La situation qui prévaut au sein des établissements d'enseignement secondaire continue de marquer l'actualité nationale. En dépit des explications et des assurances fournies par les responsables du secteur, à leur tête le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, les élèves des classes terminales continuent leur débrayage à travers certaines wilayas du pays pour exprimer leurs appréhensions et leurs inquiétudes quant aux nouveaux programmes dispensés cette année. Le mouvement de protestation s'est poursuivi, ainsi, notamment dans les wilayas du Centre, où plusieurs élèves continuent d'observer des grèves, voire organiser des marches pacifiques pour exprimer leur attachement aux revendications qu'ils ont formulées précédemment. Ceci au moment où le ministre de tutelle a réitéré les engagements de son département au profit des élèves des classes terminales en les rassurant que les examens du baccalauréat, qu'appréhendent tant les candidats de cette année, ne concerneront que les programmes effectivement dispensés durant l'année scolaire en cours. Concernant les nouveaux programmes pédagogiques qui viennent d'être mis en application cette année, tel que prévu par le projet de réforme du secteur de l'éducation nationale et que les élèves, notamment ceux de la troisième année secondaire, continuent à rejeter, le ministère de tutelle vient de mettre sur pied une commission d'évaluation qui aura à se pencher sur l'impact des nouveaux programmes pédagogiques. Les résolutions que ladite commission est chargée d'englober dans un rapport final, qui sera présenté à la fin de l'année scolaire en cours, seront prises en considération par le département de Benbouzid afin d'envisager des changements ou des allégements à partir de l'année prochaine. En tout cas, à l'heure actuelle la priorité est à la multiplication des appels à la sagesse des lycéens contestataires afin de les convaincre de rejoindre leurs établissements et, surtout, d'éviter de s'exposer aux risques de dérapage et autres dangers inhérents aux manifestations de rue que les élèves tentent d'organiser de temps à autre. Afin de venir à bout de ces perturbations, le ministre a tenu, également, et ce, après avoir rappelé les mesures envisagées pour soulager l'inquiétude des lycéens, à avertir que les responsables des établissements sont appelés à procéder à la sanction des élèves qui refuseront de rejoindre leurs classes, en les portant absents aux cours. Pour remettre de l'ordre dans les établissements de l'enseignement secondaire, en plus des responsables du secteur et des établissements, l'appel a été également lancé à l'adresse des parents d'élèves afin de convaincre leurs enfants à reprendre leurs cours normalement. Et c'est dans cet objectif que la Fédération nationale des associations des parents d'élèves a insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts à travers les quatre coins du pays pour contribuer à ramener le calme dans les lycées. En outre, il y a aussi l'urgence de garder un œil vigilant sur les tenants et les aboutissants de cette contestation, somme toute sporadique, pour éviter toute tentative de récupération politique du mouvement.
