On ne peut continuer à laisser la "culture de la haine" se charger de faire le climat général à l'intérieur, a semblé dire hier, M. Sellal à l'ouverture des travaux du Forum sur le cinquantenaire de l'indépendance organisé par le CNES. "On n'a pas d'ennemis en Algérie, on a quelques ennemis à l'extérieur. La culture de la haine n'existe pas dans ce gouvernement et elle ne doit pas exister dans ce pays. Nous devons combattre la culture de la haine ", a-t-il dit car c'est un préalable au développent du pays. " Nous n'avons pas le droit de développer cette culture qui heureusement, ne touche pas tout le monde. Il s'agit donc, dira encore le Premier ministre de donner le meilleur de nous-mêmes pour le bien des enfants de ce pays. Un devoir qui s'impose à tout le monde. " Le gouvernement le fera quel que soit X. Cette appréciation de M. Sellal est lucide afin d'avertir sur les conséquences de la haine et qui ne doit pas avoir droit de cité en Algérie. Ceux qui ont pris des cours de haine sont inconscients et oublient très vite que le peuple algérien a souffert du " dépouillement " de sa vraie culture durant la tragédie nationale, on oublie également les conséquences défavorables de cette période, et, enfin, on oublie que la fitna a fait de l'Algérie la victime la plus sensible de la déstabilisation. Et cette culture de la haine que vient de nommer M. Sellal est d'autant plus évidente si l'on considère le rôle que jouent certains politiques en ce moment précis dans la " courbe " politicienne, la dévaluation des acquis du pays. La conséquence certaine de ce nouveau mode de pensée de certains, de cet état de chose dénoncé par le Premier ministre est que la société algérienne est une fois de plus, soumise à une spirale inexorable de faiseurs d'opinions contraires à l'intérêt national. Ainsi, il est du domaine public, du moins d'un public très spécialisé pour le moment, que la stratégie de certains (que M. Sellal n'a pas nommés), soutenue par leurs rancunes, conduit à la plus formidable haine contre le pays et la Nation. Une vérité dans un paysage politique où coexistent la " sous-alimentation " de l'amour de la patrie et les sirènes d'une propagande qui n'en finit pas. Cela tient à des limites politiciennes et d'une haine " fossile " souvent à l'air libre qui tente dans une opposition ouverte de freiner le développement politique et économique du pays. La nécessité de combattre cette culture de la haine, devrait constituer, dans toutes les franges de la société algérienne, une préoccupation collective. La stabilité sociale et politique est du devoir de tout le monde car c'est un développement qui correspond aux exigences sociales et qui ne doit pas être soumis aux caprices des politiciens véreux qui ne pensent qu'à leurs privilèges.