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Asemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale: Ouverture des travaux à Tokyo
Publié dans Le Maghreb le 13 - 10 - 2012

Les travaux des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale ont débuté, hier matin, à Tokyo.
De hauts fonctionnaires et experts des secteurs bancaires et financiers venus de 188 membres y discuteront de solutions envisageables pour le redressement économique global. Dans son dernier rapport présenté à l'aube des réunions, le FMI a révisé à la baisse de 0,2% la croissance économique mondiale pour 2012, la portant à 3,3%, du fait que le redressement était plus faible que prévu. Le FMI cherche à fournir une plateforme aux acteurs, venus autant des marchés émergents que des marchés avancés, afin de trouver une façon de se mettre en plein jeu et de créer une condition plus saine pour la croissance économique dans l'avenir, a indiqué la directrice générale du FMI Christine Lagarde à la cérémonie d'ouverture des réunions annuelles. Pour sa part, le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a dans un discours exprimé sa volonté et sa détermination d'éliminer la pauvreté extrême en faisant de l'institution une banque de solutions, malgré les défis extraordinaires que présente l'économie mondiale, à travers un travail étroit avec tous les partenaires.
Lagarde appelle à profiter de "l'élan" créé par les banques centrales
La patronne du FMI Christine Lagarde a appelé, avant-hier, les pays occidentaux à profiter de "l'élan" créé par les banques centrales pour enrayer la crise économique, le jour où les pays du G7 et des Brics tenaient chacun leur mini-sommet dans la capitale japonaise. Ouvrant l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, Mme Lagarde s'est une nouvelle fois inquiétée de "l'incertitude" qui pèse sur la reprise et a conduit le FMI à abaisser ses prévisions économiques. "Parvenir à une reprise durable est une tâche de plus en plus complexe", a estimé lors d'une conférence de presse la directrice générale du Fonds, pointant sans surprise son regard vers la zone euro qui reste, selon elle, l'"épicentre" de la crise. Au cœur du maelström, la Grèce devrait ainsi pouvoir bénéficier d'un délai supplémentaire de deux ans pour assainir ses comptes publics, a estimé Mme Lagarde à l'heure où de nombreux programmes d'austérité sont en cours en Europe. "Au lieu d'une réduction frontale et massive, il est parfois préférable d'avoir un peu plus de temps", a-t-elle justifié. Dans son tableau de l'économie du globe, Mme Lagarde a toutefois relevé de "bonnes nouvelles" en provenance des banques centrales (BCE en Europe, Fed aux Etats-Unis, BoJ au Japon) qui ont envoyé "des signaux positifs" avec leurs nouvelles mesures de soutien (rachat d'obligations, assouplissement monétaire...). "Cela créé un élan dont il faut profiter parce qu'en soi cela ne sera pas suffisant", a ajouté Mme Lagarde appelant les gouvernements à prendre le relais en Europe mais également aux Etats-Unis où la perspective d'une impasse budgétaire se profile d'ici à la fin de l'année.
Réunion informelle du G7
Le message portera-t-il au-delà du Tokyo International Forum qui accueille la réunion FMI-BM? A quelques centaines de mètres de ce majestueux bâtiment, les ministres et banquiers centraux des sept pays les plus industrialisés (Etats-Unis, France, Allemagne, Japon, Italie, Canada, Grande-Bretagne) se retrouvaient, avant-hier après-midi, dans un hôtel de Tokyo. Cette réunion informelle du G7-Finances ne devrait déboucher sur aucun communiqué commun mais le thème des discussions ne fait aucun mystère. "Au moment où l'économie mondiale est confrontée à des difficultés, nous souhaitons ouvrir des discussions profondes sur l'état actuel de l'économie et sur les risques qui se profilent", a déclaré peu avant le début de la réunion le gouverneur de la Banque du Japon, Masaaki Shirakawa.Selon lui, le Japon qui est confronté depuis plusieurs années à un fort endettement couplé à une croissance atone "a des leçons à partager" avec les autres pays développés. Frappées elles aussi par le ralentissement économique, les principales puissances émergentes des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont elles aussi tenu leur mini-sommet informel dans la capitale japonaise, investie par plus d'un millier de journalistes étrangers. Lors de sa conférence de presse, la patronne du Fonds a dû un instant s'éloigner des grandes questions économiques pour commenter le petit incident diplomatique survenu à Tokyo. Deux hauts responsables chinois, le patron de la banque centrale et le ministre des Finances, ont annulé leur venue en plein conflit diplomatique sino-japonais. Les Chinois "sont perdants en ne participant pas à cette réunion", a estimé Mme Lagarde, tentant un trait d'humour: "Ils vont manquer une réunion formidable parce que Tokyo est au mieux, les couleurs sont belles, les arbres ont les plus belles couleurs que vous puissiez imaginer".
En première ligne, les banques centrales accusées de jouer avec le feu
Assouplissements monétaires à la chaîne, prêts massifs aux banques, achat d'obligations de pays en difficulté: les banques centrales tiennent les économies occidentales à bout de bras, au risque de déstabiliser les systèmes financiers et sociaux. Donnant le coup d'envoi, avant-hier, de l'assemblée générale du FMI, sa directrice générale, Christine Lagarde, a mis en avant les récentes "bonnes décisions" des banques centrales. "Elles ont envoyé des signaux forts que ce soit la banque centrale américaine (Fed), la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d'Angleterre ou la Banque du Japon (BoJ)", a-t-elle énuméré. Mi-septembre, la Fed a lancé un programme faramineux de 40 milliards de dollars par mois, prévoyant le rachat de titres adossés à des créances immobilières. Les banques centrales d'Angleterre et du Japon ont, chacune de leur côté, augmenté ces derniers mois le montant de leurs acquisitions d'actifs au coeur de leur politique d'assouplissement monétaire, avec des enveloppes portées à l'équivalent de 466 milliards d'euros et de 800 milliards d'euros. Quant à la Banque centrale européenne (BCE), elle annonçait avec fracas début septembre un programme illimité d'achat d'obligations d'Etat, baptisé "OMT", pour apaiser les tensions sur les taux d'intérêt des pays en difficulté de la zone euro. Les félicitations de Mme Lagarde cachent pourtant de solides divergences au sein du conseil d'administration du FMI sur l'opportunité de ces mesures.
Effets limités de ces politiques
Lors d'une récente réunion, plusieurs directeurs ont souligné que "des assouplissements monétaires prolongés pourraient entraîner des troubles économiques et financiers et susciter des flots de capitaux déstabilisateurs pour les autres régions". Ils ont aussi évoqué "des effets limités" de ces politiques monétaires pour doper la croissance qui reste atone dans les pays développés, dont les gouvernements sont actuellement occupés par leur réélection (Etats-Unis) ou la lutte contre les déficits (Europe). Au Japon, la BoJ peine par exemple depuis trois ans à sortir l'archipel de la déflation malgré une politique monétaire ultra-accommodante.
"Tout le monde comprend que ce n'est pas la panacée, comme le président de la Fed Ben Bernanke, l'a lui-même souligné. La question est maintenant de savoir comment nous allons reconstruire l'économie", a reconnu, avant-hier, le gouverneur de la banque du Japon, Masaaki Shirakawa. Mais au-delà des effets limités, certains pays émergents sont nettement plus critiques et évoquent les dommages que les décisions des banques centrales provoquent à leurs économies.
Effets collatéraux peut-être pire
A Tokyo, le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, a ainsi renouvelé ses attaques contre la Fed américaine. "Il est évident que si vous pratiquez une politique monétaire accommodante pendant dix ans, à un certain moment vous allez obtenir des résultats, mais les effets collatéraux seront peut-être pire que les résultats directs", a-t-il dénoncé, pointant "une dévaluation du dollar qui favorise la guerre des monnaies, parce que les autres pays répondent exactement de la manière". Du côté des organisations de la société civile ou de salariés, les critiques sont encore plus virulentes, notamment vis-à-vis de la BCE accusée d'être déconnectée des réalités économiques et sociales que ses décisions entraînent. "Elles ne sont pas assez soumises à la pression démocratique", estime Sargon Nissan, économiste à l'association Bretton Woods Project, une ONG qui surveille les politiques des grandes institutions financières internationales. "Dans le cas de la Grèce, s'il y avait une surveillance démocratique légale de la BCE, je suppose que les conséquences sociales des programmes de financement auraient été davantage prises en compte", ajoute-t-il. Sharan Burrow, secrétaire générale de la confédération syndicale internationale (CSI) qui revendique 175 millions de travailleurs dans le monde, accuse la BCE de n'avoir pas pris "ses responsabilités pour les conséquences désastreuses de ses injonctions sur la vie des salariés". Elle juge que la banque centrale a joué un rôle moteur dans les décisions de la troïka (BCE, FMI, Union européenne) qui ont entraîné une forte montée du chômage en Grèce, entre autres.
La Chine prête à prendre des mesures économiques agressives
La Chine va probablement prendre des mesures très agressives pour relancer son économie, à l'issue du renouvellement attendu en novembre de son équipe dirigeante, a affirmé, avant-hier, à Tokyo le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Après des discussions avec les autorités chinoises, je suis complètement convaincu qu'ils comprennent exactement la nature du problème et prennent toutes les mesures pour favoriser la croissance, a-t-il déclaré, en marge de l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Ils traversent une période changement politique, et une fois que ce changement sera terminé, mon sentiment est qu'ils seront très agressifs dans leurs efforts pour relancer la croissance, a ajouté M. Kim, qui a pris la tête de la Banque mondiale en juillet. Le FMI a annoncé cette semaine avoir révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la Chine, touchée par le marasme dans le reste du monde et surtout en Europe. Le produit intérieur brut (PIB) chinois devrait croître de 7,8% cette année et de 8,2%, selon les nouvelles prévisions économiques mondiales du Fonds publiées mardi à Tokyo. En juillet, le FMI avait prédisait encore 8% de croissance en Chine cette année et 8,5% pour 2013, des chiffres déjà moins élevés que ceux annoncés en avril. Au deuxième trimestre, le PIB chinois a enregistré avec 7,6% de hausse sur un an sa plus faible performance en trois ans. Selon la plupart des analystes, le chiffre pour le troisième trimestre, attendu la semaine prochaine, devrait être encore plus faible. Pour éviter un trop fort ralentissement de la croissance, la banque centrale chinoise a assoupli depuis la fin de l'année dernière sa politique monétaire en réduisant à plusieurs reprises les réserves obligatoires des banques et en abaissant à deux reprises, en juin et juillet, les taux d'intérêt directeurs. Le XVIIIe congrès du Parti communiste chinois doit s'ouvrir le 8 novembre. Il est destiné à renouveler la direction du parti et désigner les successeurs du président Hu Jintao et du Premier ministre Wen Jiabao.
La directrice du FMI veut accorder deux ans de plus à la Grèce
La directrice générale du FMI Christine Lagarde estime qu'il est "nécessaire" d'accorder à la Grèce un délai supplémentaire de deux ans, jusqu'à 2016. Cela pour que le pays parvienne à diminuer ses déficits conformément aux exigences des créanciers de la "troïka".
Ce délai doit permettre à la Grèce de fair face au programme d'assainissement de ses finances publiques. Celui-ci est supposé ramener le déficit public grec à 2,1% de son Produit intérieur brut (PIB) en 2014, contre 7,3% prévus cette année, a estimé Mme Lagarde à Tokyo. Le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà estimé qu'il y avait de "bons arguments" pour donner davantage de temps à Athènes. C'est toutefois la première fois que Mme Lagarde évoque aussi clairement ce délai de deux ans, également demandé par le gouvernement grec. "Au lieu d'une réduction frontale et massive (...), il est parfois préférable d'avoir un peu plus de temps", a précisé Mme Lagarde. "C'est ce que nous avons défendu pour le Portugal, c'est ce que nous avons défendu pour l'Espagne et c'est ce que nous défendons pour la Grèce", a déclaré Mme Lagarde.
Nouvelle aide
Lors d'un sommet à la mi-septembre, l'Union européenne avait laissé entendre qu'elle était prête à donner plus de temps à la Grèce. Ce pays négocie actuellement avec ses créanciers du FMI, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne pour obtenir le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros (38 milliards de francs). Selon le FMI, la dette publique de la Grèce devrait dépasser les 170% de son PIB cette année. Elle devrait encore s'aggraver en 2013 pour atteindre 181,8%, alors que ses créanciers publics se sont donnés jusqu'à 2020 pour ramener ce ratio à 120%.


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