"La relance de l'industriel nationale, élément central du programme du Président Bouteflika, constitue pour le gouvernement une priorité de premier ordre. L'entreprise nationale, publique, privée, est au cœur de notre démarche de renouveau économique. Elle sera accompagnée, soutenue et encouragée à bâtir des partenariats, notamment avec des entreprises étrangères leaders dans leurs domaines". Cette reformulation de la stratégie industrielle exprimée lundi à Oran par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'occasion de la sortie du premier véhicule "Symbol Algérie", prouve que l'Algérie n'a pas attendu pour adopter une politique industrielle crédible pouvant attirer des investissements étrangers dans le cadre du concept gagnant-gagnant, mais aussi d'améliorer les transformations structurelles. Dans cet esprit, la transformation du paysage industriel national sera marquée par le renforcement et l'amélioration de la coordination-complémentarité au niveau des entreprises nationales et une adéquation propre avec les entreprises étrangères prenantes. Dans ce sillage, la priorité est accordée par le gouvernement à l'investissement privé et public national en tant que moteur de la croissance. Une condition préalable indispensable à la croissance économique. Cet investissement national est en effet considéré comme "le moteur" qui entraîne les rouages de la machine économique en permettant aux entreprises de réunir les ressources nécessaires pour produire des biens et des services. Il nourrit et stimule en même temps la croissance dès lors qu'un certain nombre de facteurs se conjuguent pour offrir un environnement propice à son expansion. Ce renouveau économique plus libéral qui se met en place avec plus de visibilité, dispose d'une philosophie politique plus visible, très bien cadrée et qui doit être l'affaire de tous les acteurs, notamment qu'elle dispose d'un cadre de référence. Aussi est-il question d'aller au plus vite vers l'atteinte des objectifs de relance de production, de croissance forte créatrice d'emplois, mais aussi d'achever la phase visant à transformer et adapter la réforme financière et bancaire, le redéploiement du potentiel de production, la mise à niveau des entreprises, le climat des affaires, la mise en place d'un véritable marché de capitaux, d'un marché des biens et services etc... Une démarche qui tend à crédibiliser ce processus de transformation du paysage industriel national en s'appuyant sur un schéma où l'impact des résultats garantira à coup sûr une croissance économique impressionnante et durable sur fond de renchérissement des produits locaux de base, d'accélération de la rigueur de la gouvernance et d'augmentation de la demande intérieure ainsi que de l'expansion des liens en matière de commerce et d'investissement avec les entreprises étrangères leaders. L'exemple de Renault à Oran. C'est dire en toute objectivité que la voie adoptée par le gouvernement pour le développement est un préalable à la réalisation par l'Algérie de son Pacte économique et social de croissance inclusive et durable. Encore faut-il savoir faire face aux problèmes potentiels qui pourraient miner l'efficacité de cette relance industrielle. La voie en question retenue, se veut donc une démarche volontariste qui s'inscrit dans le cadre du savoir, de l'innovation, la maîtrise de la technologie et l'intelligence économique. Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler au cours de ces dernières années la prise de mesures importantes d'encouragement des relations entreprises-recherche, favorisant l'émergence de projets innovants et la création de pépinières d'entreprises créatives etc. Une volonté politique manifeste de promouvoir le secteur industriel pour assurer le développement économique du pays qui a besoin désormais de se mettre sur le chemin de l'émergence.
