Les Bourses européennes ont bouclé majoritairement la séance en hausse, toujours confiantes dans un accord entre la Grèce et les Européens malgré les réserves de l'Allemagne qui a tempéré l'optimisme des investisseurs. "Les marchés sont convaincus qu'il va y avoir un accord sur la Grèce, en dépit des différentes déclarations politiques", résume Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. "Pour le marché, il paraît inenvisageable de déclencher une nouvelle crise de confiance en zone euro, au moment où l'économie montre des signes plus favorables", selon lui. Les informations sur la Grèce ont soufflé le chaud et le froid sur les marchés. Athènes a fait parvenir à l'Eurogroupe sa demande officielle d'extension de l'aide de ses partenaires européens. Berlin a rejeté la demande avant d'ouvrir un peu la porte. L'Eurostoxx 50 a gagné 0,64%. La Bourse de Paris a gagné du terrain (+0,71%), terminant au-dessus des 4 800 points pour la première fois depuis juin 2008. L'indice CAC 40 a pris 34,25 points à 4 833,28 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,2 milliards d'euros. Plusieurs résultats d'entreprises positifs ont poussé l'indice vers le haut. Capgemini a bondi (+4,86% à 67,99 euros), soutenu par un bénéfice net en forte hausse de 31% pour 2014. Essilor a engrangé 4,33% à 100,50 euros alors que le numéro un mondial des verres ophtalmiques anticipe une nouvelle année de forte croissance. Schneider Electric a pris 2,01% à 71,42 euros après avoir annoncé une progression de son bénéfice net et de son chiffre d'affaires annuel et l'impact défavorable des taux de change devrait s'atténuer en 2015. TF1 a été recherché (+3,40% à 15,34 euros) alors que le groupe a multiplié par trois son bénéfice net part du groupe en 2014. Natixis a gagné 1,98% à 6,38 euros grâce à une rentabilité en hausse en 2014. Ingenico a pris 3,51% à 97,06 euros, tiré par la progression de ses résultats et des prévisions encourageantes pour 2015. Francfort a fini en hausse, le Dax finissant pour la première fois de son histoire au-dessus de 11 000 points. Le Dax a oscillé toute la journée, pour terminer finalement à 11 001,94 points, une hausse de 0,37%. Le MDax des valeurs moyennes s'est apprécié de 0,77% à 19 649,75 points. Sur le Dax, Adidas a fait des étincelles (+4,96% à 67,87 euros). L'équipementier sportif a officialisé le départ à la fin de son mandat en 2017 de son patron Herbert Hainer, en poste depuis 2001. Les automobiles se sont illustrées, avec un gain de 2,18% à 217,70 euros de Volkswagen, de 1,52% à 213,95 euros de l'équipementier Continental et de 0,54% à 84,08 euros de Daimler. BASF a lâché 0,27% à 82,71 euros. Le groupe a annoncé la construction, pilotée conjointement avec le norvégien Yara, d'un site de production d'ammoniaque au Texas. BASF sera propriétaire à 32% du site pour lequel l'investissement total s'élève à 600 millions de dollars. La Bourse de Londres a perdu 0,13%, l'indice FTSE-100 des principales valeurs ayant perdu 9,18 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 888,90 points. Centrica a chuté de 8,54% à 257,10 pence. Le groupe d'énergie britannique a annoncé jeudi qu'il allait tailler dans ses dépenses et réduire de 30% ses versements de dividendes, après une année 2014 "très difficile" durant laquelle il a essuyé de lourdes pertes. Babcock a perdu 5,68% à 996 pence après avoir laissé échapper un contrat à la concurrence. Les pétrolières ont nettement reculé en raison de la chute des cours du brut: Tullow Oil a reculé de 2,66% à 398,20 pence, Royal Dutch Shell (action "A") de 2,09% à 2 109 pence et BP de 1,24% à 445,70 pence. Le motoriste Rolls-Royce a gagné 2,94% à 962 pence, ayant réalisé la meilleure performance de l'indice. La Bourse de Milan a pris 0,60% à 21 790 points. BMPS, en attente du feu vert de la BCE à son plan de consolidation de capital, a grimpé de 4,70% à 0,557 euro. FCA a gagné 3,89% à 13,35 euros et l'électricien Enel 1,02% à 3,95 euros. A l'inverse, Telecom Italia a cédé 1,25% à 1,024 euro et Tenaris 4,16% à 12,91 euros. Madrid a fini la séance en hausse de 0,97% à 10 910 points. Parmi les principales valeurs, la banque Banco Santander a gagné 0,67% à 6,45 euros tandis que le groupe pétrolier Repsol a lâché 0,53% à 16,95 euros. Les actionnaires du groupe canadien Talisman Energy ont donné leur feu vert mercredi pour son rachat par Repsol pour 8,3 milliards de dollars. La Bourse suisse a fini en nette hausse de 1,13%, portée par les deux poids-lourds de la cote Nestlé et Roche. L'indice SMI, qui regroupe les 20 valeurs vedettes de la Bourse, a clôturé à 8 900,18 points, en hausse de 1,13%. Nestlé (+1,27% à 72 francs suisses) a été plébiscité par les investisseurs après des chiffres 2014 supérieurs aux prévisions. Avec un gain de 1,63% à 255,60 francs, le titre Roche a bien progressé. L'autorité américaine du médicament (FDA) a accordé un statut d'examen prioritaire à la demande d'homologation de médicament Cobimetinib en combinaison avec Zelboraf pour le traitement du cancer de la peau à un stade avancé. A Bruxelles, la Bourse de Bruxelles a terminé en hausse de 0,81% à 3 624,97 points. La séance a été marquée par la chute du groupe de métallurgie Bekaert (-5,42% à 27,12 euros), qui a annoncé qu'il risquait d'être affecté par la détérioration des activités "steel cord" en Chine, et de décevoir les analystes. Ses résultats pour l'année 2014 sont attendus le 27 février. En dehors de ce repli, c'est le groupe pharmaceutique UCB qui a terminé en tête de l'indice Bel-20 avec une hausse de 2,65% à 66,99 euros, suivi par le cablô-opérateur Telenet (+1,77% à 51,10 euros) et le distributeur Delhaize (+1,72% à 78,49 euros). L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a grimpé de 0,53% à 469,79 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe d'intérim Randstad, qui a gagné 7,33% à 51,44 euros après la publication de ses résultats trimestriels. A la baisse, le sidérurgiste Arcelor Mittal a cédé 2,02% à 9,68 euros. La Bourse de Lisbonne a lâché 0,57% à 5 454,82 points. La place portugaise a été surtout pénalisée par le groupe postal CTT (-3,10% à 9,38 euros), le constructeur Mota Engil (-3,01% à 3,25 euros) et l'opérateur Portugal Telecom (-1,22% à 0,73 euro). Faisant figure d'exception, le groupe de presse Impresa s'est envolé de 3,08% à 0,94 euro.