L'économie algérienne, qui souffre de manque de diversification, a pu faire face au défi, durant cette année de 2014, de la maîtrise de l'inflation, fléau qui fragilise le pouvoir d'achat de nombreux Algériens. En effet, selon les chiffres fournis par l'Office national des statistiques (ONS), citée par l'APS, le taux d'inflation en Algérie a enregistré une baisse en avril dernier pour atteindre 1,8% contre 2% en mars dernier, et 7,4% le même mois avril 2013. Après avoir atteint 2,7% en janvier 2014, le rythme d'inflation annuel de l'Algérie a poursuivi sa tendance baissière pour s'établir à 2,3% en février, 2% en mars et enfin 1,8% le mois d'avril de l'année en cours contre 7,4% durant le même mois 2013, précise l'Office. Ce recul du rythme annuel d'inflation s'explique essentiellement par une baisse de 0,6% des prix à la consommation en avril dernier par rapport au mois de mars, soit un taux proche de celui enregistré le même mois (avril) de l'année dernière qui était de 0,4%. La baisse des prix à la consommation est due notamment à une baisse de 1,4% des produits alimentaires en avril dernier et par rapport à mars, induite par un recul de 2,9% des produits agricoles frais. En effet, en dehors des poissons dont les prix ont augmenté de 4,4%, le reste des produits affichent des baisses. Les plus importantes ont concerné les légumes (7,8%), la volaille (4,9%), et la pomme de terre (8,9%). Les œufs ont également baissé de 3,8% et les fruits frais 3,03%, quant aux viandes ovine et bovine, elles ont légèrement reculé avec respectivement 0,21% et 0,87%. En avril dernier et par rapport au mois précédent, les prix des produits alimentaires industriels se sont caractérisés par une relative stagnation avec des baisses relatives pour les huiles et graisses 0,3% et les produits sucrés (0,2%). Quant aux produits manufacturés, ils ont connu une légère augmentation de 0,2% et les services ont stagné. Corrigé des variations saisonnières, l'indice des prix à la consommation a enregistré en avril dernier une baisse de près de 1% par rapport au mois de mars 2014. Au mois d'avril dernier et par rapport au même mois de 2013, la croissance des prix à la consommation est de près de 0,7%. Les biens alimentaires ont augmenté de 0,13% avec une baisse de près de 1,9% des prix des produits agricoles frais et 2,1% pour les produits alimentaires industriels. L'indice moyen des prix des produits manufacturés s'est situé à +0,4% et celui des services a augmenté de 2,7%. En 2013, le taux d'inflation avait atteint 3,3%, après la poussée inflationniste de 8,9% enregistrée en 2012. Pour 2014, le gouvernement table sur une évolution de l'inflation à 3,5%. La maîtrise du taux d'inflation constitue une "préoccupation constante" des pouvoirs publics. A cet effet, le gouvernement était engagé dans une politique de préservation du pouvoir d'achat des citoyens et ce, à travers le soutien des prix des produits et des services de base, ce qui a permis de baisser le taux d'inflation et de le maintenir à un niveau "raisonnable" les prochaines années. La maîtrise du taux d'inflation constitue une "préoccupation constante" du ministère des Finances ainsi que de la Banque d'Algérie, avait déclaré l'ex -ministre des Finances. Il avait réaffirmé à plusieurs occasions que le gouvernement était engagé dans "une politique de préservation du pouvoir d'achat des citoyens et des populations", rappelant à ce propos l'effort de soutien des prix des produits et des services de base, qui a permis, selon lui, de maintenir une inflation à un niveau "raisonnable". Pour rappel, la loi de finances 2014 prévoit un taux d'inflation qui se situerait, en moyenne, sur l'année 2014, à 3,5%. Dans tous les cas de figure rien n'est gagné pour l'économie algérienne qui se base essentiellement sur les hydrocarbures. Mais il est clair que les autorités monétaires ont fait de la lutte contre l'inflation leur cheval de bataille que ce soit dans la loi de finances ou par la politique monétaire.