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Japon: Politique monétaire assouplie sous pression du gouvernement
Publié dans Le Maghreb le 31 - 10 - 2012

La Banque du Japon a augmenté le montant de son programme d'assouplissement monétaire et annoncé des prêts illimités aux banques pour doper l'activité, sous la pression d'un gouvernement inquiet d'une déflation persistante et d'une croissance ralentie. A l'issue d'une réunion d'une journée, organisée en présence du ministre du Budget, Seiji Maehara, la BoJ a élevé d'environ 11 000 milliards de yens (110 milliards d'euros) l'enveloppe consacrée à son programme d'achat d'actifs financiers et d'injection dans le circuit interbancaire, portée désormais à 91 000 milliards de yens.
Une partie des fonds seront débloqués au premier semestre 2013 et la majorité au second semestre de cette année-là. Dans le détail, la BoJ va accroître de 5 000 milliards de yens ses achats de bons du trésor japonais à court terme (échéance à douze mois ou moins) et d'autant ceux d'obligations d'obligations d'Etat (échéance à deux ans ou plus). Elle va aussi amplifier de près de 1 000 milliards de yens ses acquisitions de titres divers (obligations d'entreprise, papiers commerciaux, titres adossés à des fonds d'investissement immobiliers, etc.). En continuant d'inonder le marché de liquidités, "la Banque veut rendre les conditions de circulation de l'argent plus fluides pour les entreprises comme pour les ménages", a expliqué son gouverneur, Masaaki Shirakawa, lors d'une conférence de presse. Au final, la BoJ espère ainsi aider la troisième puissance économique à sortir d'une déflation qui l'entrave depuis plus de trois ans et doper une activité ralentie par les difficultés de la conjoncture internationale, en Europe comme en Chine.
Dans ce but, l'institut d'émission a également annoncé le lancement prochain d'un nouveau mécanisme pour fournir des liquidités "illimitées" aux banques de dépôt, afin de les encourager à prêter aux entreprises et aux ménages. La BoJ précisera les modalités de ce système d'ici à la fin de l'année, mais elle a déjà fait savoir que le taux d'intérêt des prêts serait de 0,1% et leur durée d'un, deux ou trois ans, prolongeables jusqu'à une période maximale de quatre années. D'après le gouverneur, la demande initiale des banques pour cette facilité de caisse pourrait s'élever à 15 000 milliards de yens (150 milliards d'euros). Ce mécanisme complètera un autre système, lancé en juin 2010, de fourniture de crédits à taux réduits aux banques voulant prêter à des entreprises actives dans des secteurs stratégiques pour la croissance. Ce premier mécanisme dispose toutefois de financement limités à 5 500 milliards de yens (55 milliards d'euros). Le gouverneur a assuré que ces nouvelles actions, annoncées à peine un mois après une précédente décision d'assouplissement monétaire, devaient servir à contrer le ralentissement de l'activité nippone entraîné par la mauvaise conjoncture internationale. Dans un rapport semestriel distinct sur l'économie et les prix publié, hier, la BoJ a abaissé sa prévision de croissance pour la période d'avril 2012 à mars 2013, à 1,5% contre 2,2% encore escomptés en juillet. Elle a en outre abandonné son espoir de voir le Japon sortir de la déflation pendant cette année budgétaire, attendant désormais une baisse des prix à la consommation (hors produit périssable) de 0,1% au lieu d'une hausse de 0,2%. Mais la BoJ, qui a jugé dans ce rapport que les conditions financières au Japon restaient "accommodantes", a aussi subi la pression d'un gouvernement en difficulté dans les sondages et déterminé à obtenir le maximum de l'institut d'émission indépendant. A l'issue des travaux du comité de politique monétaire, le gouvernement de centre-gauche et la BoJ ont publié un communiqué commun inédit où ils ont promis de "vaincre la déflation". La banque centrale y a notamment promis de "continuer sa politique de vigoureux assouplissement monétaire jusqu'à ce qu'elle juge proche son objectif de 1% d'inflation", c'est-à-dire pas avant l'année budgétaire 2014 au vu de ses propres prévisions. Elle s'est aussi engagée à maintenir aussi longtemps que nécessaire sa politique de taux zéro, qu'elle a confirmée en gardant son principal taux directeur dans une fourchette de 0,0% à 0,1%.
L'économie a marqué le pas en septembre, perspectives moroses
L'économie japonaise a continué de marquer le pas en septembre, avec une chute de la production industrielle et une consommation des ménages en berne sur fond de dégradation de la conjoncture mondiale, une situation qui ne devrait pas s'améliorer à court terme. Le ministère de l'Economie a annoncé, hier, que la production industrielle avait reculé de 4,1% sur un mois, à cause notamment du secteur automobile. Les producteurs d'automobiles ont réduit le rythme dans leurs usines de pièces détachées et d'assemblage, pour tenir compte de la fin d'un programme de subvention publique à l'achat de véhicules voitures peu gourmandes en carburant courant septembre. Il s'agit du cinquième recul en six mois, l'activité manufacturière japonaise souffrant du ralentissement de la croissance planétaire entraîné par la crise européenne d'endettement. Sur un an, la production industrielle a dévissé de 8,1%. Autre facteur inquiétant, les professionnels nippons sont devenus pessimistes pour le mois d'octobre, au cours duquel ils s'attendent à une nouvelle baisse de la production industrielle de 1,5%, d'après une enquête du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti). Le Meti se montre lui aussi pessimiste. Il estime que la production industrielle est "sur une pente déclinante", alors qu'il avait expliqué le mois précédent qu'elle "semblait s'affaiblir". Il a souligné que la production de grandes et de petites voitures de tourisme, et de pièces détachées, avait particulièrement reculé.
Les constructeurs d'automobile avaient fortement accéléré leurs cadences d'assemblage depuis le début de l'année, profitant d'un rebond de l'activité un an après le séisme du 11 mars 2011 qui avait paralysé leur production et bénéficiant du coup de pouce des subventions gouvernementales. Lancé en décembre dernier, ce programme de soutien public est désormais terminé et ces groupes industriels pourrait connaître une fin d'année difficile.
Hormis le secteur automobile, la production de machine et d'acier a aussi diminué, a noté le Meti. Le ralentissement économique mondial a tendance en effet à diminuer les dépenses d'infrastructure des entreprises, que ce soit au Japon ou en Chine, premier client des exportations nippones. Seule lueur d'espoir, les professionnels tablent sur une légère reprise de la production industrielle en novembre (+1,6%), grâce à une hausse de la demande en composants électroniques.La morosité gagne également les ménages, qui ont dépensé 0,9% de moins en septembre qu'en août. Ils ont dépensé 16,2% en moins pour les loyers, signe d'un ralentissement du secteur immobilier, et 25,8% de moins en frais scolaires et extra-scolaires, les parents réduisant les frais pour les activités enfantines. Les Japonais ont également réduit leurs achats de biens culturels durables (-30%), qui comprennent l'équipement audiovisuel. Le taux de chômage, lui, était inchangé en septembre par rapport à août, à 4,2%, et continue ainsi d'évoluer à son plus bas depuis plus de trois ans, soutenu par les travaux de reconstruction rendus nécessaires par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l'archipel.
Mais le marché du travail s'est quelque peu tendu pour la première fois depuis plus d'un an, puisqu'on comptait 81 offres d'emplois pour 100 demandes dans l'archipel, contre 83 offres d'emplois en août. La croissance de la troisième puissance économique mondiale, déjà freinée au deuxième trimestre 2012 par la stagnation de la consommation et une triste conjoncture mondiale, devrait être encore plus faible dans la seconde moitié de l'année, selon les analystes dont certains n'excluent pas une récession. Dans ses prévisions semestrielles publiées début octobre, le Fonds monétaire international a abaissé à 2,2% sa prévision de croissance pour 2012, contre 2,4% prévu précédemment. Pour 2013, il table sur une hausse de 1,2% du produit intérieur brut du Japon.
Négociation d'un accord commercial "global" avec le Canada
Le Canada et le Japon entreprendront en novembre une première série complète de négociations commerciales en vue de conclure un "accord global", a annoncé le ministre canadien du Commerce extérieur, Ed Fast. "Les deux pays sont déterminés à conclure un accord global qui permettra le plein épanouissement de nos relations, au profit des travailleurs et des entreprises des deux pays", a déclaré M. Fast, dans un communiqué. Le Canada négocie actuellement des accords semblables avec l'Union européenne et l'Inde et vient d'annoncer qu'il se joignait à dix pays riverains du Pacifique qui tentent de conclure un accord de libre-échange, le Partenariat Transpacifique. Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, le gouvernement conservateur canadien a conclu six accords de libre-échange, mais avec des partenaires de taille modeste, comme la Colombie, la Jordanie ou le Panama. La première ronde de pourparlers officiels entre les deux pays doit débuter le 26 novembre à Tokyo. Une étude commune publiée récemment concluait qu'un accord commercial entre le Canada et le Japon se traduirait par une hausse annuelle du produit intérieur brut canadien pouvant atteindre 3,8 milliards de dollars et entraînerait la création de plus de 26 000 emplois au Canada. Le Japon est le quatrième marché à l'exportation du Canada dans le monde. Les exportations canadiennes y ont atteint 10,7 milliards de dollars en 2011, selon les statistiques officielles.


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