pour la défense nationale, sont les images qui couvrent la totalité de la surface de la lune ayant la plus haute résolution jamais publiées à travers le monde, a indiqué Liu Dongkui, commandant en chef adjoint du projet d'exploration lunaire de la Chine. Ces images ont été capturées par un appareil stéréoscopique comportant un dispositif à transfert de charge (CCD) installé sur Chang'e-2, à 100 km et 15 km de la lune entre octobre 2010 et mai 2011, selon un communiqué de l'administration. Le satellite orbite actuellement autour du second point de Lagrange (L2) qui se trouve à plus de 1,5 million de kilomètres de la Terre.