Le café a creusé ses pertes cette semaine dans le sillage de la monnaie brésilienne, tandis que le cacao et le sucre ont hésité, ceux-ci devant toutefois rester soutenus sur le long terme par des volumes de production en demi-teinte. Le café déprécié comme le réal Les cours du café ont baissé cette semaine, atteignant même jeudi des plus bas depuis le 27 juillet: la livre d'arabica a diminué jusqu'à 136,55 cents à New York tandis que la tonne de robusta a chuté jusqu'à 1 802,00 dollars à Londres. "Il y a eu des mouvements de ventes dans certains pays producteurs, beaucoup de gens voulant se débarrasser de leurs stocks pour faire de la place aux prochaines récoltes", a expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. Il a aussi noté que le réal, la monnaie du premier pays producteur mondial -le Brésil- s'était quelque peu dépréciée cette semaine, ce qui a tendance à pousser les producteurs à écouler leurs stocks de façon à tirer davantage de recettes en réaux du café vendu en dollars. A l'avenir, M. Scoville a toutefois jugé que les prix seraient sans doute soutenus par des récoltes apparemment peu abondantes d'arabica. "Une longue période de sécheresse devrait réduire la récolte de robusta dans trois pays clés -le Vietnam, le Brésil et l'Indonésie- par rapport à celle de l'an passé", ont aussi noté les experts de Commerzbank.
Le cacao dans l'expectative Les cours du cacao ont évolué dans une bande étroite cette semaine, bien qu'ils aient brièvement atteint mercredi leur plus haut niveau depuis le 19 juillet: à 2 396 livres sterling la tonne à Londres et à 3 021 dollars la tonne à New York. Des données laissant penser à de faibles récoltes ont en effet été compensées par une demande perçue comme plutôt faible. "On parle d'une faible récolte de mi- saison, sur la base de livraisons limitées jusqu'à présent. Elles sont ainsi inférieures de 14% à celles de l'an passé en Côte d'Ivoire", le principal producteur mondial, a expliqué M. Scoville. Dans l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest, les cacaoyers semblent toutefois s'être mieux développés cette année que l'an passé, ce qui laisse présager d'une récolte principale plus abondante cet automne. Autre facteur qui pourrait peser sur les prix: des pluies abondantes sont prévues dans les régions productrices d'Asie du Sud-Est.
Le sucre reprend son souffle Le sucre a atteint de nouveaux plus hauts depuis le 6 juillet lundi: à 564,80 dollars pour la tonne de sucre blanc coté à Londres et à 20,92 cents pour la livre de sucre brut cotée à New York, avant de s'essouffler. Mais malgré cette légère baisse dans les jours qui ont suivi, les cours devraient rester solides dans les mois à venir, d'après les analystes, en raison de volumes de production inférieurs aux années précédentes dans les principales régions productrices. "Le marché mondial du sucre sera en déficit d'approvisionnement tant pour cette saison que, probablement, pour la saison 2016-2017", ont prévenu les experts de Commerzbank. Malgré de très bonnes conditions de récolte dans la région du centre-sud brésilien, la principale association d'industriels du secteur du sucre brésilien, l'Unica, a prévenu que "la production de l'ensemble de la saison serait décevante". Les conditions des cultures restent en outre en demi-teinte en Inde et en Thaïlande, deux autres producteurs importants, laissant planer le doute sur l'abondance sucrière. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1 805 dollars vendredi, contre 1 857 dollars le vendredi précédent mais pour livraison en novembre. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre valait 137,45 cents, contre 141,45 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 535,50 dollars, contre 544,70 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 19,78 cents, contre 19,72 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 2 369 livres sterling, contre 2 417 livres sterling le vendredi précédent mais pour livraison en septembre. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2 978 dollars, contre 3 014 dollars sept jours plus tôt mais pour livraison en septembre