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Au pays des quatre rentes
Egypte
Publié dans Le Maghreb le 07 - 12 - 2006

Le pays des pharaons et, c'est une tradition séculaire, maintient ses équilibres économiques, grâce à quatre rentes aussi régulières qu'inaltérables. Il s'agit du fameux Nil, de son histoire propre, du canal, de l'historique canal de Suez, et enfin de sa position stratégique au Moyen-Orient. Le Nil, demeure cependant la première de ces rentes. Depuis toujours, et jusqu'à la construction du barrage d'Assouan, sa crue assurait la fertilisation des terres. Encore actuellement, il permet l'irrigation de sa vallée, assure de bonnes récoltes au milieu du désert. Sa vallée est une oasis linéaire. Le barrage d'Assouan procure une réserve de pêche, et retenant plusieurs années de crue, permet d'irriguer des espaces supplémentaires. De plus, le Nil représente le seul cours d'eau permanent, salification croissante des sols en dessous du haut barrage d'Assouan, vent de sable violent et chaud, le khamsin, soufflant au printemps, pollution aquatique, désertification. Quant au Canal de Suez, ce dernier apporte, bon an mal an, deux milliards de dollars de recettes au budget égyptien. S'agissant de son positionnement en faveur de l'Occident dans une région hostile, il permet à l'Égypte de recevoir deux milliards de dollars d'aide annuelle des États-Unis.

Vue d'ensemble sur l'économie
L'Égypte possède l'un des secteurs publics les plus étendus du Tiers-monde. La plupart de ses industries étant dirigées par le gouvernement, il se trouve que la pléthore des réglementations représente un obstacle à la modernisation et aux investissements étrangers.Malgré tout, l'économie a connu une croissance rapide à la fin des années 1980 et au début des années 1990, le fardeau croissant du service de la dette a conduit l'Égypte à entamer des négociations avec le FMI pour obtenir un soutien de sa balance des paiements. L'accord du début 90 avec le FMI implique l'institution d'un programme de réforme visant à freiner l'inflation, promouvoir la croissance et améliorer la position égyptienne à l'extérieur. Les réformes ont été, cependant lentes à venir et l'économie égyptienne a, quasiment, stagné pendant les quatre dernières années. Le million d'habitants, que gagne la population tous les sept mois, exerce, par ailleurs, une pression considérable sur les 5 % de terres disponibles pour l'agriculture. Une agriculture qui représente 20 % du PIB et emploie plus d'un tiers de la population active. Celle-ci dépend de l'irrigation avec les eaux du Nil. L'Egypte est le sixième exportateur de coton du monde en plus des autres produits dont le riz, le blé, les haricots, les fruits et légumes. Le pays connaît, par ailleurs, une non autosuffisance en produits alimentaires à commencer par le bétail, bovins, arnis, moutons et chèvres. La pêche annuelle se situe à environ 140 000 tonnes.

Une économie qui se diversifie
Autrefois essentiellement agraire, l'économie égyptienne tente désormais, de se diversifier vers des domaines comme le tourisme ou l'industrie. Les principaux partenaires économiques de l'Égypte sont les Etats-Unis, l'Union européenne, et le Japon. Et ses principales ressources économiques, sont en plus des quatre rentes régulières citées plus haut, le pétrole, les métaux, le tourisme, et l'agriculture (surtout le coton). Héritière d'une économie administrée et tournée vers son marché intérieur, l'Egypte a engagé, il y a deux ans, une politique de modernisation qui commence à porter ses fruits. La croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait ainsi atteindre 7,5 % cette année, contre 6,9 % pour l'année fiscale 2005-2006 (close fin juin), selon le ministre des Finances, Youssef Boutros-Ghali. Il avait été de 3,3 % en moyenne entre 2001 et 2003. Le déficit budgétaire a été ramené à 7,9 % du PIB en 2005, contre 9,6 % l'année précédente, selon les chiffres publiés le 13 novembre dernier. L'équipe réformatrice, constituée du ministre des Finances, du ministre du Commerce et de l'Industrie, du ministre de l'Investissement et du gouverneur de la Banque centrale, a bénéficié d'une conjoncture favorable. Portée par la bonne tenue des “rentes” externes - le tourisme, les transferts des émigrés, les recettes du canal de Suez (en hausse de 14 % pour les dix premiers mois de 2006) - la croissance est aussi soutenue par le développement de la construction et des services. L'Egypte a simplifié sa structure tarifaire et baissé les droits de douanes à travers une loi de 2004. L'année suivante, le taux d'imposition sur les particuliers et les sociétés a été ramené à 20 %, contre 45 % auparavant. Parallèlement, les autorités ont poursuivi leur politique de libéralisation des marchés monétaires et financiers, ainsi que la privatisation des secteurs non pétroliers. Le prochain grand secteur concerné devrait être l'assurance, a déclaré le ministre du Commerce et de l'Industrie Rachid Mohamed Rachid. La Banque mondiale estime que les 73 millions d'Egyptiens ne recueillent pas, de manière égale, les bénéfices de ces bons résultats macroéconomiques. D'après ses calculs, le chômage a atteint 11,7 % en juin, et le pourcentage de la population vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté à 19,6 % pour l'année fiscale 2005-2006, contre 16,7 % en 2001. Alors que le sous-équipement en infrastructures du pays se fait cruellement sentir, les investissements directs étrangers (IDE) sont en hausse. Ils devraient dépasser 6 milliards de dollars (4,7 milliards d'euros) cette année, contre moins de 2 milliards de dollars il y a deux ans. Rachid Mohamed Rachid, espère qu'ils atteindront 8,5 milliards de dollars l'année prochaine, et 10 milliards de dollars l'année suivante.
Page animée par Rachida Imen


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