A Bachdjerrah et Bab El Oued, les clients se sont déclarés satisfaits de cette stabilité des prix et de la qualité des légumes et des fruits prisés au mois de Ramadhan. Plusieurs ingrédients entrant dans la préparation de la Chorba affichent des petits prix à l'instar de la courgette à 50 DA et de la tomate cédée à 40 DA/kg. Ces prix n'ont aucune commune mesure avec ceux des marchés des autres quartiers de la capitale comme à Hussein Dey où il faut compter 35 DA de plus pour la courgette et le double pour la tomate. Dans les marchés populaires, les prix des autres produits sont également stables, dont ceux de la carotte, vendue entre 40 et 60 DA le kg. Quant à la pomme de terre, elle est cédée à 35 DA qui est un prix inchangé depuis plusieurs semaines. C'est loin d'être le cas à Hussein Dey où même ce tubercule, moins prisé durant le mois de carême, se paye 10 DA plus cher. Pour les fruits, la pêche et l'abricot sont à 100 DA/kg, alors que la datte est cédée à 480 DA/kg à Bachdjerrah. Le phénomène de la différence des prix se fait sentir aisément puisqu'à Hussein Dey, il faut compter entre 50 et plus de 100 DA de plus pour les mêmes produits. Ce n'est d'ailleurs pas dans les marchés populaires qu'on propose les pommes à 350 DA. La pastèque et le melon, deux desserts de saison, sont cédés aux alentours de 50 DA le kg pour le premier et 80 à 100 DA pour le second. Au rayon boucherie, la viande ovine continue d'être cédée depuis plusieurs semaines aux alentours de 1.400 DA, ce qui n'est pas fait pour arranger les clients rencontrés à Bachdjerrah. Les consommateurs se rabattent alors sur la volaille même vendue à 330 DA/kg, en nette hausse après des prix très bas des mois de mai et juin derniers durant lesquels elle a même été cédée à 160 DA/kg. Pour les autres produits, le prix des raisins secs connaît une baisse à Bachdjerrah puisqu'ils sont proposés à partir de 250 DA même si la qualité supérieure se négocie à 900 DA/kg dans d'autres marchés.
Viande blanche congelée Les points de vente de la Société avicole du centre (SAC) connaissent depuis quelques jours un véritable rush des consommateurs, attirés par des prix à la portée de leurs bourses et la qualité de la viande blanche congelée, a-t-on constaté dans certains points de vente à Alger. La ruée des clients vers le point de vente de la SAC, filiale de l'Office national de l'aliment de bétail (ONAB) située à Hussein Dey, a commencé deux jours avant le début du mois de Ramadhan. Certains achètent jusqu'à quatre ou cinq poulets à la fois pour en faire des stocks à la maison. Une foule de citoyens entoure les réfrigérateurs remplis de viande blanche exposée sous plusieurs formes : poulet entier, demi poulet, escalopes, des ailes, des abats emballés dans des barquettes et des plateaux d'œufs, offrant un embarras du choix au consommateur. C'est la troisième année consécutive que le groupe avicole public constitue des stocks de poulet dans le cadre du système de régulation du marché des viandes blanches afin de participer au développement de la filière avicole et de protéger le pouvoir d'achat des consommateurs. L'abondance de la production cette année a permis de stocker des quantités importantes de poulets et d'étendre le réseau de commercialisation jusqu' à l'extrême sud du pays. Soumaya se réjouit de cette initiative qui permet aux petites bourses de satisfaire la forte consommation de viandes blanches pendant le Ramadhan. "C'est économique, propre et pratique. On peut acheter les parties du poulet que l'on veut", note cette fonctionnaire. Le poulet complet est cédé à 230 DA le kilogramme tandis que le demi-poulet est vendu à 300 DA/kg, l'escalope de poulet à 600 DA/kg, les ailes du poulet à 200 DA/kg et le plateau d'œuf à 280 DA. La SAC a écoulé plus de 30 tonnes de viande blanche depuis quatre jours. "Contrairement à l'année dernière, le produit est disponible en quantités suffisantes", affirme pour sa part le P-DG de cette société, Ali Oufroukh. Quelque 130 points de vente sont implantés au centre du pays dont une soixantaine à Alger où sont dressés une douzaine de chapiteaux pour vendre aussi bien de la viande blanche congelée que de la viande rouge fraîche et congelée. Pour les viandes rouges congelées, le produit sera proposé au consommateur dans des barquettes conditionnées de 500 grammes et un kilogramme à un prix oscillant entre 550 et 650 DA/kg. Concernant la viande fraîche, outre la production issue du cheptel ovin des fermes de la SGP PRODA qui sera proposée entre 900 et 1.250 DA/kg, 200 taurillons ont été importés d'Espagne dont la viande sera cédée entre 700 et 950 DA/kg.
