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Ils ont marqué l'histoire de l'Algérie: L'Emir Abdelkader et les prémices de l'Etat algérien moderne
Publié dans Le Maghreb le 05 - 07 - 2012

Abdelkader est né à la Guetna près de Mascara en 1808, élevé dans la zaouïa paternelle dirigée par si Mahieddine, il reçoit une éducation solide qu 'il complète auprès des maîtres éminents à Arzew et à Oran. Il apprend les sciences réligieuses,la littérature arabe, l'histoire, la philosophie, les mathématiques, l'astronomie, la médecine... Platon et Aristote, AI-Ghazâli, Ibn Rushd et Ibn Khaldûn lui sont familiers, comme en témoignent ses écrits. Toute sa vie, il étudie et développe sa culture. Il effectue le pèlerinage à la Mecque avec son père en 1826 et prend contact avec l'Orient. Les pèlerins se rendent ensuite à Baghdad pour visiter le tombeau de Sidi Abdelkader Djilâni, fondateur de la confrérie al-Qàdiriyya à laquelle se rattache la zaouïa de la Guetna. Ils échappent ainsi aux menaces du bey d'Oran qui a pris ombrage de l'autorité spirituelle de Si Mahieddine et de son fils en Oranie. Après la prise d'Alger en 1830, Si Mahieddine et le jeune Abd-El-Kader participent à la résistance populaire, Abd-El-Kader se distingue par son courage et son intelligence. Les tribus de l'ouest se réunissent et veulent choisir un chef pour détendre le pays. Si Mahieddine , sollicité, s'excuse en raison de son âge et propose son fils Abd-EI-Kader qui fait l'unanimité, il est investi en qualité d'Emir par une grande assemblée réunie près de Mascara, le 21 novembre1832. L'Emir s'engage à diriger la guerre contre l'occupation étrangère, il organise l'Etat national, constitue le gouvernement, désigne les Khalifas pour administrer les provinces, mobilise les combattants, crée une armée régulière, lève les impôts et rend la justice. Il signe le traité Desmichels avec le général d'Oran le 24 février 1834, ce traité reconnaît son autorité sur l'Ouest et le Chelif. Ratifié par le gouvernement français, il est mal appliqué. Insaisissable, l'Emir se montre partout et nulle part, son infanterie et Sa cavalerie sont mobiles et efficaces.
Bugeaud et I'Emir
Le général Bugeaud nommé à Oran négocie un nouveau traité avec l'Emir, le traité de la Tafna est signé le 30 mai 1837. L'Emir contrôle désormais l'Ouest, le Titeri et une partie de l'Algérois. Il consolide l'Etat, bâtit des villes fortifiées, fonde des ateliers militaires, soumet les rebelles et les collaborateurs. Le traité donne lieu à des contestations avec le g ouverneur Valée et la guerre reprend en novembre 1839. Bugeaud nommé gouverneur, veut occuper tout le pays, il pratique la méthode de la "terre brûlée', détruisant toutes les villes, les récoltes, troupeaux... L'Emir résiste avec énergie, remporte de brillants succès comme celui de Sidi Brahim (23 septembre 1845). Mais le pays est ruiné, les tribus sont épuisées, le soutien du Maroc fait défaut. L'Emir décide d'arrêter la guerre et choisit l'exil (décembre 1847). Le gouvernement français accepte de le transporter en Orient. L'engagement français n'est pas respecté. L'Emir est conduit à Toulon, puis à Pau et Amboise. Il est considéré comme prisonnier d'état jusqu'à octobre 1852, date à laquelle Napoléon III vient enfin le libérer. Il s'embarque pour la Turquie et s'installe à Brousse, puis se fixe définitivement à Damas où il reçoit un accueil triomphal. En dehors de quelques voyages et d'un nouveau pèlerinage, il ne quitte plus la Syrie et consacre son temps à la méditation, à la prière, à l'enseignement et aux oeuvres de bienfaisance. En 1860, les émeutes de Damas lui fournissent l'occasion de s'illustrer comme un personnage hors série. Il sauve des milliers de chrétiens du massacre et fait reculer les émeutiers. Plusieurs chefs d'Etat lui adressent des félicitations et des décorations, notamment ceux d'Angleterre, de Russie, de France... Célèbre et honoré, il s'éteint à Damas le 26 mai 1883. Une foule considérable assiste à ses funérailles.
Les œuvres écrites de l'Emir:
L'Emir Abdelkader a beaucoup écrit. On peut citer notamment :
1-Dhikrâ al-âqiI, traduit en 1856, puis de nouveau en 1977 cette seconde traduction de R. KhawAm porte le titre de 'lettre aux français' ( réedit. Rahma. Alger). L'Emir y fait preuve d'une grande culture.
2 - AI-miqràdh aI-hâdd (réed. Rahma. Alger). Il s'agit d'une réfutation de ceux
qui s'attaquent àl'islam.
3 - AI-Sayra aI-dhàtiyya (autobiographie), éditée à Alger (Dar-al-Umma)
4 - AI-mawâqif (médiations mystiques) édit, de Damas et d'Alger (ENAG. 1996) 3 volumes.
5 -La correspondance dispersée dans plusieurs ouvrages ou dans les bibliothèques et qu'il faudrait éditer.
El Cheikh El Mokrani
Cheikh El Mokrani est l'un des principaux leaders des révoltes populaires survenues au XIXe siècle après la conquête française en Algérie en 1830. Mohand Aït Mokrane, de son vrai nom, est le fils d'Ahmed El-Mokrani, un des gouverneurs de la région de Medjana située dans les Hauts Plateaux. Après la mort d'Ahmed El-Mokrani, les autorités françaises désignèrent à sa place son fils Mohamed El-Mokrani comme " Bachagha ". A la suite de quelques désaccords avec les autorités françaises, il démissionna de son poste en mars 1871. C'est cette même année que Mohamed El-Mokrani se révolta contre les Français en menant son armée jusqu'à Bordj-Bou-Arréridj avec l'aide de son frère Boumezreg , de son cousin El Hadj Bouzid et de Cheikh El Haddad de Seddouk Ouffela dans le département de Bougie, qui s'était joint à cette révolte. Après avoir mené un dur combat, Mohamed El-Mokrani meurt le 5 mai 1871. Sa tombe se trouve à Ath Abbes (Béjaïa). Sous le commandement de son frère Boumezreg, la révolte se poursuivit jusqu'au 20 janvier 1872, date de son arrestation.
Lalla Fatma N'Soumer
Lalla Fatma N'Soumer est née en 1830 en Kabylie, dans le village de Werja, proche d'Aseqif n' Tmana. Elle est la fille du cheikh Ali ben Aissi et de Lalla Khlidja . Son père était le chef d'une école coranique liée à la zaouïa Rahmania de Sidi Mohamed ibn Abderahmane Abu Qabrein. En 1847, elle accepte de se joindre aux résistants de la région, les chérifs Si Mohamed EI-Hachemi et Bou-Baghla. À la mort de ce dernier, en 1854, les troupes du maréchal Randon, estimées à 13 000 hommes dirigés par les généraux Mac Mahon et Maissiat, constituées aussi de goumis accompagnant les chefs ralliés, sont confrontées à une forte résistance. Randon demande des renforts lorsqu'il attaque par surprise les Aït Iraten, et ses forces atteignent 35 000 hommes. Les combats sont féroces. Fatma appelle ses troupes à lutter pour la liberté et à faire un ultime effort pour battre l'ennemi. Les batailles sont perdues. Les chefs, Si Hadj Amar, Si Seddik Ben Arab, Si El-Djoudi et Sidi Tahar, sont contraints de se rendre. Fatma est accueillie chez Si Tahar Ben Mahieddiene, un notable de la région de Tablat, où elle trouve refuge dans la zaouïa de Sidi Ali Boumâali, à Tourtatine, près de Tablat (à 100 km à l'est de Médéa, dans la commune d'EI-Aïssaouia). Elle est arrêtée le 27 juillet 1857 dans le village de Takhlijt Ath Atsou, près de Tirourda, et incarcérée. Elle sera placée en résidence surveillée à Béni Slimane. En 1863, elle décède à l'âge de trente-trois ans, éprouvée par son incarcération et affectée par la mort de son frère en 1861. Ses cendres sont transférées en 1994 du cimetière de Sidi Abdellah, à 100 mètres de la zaouia Boumâali à Tourtatine, vers le Carré des Martyrs du cimetière El Alia, à Alger.
Cheikh Bouamama
Cheikh Bouamama ou Boumama, ou Bou Hamama, de son nom complet Mohammed Ibn Larbi Ibn Cheikh Ibn Mohammed Ibn Brahim Ibn Attaj Ibn Sidi Cheikh Abdelkader, né en 1833 ou 1840 à Figuig au Maroc et mort le 7 octobre 1908 à Aioun Sidi Mellouk dans la région d'Oujda au Maroc, près de la frontière algérienne, était à la fois une figure historique, un combattant reconnu et un personnage mystique algérien cependant d'origine marocaine. Il appartenait à la branche des Ouled Sidi Cheikh. Installé à Ksour Moghrar Foukani dans la Wilaya de Naâma depuis 1873, il passe à la révolte. Cheikh Bouamama, a été surnommé ainsi, " Bouamama ", car toute sa vie durant il a porté un turban (âmama) sur la tête, semblable en cela à tous les Arabes et évoquant sa piété et son attachement à sa religion, l'Islam. Il a réussi à mettre fin aux divergences tribales de son époque et constitua sa base militaire dans son fief Moghrar Tahtani sur la route de Naâma et Labiodh Sidi Cheikh (ex-Geryville). En habile meneur d'hommes, il a dirigé la résistance contre le colonialisme en Algérie de 1881 à 1908, en participant à de nombreuses batailles, causant d'importantes pertes aux ennemis. Son combat durera jusqu'en 1908.
L'Emir Khaled
Khaled El-Hassani Ben El-Hachemi dit émir Khaled né en 1875 et mort en 1936 à Damas, est le petit-fils de l'émir Abd El-Kader. Il sera assigné à résidence en Algérie en 1892, puis, il entame des études à Paris. Il est le fondateur du féminisme algérien après la Première Guerre mondiale. L'émir Khaled est reconnu par certains comme le père de l'indépendance de l'Algérie. Son mouvement est appelé le khalédisme3. Le caractère de ce mouvement anticolonialiste est d'une vision purement algérienne et ne dépend d'aucun pays ni d'aucune personne étrangère à l'Algérie. L'histoire de la lutte anticolonialiste de l'Algérie repose alors sur 3 mouvements nationalistes importants : ce sont les khalédiens, les méssalistes et les infelinnistes. L'émir Khaled participa à la Première Guerre mondiale au côté des Français. En 1919, il fonde le parti "Mouvement pour l'égalité ou la réforme". Il met un programme en place pour revendiquer l'égalité entre Algériens et Français. En 1923, il est exilé en Egypte, puis en Syrie après 1926. En 1926, l'émir Khaled est fait président d'honneur du parti "l'Etoile nord-africaine".


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