En 2014, le secteur public industriel, hors hydrocarbures, avait enregistré une croissance annuelle de seulement 1,6% par rapport à 2013. Par secteur d'activité, c'est l'industrie du textile, bonneterie et confection qui a enregistré la performance la plus importante au cours de l'année précédente en inversant son taux d'évolution qui était de (-0,3%) en 2014 à 11,1% en 2015. Cette forte croissance a été engendrée notamment par une reprise record de la branche "fabrication des biens intermédiaires textiles" qui a gagné 25 points en l'espace de douze mois, en passant de - 10,4% en 2014 à +14% en 2015, précise l'ONS. Le rythme de croissance de la production industrielle du secteur public national, hors hydrocarbures, a accéléré à 3,9% en 2015 par rapport à 2014 grâce à la reprise de plusieurs industries manufacturi ères et malgré la baisse de certaines autres, a appris l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS). L'indice de la production industrielle représente l'évolution en volume de la production du secteur public national sur une année. Globalement, le secteur public industriel, toutes activités confondues, a enregistré une croissance de 1,8% l'année derni ère, soit moins qu'en 2014 quand ce taux avait atteint 3,9%. A l'inverse, le secteur des industries manufacturières seules est passé d'une situation de décroissance en 2014 (-1,3%) à une situation de croissance en 2015, même si elle très légère (+0,3%). La croissance de la branche "fabrication de biens de consommation textiles" a, par contre, ralenti en baissant à 5,5% en 2015 contre 28,6% en 2014. Quant aux industries diverses, elles ont affiché une croissance à la hausse en 2015, passant de - 1,5% en 2014 à 4,4% l'année dernière. De même, l'industrie des matériaux de construction, céramique et verre a enregistré une évolution positive de l'ordre de 3,8% en 2015 contre seulement 0,1% une année auparavant. En outre, les industries sidérurgiques, métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) ont marqu é une forte évolution en 2015, passant d'une décroissance de 14,4% en 2014 à une croissance de 1,1% l'année précédente. RECUL DE LA BRANCHE CUIRS ET CHAUSSURES De leurs côtés, les industries de l'énergie, et des mines et carriè- res ont affiché une croissance respectivement de 6,9% et 3,7% en 2015 mais de moindre ampleur que celle enregistrée en 2014 (respectivement +8% et 6,6%). Cependant, d'autres secteurs ont connu une baisse du volume de leurs productions durant l'année passée. Entre janvier et décembre 2015, l'industrie des hydrocarbures a été caractérisée par une contreperformance avec une décroissance de 3,1% contre une croissance de 9,6% une année auparavant. En comparaison avec 2014, la production du pétrole et gaz naturel a enregistré une baisse de près de 3% en 2015, le raffinage brut (-2,4%) et la liquéfaction du gaz naturel (-4,5%). Même résultat pour les industries agroalimentaires, tabac et allumettes qui ont enregistré une baisse de 1% l'année dernière contre une hausse de 7,2% en 2014. Cette tendance négative s'explique par la forte baisse de la fabrication des conserves fruits et légumes qui a fléchi de 99,5% en 2015 contre une hausse de 37,5% en 2014, ainsi que de celle de l'industrie du tabac et allumette (-22% en 2015 contre - 5,6% en 2014). En 2015, la baisse la plus grande a été enregistrée par l'industrie des cuirs et chaussures dont la production a été réduite de 8,6% en 2015 alors qu'elle avait un taux de croissance de 12,6% en 2014. Au cours de l'année passée, les branches chimie, caoutchouc et plastiques ainsi que celle du bois, liège, papier et imprimerie ont vu leurs taux de décroissance se creuser en passant de, respectivement, 3,4% et 7% en 2014 à (respectivement) 8,6% et 5,9% en 2015. Réorganisé en février 2015, le secteur public industriel en Algérie est composé de 390 filiales (de 12 groupes) et entreprises réparties sur 11 secteurs et 50 branches d'activité. L'enquête de l'ONS intègre l'ensemble de ces entreprises avec les 231 produits inscrits à la nomenclature nationale des activit és et produits industriels. En 2014, le secteur -qui comptait quelques 110.000 employés- a réalisé un chiffre d'affaires de 391 milliards de DA et généré une valeur ajoutée de 160 milliards de DA.
