Le Parti socialiste espagnol (PSOE) a annoncé hier un accord avec les centristes de Ciudadanos, impliquant leur soutien à l'investiture d'un socialiste à la présidence du gouvernement. Le PSOE tente de former une coalition après les législatives du 20 décembre. Le document paraphant l'accord entre les socialistes et les centristes doit être présenté à leurs organes dirigeants respectifs dans la matinée, puis à la presse, et signé par leurs chefs au Congrès (chambre basse), a annoncé Antonio Hernando, député qui a dirigé l'équipe de négociation du PSOE avec les autres partis. "Dans 45 minutes, nous présenterons le document", a-t-il précisé à la radio Cadena Ser. "Naturellement, le pacte implique un vote en faveur de l'investiture" de Pedro Sanchez, a-t-il précisé. La veille au soir les deux partis avaient déjà annoncé être très proches d'un accord. Selon Antonio Hernando, les libéraux de Ciudadanos promettront leurs 40 voix à Pedro Sanchez lors du débat parlementaire où il tentera d'être investi président du gouvernement, ce qui lui assurera quelque 130 voix sur 350. Ce débat est prévu dans moins d'une semaine, le 1er mars. IMPORTANTES REFORMES Cela reste cependant insuffisant pour une investiture. Il faut encore à Pedro Sanchez le soutien ou l'abstention d'autres formations, en particulier le parti de gauche radicale Podemos, qui dispose de 65 élus et avec lequel il négocie en parallèle. "Nous sommes parfaitement conscients des maths", a dit a ce sujet M. Hernando. "Mais désormais, nous allons dire aux autres forces politiques: 'Voulezvous un changement ou pas''", a-t-il ajouté. Sur le fond, cette entente implique un programme de "régénération démocratique". Ce programme, passant par une réforme constitutionnelle, suppose d'importantes réformes d'ordre territorial et judiciaire, notamment la fin des immunit és parlementaires. Il devrait aussi limiter à deux mandats de la présidence du gouvernement. SCANDALES DE CORRUPTION La veille au soir les deux partis avaient déjà annoncé être très proches d'un accord, qui, sur le fond implique un programme de régénération démocratique, dans un pays miné par la corruption. Ce programme, passant par une réforme constitutionnelle, suppose d'importantes réformes d'ordre territorial et judiciaire, notamment la fin des immunit és parlementaires, et la limitation à deux mandats de la présidence du gouvernement. Il implique donc selon Antonio Hernando, que les libéraux promettront leurs 40 voix à Pedro Sanchez, lors du débat parlementaire où il tentera d'être investi président du gouvernement, ce qui lui assurera quelque 130 voix sur 350. Ce débat est prévu dans moins d'une semaine, le 1er mars. Cela reste cependant insuffisant pour être investi, et il faut encore à Pedro Sanchez le soutien ou l'abstention d'autres formations, en particulier le parti de gauche radicale Podemos, qui dispose de 65 élus et avec lequel il négocie aussi en parallèle. Nous sommes parfaitement conscients des maths, a dit à ce sujet M. Hernando. Mais désormais, nous allons dire aux autres forces politiques +voulez-vous un changement ou pas'+, a-t-il ajouté en pré- cisé qu'il faisait référence à ces partis représentant les 14 millions d'électeurs n'ayant pas voté pour le Parti populaire (droite) au pouvoir depuis 2011. Pedro Sanchez s'est vu confier le 2 février par le roi la formation d'un cabinet, son adversaire de droite le président sortant Mariano Rajoy ayant renoncé, faute de soutiens au Parlement, même si son parti est arrivé premier aux législatives avec 28,7% des suffrages, devant le PSOE (22%) et Podemos. En effet, toutes les autres grandes formations (socialistes, centristes, Podemos) refusent de laisser le PP gouverner et promettent de lui barrer la route de l'investiture avec leurs voix, lui repprochant de multiples scandales de corruption.