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DECODAGES
POLITIQUE INDUSTRIELLE Est-ce la fin des t�tonnements ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 01 - 2011


Par Abdelmadjid Bouzidi
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Est-il vraiment pass� le temps des grandes th�ories sur le d�veloppement industriel du pays, des grandes envol�es sur les p�les de comp�titivit�, des organisations compliqu�es du tissu industriel. Est-il vraiment pass� le temps des h�sitations, des va-et-vient entre primat au secteur public un jour, appel � l�investissement �tranger un autre jour, ou encore priorit� aux investisseurs nationaux une autre fois.
Le nouveau ministre de l�Industrie semble avoir ramen� la question du d�veloppement industriel du pays � sa dimension r�elle :
1) Ne pas faire table rase de l�existant quitte � couper les feuilles mortes.
2) Revitaliser les meilleures entreprises publiques.
3) Soutenir l�entreprise priv�e en lui facilitant les conditions de production et en lui r�unissant les facteurs coop�rants.
4) �Rationaliser� la politique de l�Etat vis-�-vis de l�investissement direct �tranger.
D�abord au forum d� El-Moudjahid, puis au cours d�une �mission t�l�vis�e, le ministre de l�Industrie, M. Benmeradi, a eu � clarifier la nouvelle politique industrielle que le gouvernement veut mettre en application. Le ministre a commenc� par souligner : �Le soutien de la croissance �conomique par la d�pense publique a atteint ses limites� D�sormais, c�est aux entreprises qu�il appartient de fabriquer de la croissance.� Dans le jargon des �conomistes, nous retrouvons dans la bouche du ministre, les constats que nous avons eu � faire en plusieurs occasions sur �les limites de la relance par la demande et la n�cessit� d�une politique de l�offre�. Mais faudrait- il peut-�tre nuancer ici quelque peu les �valuations un peu s�v�res du ministre. M. Benmeradi a en effet d�clar� : �Les intenses programmes de relance et de soutien � la croissance depuis 1999 par le gouvernement n�ont permis d��tablir qu�une illusion de croissance.� Il nous faut, avons-nous dit, nuancer quelque peu cette �valuation : la croissance �conomique hors hydrocarbures a �t�, ces derni�res ann�es, de +6%. De plus, il faut bien comprendre que ces programmes sont, comme leur nom l�indique, des programmes de soutien � la croissance. Ils cr�ent de la croissance mais il faut surtout les lire et les �valuer en tant que mise en place de conditions propices � une forte croissance, des conditions qui pr�parent � une croissance durable et de bonne qualit�. De m�me, le ministre de l�Industrie a-t-il rappel� que �la croissance ne pouvait provenir de la seule d�pense publique et que l�investissement, notamment priv�, devait prendre le relais�. Rappelez-vous, nous retrouvons ici le d�bat que nous avons tent� d�amorcer sur les moteurs de la croissance : il faut allumer les moteurs de l�investissement, des exportations et de la consommation, avions-nous �crit.
Comment remettre le tissu industriel national en ordre de bataille ?
D�abord un constat : l�Alg�rie dispose d�un tissu industriel non n�gligeable, fait surtout d�entreprises publiques et au sein duquel �mergent des entreprises priv�es dignes d�int�r�t.
Que propose le ministre ?
S�agissant du secteur industriel public et face aux �checs r�p�t�s des programmes de privatisation, de cession � des repreneurs priv�s des entreprises qui le constituent, le ministre propose d�en reconfigurer le p�rim�tre. Qu�est-ce que cela veut dire ? Les entreprises publiques qui s�inscrivent directement dans le champ des plans de relance financ�s par l�Etat et qui peuvent donc b�n�ficier des importants contrats de r�alisation des diff�rents porte-feuilles de projets doivent �tre remises en ordre de marche. Comment ? Le ministre a pr�sent� un programme d�action en trois volets :
1) Poursuivre l�assainissement financier des entreprises publiques qui ont un march� et engager leur r�organisation, ouvrir leur capital � des partenaires �trangers, champions dans les activit�s concern�es. Le ministre cite, par exemple, les cimenteries qui sont en pleine dynamique de revitalisation. Il cite aussi l�industrie du m�dicament qui dispose d�un immense march� national et pour laquelle l�Etat relance l�entreprise Saidal. Il cite enfin l�industrie m�canique pour laquelle l�assainissement financier n�est qu�une pr�paration � l�ouverture de son capital � des champions mondiaux du secteur pour un partenariat gagnant-gagnant. Renault, Volswagen, Daimler. Le ministre rappelle par l� que les programmes de relance financ�s par l�Etat profiteront pleinement aux entreprises nationales et non pas aux importations pour peu que l�Etat les aide � se pr�parer � la bataille. Le multiplicateur qui joue plus � l�ext�rieur qu�� l�int�rieur du pays n�est pas une fatalit� que v�hiculent les politiques keyn�siennes de relance. Le ministre rappelle � juste titre que �les programmes de r�habilitation lanc�s par l�Etat au profit des entreprises publiques � fort potentiel ont permis le retour de ces derni�res sur le march� �. De m�me, les mesures de �pr�f�rence nationale� prises derni�rement par l�Etat (pr�f�rences accord�es aux entreprises nationales publiques et priv�es, obligation faite aux entreprises �trang�res qui d�crochent des march�s publics d�associer une ou des entreprises nationales�) ont pour objectif de r�endog�n�iser le multiplicateur.
2) Le second volet de la remise en ordre de bataille de l�industrie nationale selon le ministre touche � trois types d�actions :
- Le soutien de l�Etat aux industries structurantes : m�canique, pharmacie, TIC, cimenterie.
B - Le d�veloppement par l�Etat de la recherche-innovation. Dans ce cadre un projet de loi sur l�innovation est en pr�paration de m�me qu�un projet de cr�ation d�une agence nationale de l�innovation. Enfin, l�Etat est sur le point de mettre en place des centres techniques industriels par branche d�di�s � l�innovation et la promotion de la comp�titivit�. Les industries agroalimentaires, les industries m�caniques vont �tre les premi�res branches � cr�er ces centres.
C - La sous-traitance, cette activit� sera d�velopp�e notamment autour de l�industrie m�canique.
3) Le troisi�me axe de travail pour la relance de l�industrie nationale concerne les ressources humaines. �La r�ussite des entreprises d�pendra de la qualification et de la motivation de leurs ressources humaines. Des grandes �coles ont �t� cr��es. D�autres vont l��tre dans les domaines du management, de l��conomie industrielle, de la gestion des entreprises. Dans le domaine technique et technologique, celui de l�informatique, des projets de grandes �coles sont en maturation.
L�appui de l�Etat � la PMI
Dans la p�riph�rie des grands ensembles industriels, l�Etat envisage d�apporter tout son appui � la cr�ation et au d�veloppement des PMI (sous-traitance). D�ailleurs, rappel le ministre, la PME a �t� int�gr�e au minist�re de l�Industrie qui va lancer un programme de mise � niveau d�une enveloppe financi�re de 380 milliards de dinars (2010-2014), soit pr�s de 5 milliards de dollars r�partis en aides et en bonification d�int�r�ts et qui va concerner 20 000 PME. L�Agence nationale de d�veloppement des PME (ANDPME) est en charge de l�ex�cution du programme. En r�ponse aux inqui�tudes des observateurs qui craignent un retour des soci�t�s nationales, des entreprises publiques, du tout Etat, le ministre de l�Industrie a tenu � pr�ciser : �L�investissement sera tir� par le priv�. L�investissement public tir� du budget de l�Etat ne peut �tre ind�finiment utilis� car la croissance est l�affaire des entreprises, pas du budget de l�Etat�� Inch�Allah.
1- R�habilitation des entreprises industrielles publiques qui s�inscrivent dans la politique de substitution aux importations et notamment en priorit� les branches m�caniques, pharmaceutiques, cimenterie et informatiques. Cette r�habilitation passe par l�assainissement financier mais surtout par l�ouverture du capital � des partenaires �trangers, champions dans ces fili�res.
2- Facilitation et soutien � l�investissement industriel priv� dans le cadre d�une politique de pr�f�rence nationale et de gel (momentan� ?) des accords de libre-�change sign�s par l�Alg�rie (Union europ�enne, Zale, UMA).
3- Mise � niveau et appui � l�innovation et � la formation de haut niveau.
4- D�sengagement progressif de l�Etat de l�investissement productif et appel aux entreprises nationales (publiques et priv�es) pour �prendre le relais�. C�est l� une d�marche pertinente et r�aliste� En tout cas sur le papier� Il reste � esp�rer une volont� sans aucune h�sitation ni permissivit� pour sa concr�tisation. En attendant, il nous est permis de r�ver.


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