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Me Benbenkacem : "Sonatrach n'a jamais associé les professionnels algériens"
Arbitrage en affaires
Publié dans Le Maghreb le 02 - 12 - 2007

C'est un véritable pavé dans la mare que vient de lancer Maître Benbenkacem Farid, conseiller auprès du Centre de médiation et d'arbitrage de la Caci, en annonçant que l'entreprise nationale des hydrocarbures, Sonatrach, n'a jamais associé les professionnels algériens dans les cas d'arbitrage qu'elle a connus, préférant toujours les cabinets étrangers, qui se sont constitués grâce à la Sonatrach.
"Depuis plus de 40 ans, la Sonatrach a connu entre 40 et 50 cas d'arbitrage et auxquels elle n'a jamais associé les professionnels algériens, qu'ils soient juristes d'affaires ou avocats", a déclaré Maître Benbenkacem Farid, lors d'une conférence organisée, hier, à l'Ecole supérieure de la magistrature sur la médiation dans l'économie. Cette rencontre, organisée par la Chambre algéro-allemande de commerce et de l'industrie (AHK), en collaboration avec l'Ecole supérieure de la magistrature, avait pour objectif de vulgariser le concept de la médiation d'affaires auprès des entreprises algériennes, "car cette procédure offre une chance et une alternative pour des opérateurs économiques en conflit pour trouver des solutions rapides, durables et autonomes", a indiqué le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et de l'industrie, M. Andréas Hergenrother. Par ailleurs, le conseiller auprès du Centre de médiation et d'arbitrage de la CACI, Maître Benbenkacem, a annoncé qu'il y a des cabinets étrangers qui se sont constitués et qui sont devenus spécialistes de l'arbitrage grâce à Sonatrach. "Je suis désolé qu'on n'essaye pas d'associer les Algériens alors que c'est avec des contentieux pareils que les jeunes avocats algériens pourront faire leurs preuves", a-t-il ajouté. Il a rappelé qu'au moment où le Centre nationale de médiation et d'arbitrage arrive a inclure des closes de médiation et d'arbitrage auprès des instances algériennes dans des contrats internationaux qui concernent des grandes entreprises étrangères avec l'Algérie, la Sonatrach continue à travailler seulement avec des cabinets étrangers, sans associer des cabinets algériens. En outre, l'avocat allemand, M. Dieter W. Luer, a fait une intervention sur la médiation dans l'économie, en prenant l'exemple allemand.
Il a expliqué que la médiation, mode de règlement des conflits de plus en plus utilisé en Allemagne, se généralise dans tous les domaines du droit et s'impose à travers la planète. Des Etats-Unis où elle connaît un véritable engouement, en passant par les pays européens, elle se présente comme un mode de résolution des litiges de plus en plus crédible et institutionnalisé. La justice étant considérée comme trop lente, trop coûteuse, l'arbitrage restant quant à lui trop onéreux et trop complexe, la médiation par sa souplesse et son adaptabilité répond à une demande concrète des entreprises qui souhaitent aujourd'hui avoir recours à un processus de règlement de leurs difficultés plus souple et plus flexible que ceux proposés par la voie judiciaire.


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