Adecco a réalisé au dernier trimestre 2012 un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros, en baisse de 5% sur un an, a-t-il annoncé. Le bénéfice net du groupe actif dans le travail temporaire a dégringolé de 73% à 35 millions d'euros, notamment en raison des déboires sur les marchés européens, où des baisses à deux chiffres ont été constatées. Le groupe, basé à Chéserex, a dégagé un bénéfice brut de 894 millions d'euros au dernier trimestre 2012, en baisse de 6%. Le résultat opérationnel s'inscrit à 136 millions d'euros, en recul de 34%. Sur l'ensemble de l'exercice 2012, Adecco a dégagé un bénéfice net de 377 millions d'euros, en repli de 27%. Un dividende inchangé de 1,80 franc suissesera proposé aux actionnaires. Prélevé sur les apports en capital, il est exempt d'impôt. Le plus grand marché du groupe, la France, a vu son chiffre d'affaires chuter de 17% sur un an au dernier trimestre 2012, pour s'élever à 1,2 milliard d'euros. Les affaires sont nettement à la traine au Japon, avec un chiffre d'affaire en recul de 5% à 361 millions d'euros, et dans la péninsule ibérique (-10% à 160 millions d'euros). Les recettes en Suisse ont perdu 7% à 112 millions d'euros. Le groupe se développe toutefois bien dans le marché américain, avec un chiffre d'affaires en hausse de 8% à 947 millions d'euros au dernier trimestre 2012. Mêmes résultats contrastés pour les segments d'octobre à décembre 2012. Les secteurs de l'industrie et du personnel de bureau (General Staffing) ont perdu 6% pour s'établir à 3,7 milliards d'euros. Les affaires concernant le personnel temporaire spécialisé (Professional Staffing) a gagné 4% à 1,1 milliard d'euros. Les résultats du 4e trimestre correspondent plus ou moins aux prévisions des analystes. Si le chiffre d'affaires est conforme aux attentes (les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros), ce n'est pas le cas de l'EBITA (corrigé), estimé à 207 millions d'euros. Le bénéfice net est nettement inférieur aux prévisions du consensus de 91 millions d'euros. Marge bénéfice brut en légère hausse Sur l'exercice 2012, le chiffre d'affaires s'élève à 20,5 milliards d'euros, en baisse de 3% sur un an. L'EBITA sans les coûts de restructuration (46 millions d'euros pour intégrer sous la marque Adecco les activités Adecco et Adia en France), s'établit à 813 millions d'euros, en baisse de 6% sur un an. Le résultat opérationnel se contracte de 12% à 673 millions d'euros. Ces résultats sont attribués au défi constitué par le marché européen, où des baisses à deux chiffres du chiffre d'affaires pour 2012 ont été constatées, notamment en France (-14% sur un an), en Italie (-10%) et dans la péninsule ibérique (-11%), selon le directeur général Patrick de Maeseneire. En France, "nous sommes toujours un peu à la traîne du marché", mais "nous n'avons pas perdu de terrain", a-t-il indiqué. Depuis le début 2013, le groupe "perçoit un redressement dans le développement des affaires, mais la situation générale y demeure difficile", a-t-il ajouté. Ce dernier relève "avoir gagné des parts de marché en Allemagne", ainsi que les "solides résultats" obtenus en Amérique du Nord (+10% sur un an). "Notre marge brute s'est améliorée en 2012, passant à 17,9% contre 17,4 en 2011, car nous avons maintenu une discipline stricte sur les prix et profité d'une bonne gamme de marchés", a ajouté le directeur général. Objectif fixé à 2015 pour la marge EBITA Lors des deux premiers mois de 2013, les ventes d'Adecco ont baissé de 5%. Outre les défis du marché français, le marché japonais demeure faible, mais la croissance du chiffre d'affaires en Amérique du Nord est "saine", précise le groupe dans son communiqué. Comme perspective, le groupe veut continuer à "prendre avantage des opportunités de croissance", en se concentrant sur la maîtrise des coûts pour optimiser la rentabilité. Il se déclare "convaincu" d'atteindre en 2015 l'objectif à moyen terme d'une marge EBITA de plus de 5,5%. Ce chiffre était de 3,5% l'an passé. M. de Maeseneire est optimiste. "Nous avons seulement besoin d'une amélioration de la marge brute, donc avant tout de croissance de chiffre d'affaires, pour atteindre cet objectif", a-t-il indiqué. Après avoir quasiment passé toute la séance dans le rouge, le titre Adecco a clôturé en recul de 2,10% à 53,55 francs suisse, tandis que le SMI a perdu 0,28%. Les objectifs formulés pour les deux premiers mois 2013 sont "dégrisants" et les prévisions "pas captivantes", estiment les analystes. Sarasin et Vontobel établissent chacun leur recommandation à "buy". Vontobel insiste néanmoins sur le potentiel limité pour un changement de prévisions et met ainsi en révision l'objectif de cours et le rating. La ZKB de son côté maintient la recommandation "pondérer au marché".