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Salon de l'automobile de Genève : Tous les indicateurs sont au vert
Publié dans Le Maghreb le 11 - 03 - 2014

Une Twingo à moteur arrière, le premier monospace BMW de l'histoire, et une Citroën commercialisée sous forme de forfait mensuel : pour vaincre la crise, les constructeurs vont chercher le client là où il ne les attend pas.
En février, les ventes d'automobiles neuves en Europe enregistraient leur sixième mois consécutif de hausse. Une tendance qui, si elle venait à se confirmer, mettrait fin à une descente aux enfers longue de six années et permettrait de finir l'année sur un volume espéré de 12 millions d'unités. Nous serions alors encore loin des quelque 16 millions enregistrés en 2007, mais les constructeurs s'autorisent néanmoins à espérer. Il ne manque certes pas de nouveautés pour appâter le chaland. Les grandes marques ont redoublé d'efforts pour faire de ce 84ème Salon de Genève une édition mémorable (6 au 16 mars). Innover, innover et encore innover, telle est la recette du succès. On en veut pour preuve l'engouement immédiat du public pour le Renault Captur et le Peugeot 2008, heureuses alternatives aux citadines conventionnelles que sont la Clio et la 208. Les deux Français ont visé juste l'an dernier en dessinant leurs petits breaks hauts-sur-pattes : plus longs que le pionnier Nissan Juke (2010) mais moins encombrants que l'Opel Mokka, ils s'avèrent meilleur marché que le Mini Countryman mais tout aussi attirants. Et puis ils se contentent de deux roues motrices pour mieux contenir leur appétit. Carton plein.
Les rivaux de Renault et de Peugeot espèrent bien planer à leur tour sur la vague du petit crossover: elle représente d'ores et déjà 2 % des voitures neuves vendues sur le Vieux Continent, et on s'attend à ce qu'elle grimpe à 4 % d'ici cinq ans. Au sein du groupe Fiat Chrysler Automobiles nouvellement constitué, c'est l'Américain qui dégaine le premier : Genève voit la première apparition publique du Jeep Renegade construit en Italie sur la plateforme qui servira de fondement au Fiat 500X à l'automne. Et si Opel a visé un peu grand avec son Mokka jugé trop encombrant, son compatriote Volkswagen dévoile l'étude T-Roc, préfiguration d'une variante baroudeur de sa Polo.
Si le genre du petit crossover plaît tant, c'est parce qu'il répond à un besoin nouveau que les constructeurs français assurent anticiper mieux que d'autres. Au-delà des simples acheteurs de citadines, les 2008 et Captur séduisent les possesseurs de véhicules de loisirs de gabarit supérieur, sur lesquels les passants posent un regard de moins en moins bienveillant. Ajoutez à cela un renchérissement du prix du carburant, une pression fiscale croissante et les difficultés de stationnement et vous comprendrez l'origine d'un phénomène général de descente en taille - mais pas en gamme, nuance - qui touche la quasi-totalité des segments du marché.

Twingo, 108, C1 et Aygo jouent les vedettes à Genève
Ce regain d'intérêt pour l'automobile vertueuse profite aux "mini- citadines" sobres par nature. Elles jouent cette année les vedettes à Genève puisque nos trois constructeurs nationaux renouvellent en même temps leur offre. Si l'on ajoute la Suzuki Celerio et les futures Ford Ka et Smart Fortwo, le segment aura vu le quart de ses vedettes renouvelées en l'espace de quelques mois. Un appel d'air frais qui devrait aider les ventes de mini -citadines grimper de 1,1 million l'an dernier à 1,3 million en Europe en 2016 (IHS Automotive). A l'instar de leurs devancières, la Peugeot 108 et la Citroën C1 font pot commun avec la Toyota Aygo assemblées dans une usine commune en République tchèque. Mais Renault frappe un grand coup en dévoilant une Twingo qui rompt avec bien des traditions. Non contente de s'approprier les recettes qui ont fait le succès de la Clio IV (design soigné, équipement de pointe, liberté totale de personnalisation), la puce au Losange cache sous une robe qu'elle a mignonne une architecture à moteur arrière surprenante pour qui ignore les liens qui unissent Renault à l'Allemand Daimler. Ce dernier souhaitait assurer des débouchés nouveaux à une plateforme que les ventes de sa Smart peinent à amortir : Renault a donc décidé d'établir sa nouvelle Twingo sur ces fondements, qui serviront également à une future Smart à quatre portes assemblée dans l'usine du Français, en Slovénie (lire notre analyse à ce propos : "Twingo et 108, deux manières de faire chic et pas cher").

Citroën C4 Cactus, le bas coût raisonné
Les gens de Citroën ne pouvaient tenir rigueur à leurs homologues Peugeot de vouloir reproduire avec le 2008 le succès du 3008. Le crossover semblant devoir demeurer la chasse gardée du Lion, le Double Chevron fut autorisé en contrepartie à défricher des terres nouvelles avec l'étonnante C4 Cactus. Cette "berline compacte" plutôt haute-sur-patte réfute le terme de crossover et se pose en alternative au tout-clinquant qu'affectionnent les DS3 et DS4. Objectif, paraître branchée sans passer pour crâneuse.
Le gabarit est celui d'une 2008 - la mécanique aussi - mais la C4 Cactus ne ressemble à rien de connu. Son allure "bonhomme", ses boucliers souples pour affronter les aléas du quotidien et sa position de conduite légèrement surélevée visent à rassurer les mères de famille allergiques au style baroudeur trop agressif. A l'intérieur, la Citroën C4 Cactus joue la carte de la simplicité pour répondre à la demande de la frange de la clientèle qui s'effraie de la complexité croissante des véhicules. Pour ne pas sombrer dans le piège de la voiture "à bas coût" brutalement vidée de son contenu, Citroën a retenu quelques équipements de pointe jugés indispensables : appel d'urgence et d'assistance localisée, aide au démarrage en côte, caméra de recul, et système de stationnement automatique.
Plus novateur est le mode de commercialisation de cette voiture. Citroën propose aux clients de la C4 Cactus des forfaits mensuels ou bien au kilomètre (selon les pays). Cette offre unique sur le marché vise à couvrir toutes les dépenses pendant la durée d'engagement en dehors du carburant : financement, assurance et entretien. Pour un montant mensuel fixe, le client a la possibilité de choisir la motorisation et l'équipement de sa voiture, comme le niveau de service dont il a réellement besoin sans dépasser son budget (type de couverture, formule tout compris ou en fonction du kilométrage réalisé…). Consommer son automobile comme on débite un forfait téléphonique. Cette approche traduit la prise en compte par les gens de Citroën du repli chez le consommateur de la primauté de la notion de propriété : l'automobiliste moderne se laisse peu à peu séduire par l'idée du partage, ainsi qu'en atteste le succès croissant des services de location entre particuliers et de véhicules en libre-service dans les grandes.

Révolution chez BMW: un monospace traction !
A l'opposé de ces valeurs novatrices, on trouve une BMW, très classique dans son approche de l'automobile "premium". Sur le papier en effet, la Série 2 Active Tourer ressemble trait pour trait à une Mercedes-Benz Classe B, elle-même interprétation allemande de l'architecture monocorps du Renault Scénic. Avec ce modèle familial, le constructeur à l'Hélice s'aventure pourtant sur un terrain doublement nouveau pour lui, puisque la Série 2 Active Tourer est à la fois son tout premier monospace et sa toute première traction. Excusez du peu. Libre à chacun de trouver cette incursion sur le territoire des "bétaillères", comme les appellent les jeunes célibataires dédaigneux mais BMW n'échappe pas au phénomène de descente en taille. Sa clientèle lui réclame par conséquent des véhicules toujours plus maniables et plus sobres. Les études de marché avaient déjà prouvé à BMW que moins du tiers des possesseurs de Série 1 savent que ses roues motrices sont à l'arrière : le succès de la Classe B a achevé de convaincre la Direction qu'un monospace compact traction pouvait légitimement porter le blason BMW.
Encore fallait-il pouvoir le concevoir à bon compte. La BMW Série 2 Active Tourer repose sur la plateforme qu'étrenne cette année la toute nouvelle et troisième génération de sa famille traction Mini, laquelle est appelée à connaître une variété de carrosseries et de déclinaisons encore plus grande qu'auparavant (voir le concept Mini Clubman dévoilé à Genève). Les miracles de l'architecture modulaire.


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