Hier, aujourd'hui et demain, Paris et Moscou ont été, sont et seront partenaires ainsi qu'alliés dans de nombreux domaines. Jean-Maurice Ripert, ambassadeur de France en Russie, s'est prononcé à la conférence scientifique "La France contemporaine dans l'économie mondiale et les relations internationales ", avant-hier à Moscou. Lors de son intervention, M. Ripert a évoqué plusieurs sujets portant sur la coopération entre la Russie et la France. En premier lieu, l'ambassadeur de France en Russie a mis l'accent sur la lutte antiterroriste commune: "Jamais la coopération entre les services russes et les services français n'a cessé… Jamais nous n'avons cessé de coopérer dans la lutte contre les filières terroristes… Nos intérêts sont les mêmes". En outre, la France est définitivement résolue à "ne pas cesser le combat contre le terrorisme jusqu'à ce que nous ayons d'effet", a affirmé Jean-Maurice Ripert. Il a également souligné qu'il fallait combattre Daech par tous les moyens. A ces fins, le président russe Vladimir Poutine et son homologue français François Hollande ne ménagent aucun moyen afin d'atteindre des résultats tangibles: "Le président Hollande et le président Poutine se sont parlé 22 fois, depuis le début de l'année. Croyez-vous qu'il y ait un seul autre chef d'Etat qui ait parlé aussi souvent au président Poutine?", a interpelé M. Ripert. C'est lorsqu'on se trouve dans le besoin qu'on reconnaît ses amis. Les attentats du 13 novembre, ayant frappé et endeuillé la France, ont "montré combien étaient nombreux ses amis". " Et je n'ai pas besoin de souligner combien nous avons été touchés de voir les gestes de solidarité des autorités mais aussi de la population de Moscou", a rappelé l'ambassadeur. Il a également évoqué les files de Moscovites affluant pour venir déposer des fleurs et des bougies devant l'ambassade de France à Moscou, le lendemain des actes terroristes à Paris. M. Ripert a rappelé par ailleurs que le terrorisme n'était pas le seul sujet qui liait les deux pays, car la coopération bilatérale France-Russie "s'appuie sur cette familiarité, cette histoire partagée en matière de littérature, de théâtre, de danse, de musique, de cinéma", estime-t-il. De cette façon, Paris et Moscou cherchent également à défendre leurs patrimoines nationaux ainsi que leurs authenticités culturelles: "Nous menons combat contre l'anglais, qui est évidemment la langue de travail internationale… Il est important qu'à côté de l'anglais de la puissance culturelle américaine soit affirmée la nécessité pour le monde de préserver la diversité culturelle. Ce combat-là, nous devons le mener avec la Russie!", a conclu Jean-Maurice Ripert.
Un chiot pour remplacer Diesel La Russie a remis à la France un chiot berger allemand en signe de solidarité après la mort d'une chienne des policiers d'élite du Raid, Diesel. Elle avait été tuée dans l'assaut d'un appartement à Saint-Denis le 18 novembre. Un vice-ministre russe de l'Intérieur, Igor Zoubov, a remis le chiot nommé Dobrynya à l'ambassadeur de France en Russie, Jean-Maurice Ripert, lors d'une cérémonie organisée à l'ambassade en présence de militaires russes et français. "Nous déplorons ensemble les victimes des attentats" djihadistes qui ont fait 130 morts à Paris le 13 novembre, a déclaré M. Zoubov, en rappelant qu'une chienne de la police française, Diesel, avait été tuée quelques jours après dans une opération spéciale visant à retrouver les auteurs de ces attaques. "En Russie, les chiens qui servent la police sont adorés non seulement par les policiers, mais aussi par de simples citoyens", et la remise de ce chiot à la police française est vue par les Russes "comme un symbole de l'unité de nos peuples dans la lutte implacable contre le terrorisme", a-t-il ajouté avant de placer Dobrynya dans les bras de l'ambassadeur français.
Cadeau extraordinaire "C'est un grand honneur pour moi que de vous accueillir à l'ambassade de France", a pour sa part déclaré M. Ripert en saluant ce "cadeau extraordinaire". "Dobrynya est attendu avec enthousiasme à Paris et toutes les dispositions sont prises pour son accueil", a-t-il assuré. Le chiot doit toutefois rester quelque temps en Russie pour achever sa quarantaine, censée durer entre un et trois mois selon M. Zoubov. "C'est l'un des meilleurs chiots que nous élevons, il est grand, robuste, propre et très sympathique", a-t-il souligné. Le chiot, pour lequel la police russe cherchait spécialement un prénom commençant par la lettre "D" en souvenir de Diesel, a été nommé à l'honneur d'un chevalier médiéval russe, Dobrynya, "qui incarne la force, la vaillance et la justice", a expliqué M. Zoubov. "Sa mère est une chienne limier et son père est spécialisé dans la recherche d'explosifs, donc il a de bonnes racines", a-t-il poursuivi. "Nous espérons qu'il servira à garder l'ordre en France pendant de longues années", a ajouté M. Zoubov.
Les français soutiennent les actions russes en Syrie Selon les opinions menées par l'institut de sondage Ifop pour l'agence d'information internationale et la radio Sputnik, la grande majorité des Français interrogés (91%) est au courant des operations militaires russes en Syrie, et 77% d'entre eux soutiennent les actions de la Russie dans cette région. La plupart des Français ne trouvent pas d'excuses à la Turquie, qui a abattu un avion russe en Syrie. A la question "D'après vous, est-ce que les actes de la Turquie étaient justifiés?", 61% des personnes interrogées estiment que rien ne justifiait ces actes. A la question "Êtes-vous au courant des actions militaires russes en Syrie?", seulement 9% des personnes interrogées ont répondu ne pas avoir d'information à ce sujet, ce qui témoigne d'une bonne diffusion dans les médias français des opérations de la Russie. A la question "Que pensez-vous personnellement des opérations russes en Syrie?" seulement 12% des personnes interrogées ont répondu ne pas soutenir la Russie, et 11% ont répondu que cela leur était indifférent. L'étude a été menée du 1er au 3 décembre 2015 par l'institut de sondage Ifop pour l'agence d'information Sputnik dans le cadre du projet Sputnik.Opinions, auprès de 1 211 personnes majeures. La marge d'erreur ne dépasse pas 3,1%.