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Plan d'action du gouvernement : Les défis à la crise
Publié dans Le Maghreb le 17 - 09 - 2017

Alors que des nuages bien lourds d'incertitude s'amoncellent sous les cieux, le gouvernement se doit d'assumer toutes ses responsabilités devant la Nation et il ne le pourra jamais s'il doit abriter les incomplémentarités, l'absence de coordination, les déclarations contradictoires qui font peur aux citoyens, les querelles d'ego.
Tout cela est mauvais car il grippe toute la machine et celle de l'Exécutif gouvernemental n'a d'autre vocation que de devoir être très bien huilée et qu'on aura par la suite de relever curieusement l'impression que rien ne se passe. La routine qui donne l'impression du déjà vu. Toute la nation s'intéresse aux jours qui pointent ; jours de toutes les incertitudes où beaucoup de choses vont évidemment se jouer. Une petite liste des propos alarmants annoncés par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia renseigne d'ores et déjà sur les événements et les surprises sur la chaîne des enjeux, sans qu'on ne sache réellement de quoi va accoucher l'avenir économique et social du pays. La société algérienne est vivement intéressée par toutes les décisions du Premier ministre, notamment sur ce qui pourrait toucher à la sauvegarde de l'indépendance économique du pays. A ce sujet, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé mercredi que " le message d'espoir et de sérénité politique ", adressé par le gouvernement au peuple algérien en cette conjoncture économique difficile, est un message réaliste ". "J'adresse aux Algériens un message d'espoir et de sérénité politique reposant sur des bases réalistes que nous aurons l'occasion d'expliquer ultérieurement " ; a indiqué Ouyahia dans une déclaration à la presse au lendemain de sa réunion avec les chefs des partis de la majorité parlementaire consacrée à l'examen des grands axes du Plan d'action du gouvernement et autres dossiers économiques qui étaient au menu du Conseil des ministres présidé récemment par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Il est probable et au regard des non-dits de M. Ouyahia que " les caisses de l'Etat " se vident au fur et à mesure de la dégringolade des prix du baril de pétrole sur le marché mondial surtout lorsqu'il a cru bon d'en rajouter une couche à savoir que le gouvernement n'aurait pas de quoi payer les salaires du mois de novembre. Une information rapportée par notre confrère " Le Soir d'Algérie " et qu'aurait tenue le Premier ministre à l'issue du conclave avec les partis soutenant le programme présidentiel ; un propos qui explique que le pays est dans une situation "extrêmement grave ". Ouyahia s'est-il voulu passer le mot et à quelle fin ? C'était en attendant d'expliquer au peuple " les bases réalistes " qu'il entend mettre en œuvre sur le plan économique et social en vue d'une sortie de crise honorable et sans gros dommage. Sait-on jamais ? Tout le monde attend avec curiosité les remèdes qu'il pense injecter pour la " guérison " de l'économie nationale et pour renflouer les caisses de l'Etat.

Crainte et espoir
Cette crainte semble d'autant plus fondée que l'analyste financier Souhil Meddah dans une appréciation de la situation actuelle rapportée par notre confrère " El-Watan ", souligne que le problème majeur qui préoccupe davantage les hautes autorités est celui des finances publiques internes qui se sont détériorées en l'espace de quelques années : " La tendance baissière du prix du baril, entamée en 2014 a touché à quelques équilibres financiers internes et externes. Les finances internes sont puisées en grande partie par la fiscalité pétrolière. Cette situation qui a duré dans le temps, a fait que les ressources en financement se sont détériorées et ont diminué. Donc, l'Algérie a eu recours au Fonds de régulation des recettes (FRR), à son épargne institutionnelle pour compenser le déficit. Maintenant, la tendance baissière des cours du pétrole a fait que l'épargne qui a été sollicitée n'a pas été réalimentée une seconde fois avec la même cadence ", a-t-il expliqué. Selon la même source, c'est le constat identique partagé par l'économiste Brahim Guendouzi : " L'Algérie vit une crise budgétaire parce que les dépenses de l'Etat sont à un niveau supérieur et il y a déficit assez conséquent ", observe-t-il, évoquant les engagements que l'Etat doit respecter sous peine d'être submergé par la crise. " Le premier, concerne le nombre de projets sensibles en phase de réalisation dans les wilayas et que l'Etat ne peut pas se déjuger en les annulant ou en les gelant. Le second aspect concerne la dette interne. L'Etat a emprunté l'année dernière et doit l'assumer sur une période de 4 à 5 ans.
Le Trésor est dans une situation difficile pour faire face à l'emprunt national de l'année passée. Le troisième, consiste en le maintien d'une activité économique grâce à la dépense publique. L'Etat ne peut faire marche arrière sur ses engagements ", soutient-il. Avec des caisses qui se vident, l'année prochaine s'annonce des plus difficiles tant pour les entreprises que pour les salaires : " Le budget de cette année est déjà planifié et les organismes ont leur budget et sont en train de dépenser normalement. Dans tous les cas, ce problème (gel des salaires de la Fonction publique, ndlr) risque de se poser en 2018. Si la contrainte de cette année se maintient et s'aggrave, il y aura des arbitrages et des coupures budgétaires assez conséquentes dans le cadre du projet de loi de finances 2018. Le budget de fonctionnement sera revu à la baisse, idem pour le budget d'équipement, parce que la pression se fait sur le budget de l'Etat ", a affirmé l'économiste Brahim Guendouzi dans les colonnes de notre confrère " El-Watan "

Grace au Président Bouteflika
Et avec l'espoir d'une nouvelle maîtrise vertueuse, Ouyahia admet que la situation est " grave ", voire " dangereuse ". Mais l'Algérie est dans une " impasse " qu'elle vient de " dépasser ". " La politique éclairée du Chef de l'Etat a permis de trouver une sortie à l'impasse financière qu'a connue le pays et partant, poursuivre le processus de développement et préserver la politique sociale, la justice sociale et la solidarité nationale ". Il veut donner des gages au peuple sur sa détermination à remplir les engagements économiques et sociaux du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et subsidiairement, pour ressasser une grande part du contenu de son programme qui souligne que le développement du pays demeure conditionné par une gouvernance financière efficace. Cela vaut pour l'Administration publique des Finances, ainsi que pour le secteur bancaire et pour le marché financier. Au niveau des finances publiques : les changements requis seront mis en œuvre dans les domaines de la dépense publique, de l'efficacité fiscale, et de la gestion du domaine de la dépense publique de l'Etat. Pour le redressement des équilibres budgétaires de l'Etat : une démarche a été adoptée en juillet 2016 par le Conseil des ministres.
Celle-ci devient plus impérative que jamais du fait des contraintes qui pèsent sur les finances publiques et du recours exceptionnel et transitoire à des financements non conventionnels pour garantir le maintien de la dynamique de développement économique et social. Au niveau de la dépense publique, il s'agira notamment de : moderniser la gestion du budget pour aboutir à une programmation pluriannuelle ; canaliser les ressources du financement non conventionnel exclusivement vers le budget de l'investissement de l'Etat, pour répondre rationnellement aux besoins du développement humain, à la réalisation des infrastructures et à l'accompagnement ; poursuivre la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l'Etat de sorte qu'elles soient à terme, couvertes par la seule fiscalité ordinaire du développement et de la croissance, poursuivre la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l'Etat de sorte qu'elles soient à terme, couvertes par la seule fiscalité ordinaire ; rationaliser les dépenses publiques de subventions au profit de la population. La rationalisation des subventions directes reste conditionnée par une bonne préparation du dossier y afférent, qui sera suivie d'une certaine concertation avec les partenaires économiques et sociaux, puis avec le Parlement.

Modernisation de la gouvernance financière
En ce qui concerne l'amélioration de la collecte des recettes fiscales ordinaires, on note dans le plan d'action du gouvernement que celle-ci a connu ces dernières années une progression continue mais encore insuffisante. Davantage que la révision périodique de l'assiette fiscale, l'amélioration des revenus fiscaux découlera d'une administration fiscale plus efficace encore, ainsi que la capacité de la puissance publique à sanctionner de manière dissuasive la fraude fiscale qui porte également préjudice aux agents économiques. L'utilité et les objectifs des mesures, voire des décisions prises par le gouvernement au plan budgétaire et financier s'inscrivent en droite ligne dans les directives du Chef de l'Etat à surmonter prudemment la crise économique et financière actuelle que traverse durement le pays. Elles serviront très certainement de " tremplin " à terme pour lancer une plateforme lénifiante et surtout pour " conditionner " les partenaires économiques et sociaux à resserrer leurs rangs autour de cette " grande bataille " de sortie de crise sans détour. En effet, après le changement de Premier ministre, l'opinion publique a pu se demander un court moment ce qui allait advenir de ce genre de changement. Très vite cependant, il a fallu se rendre à l'évidence. L'esprit semble en accord avec les principes et la détermination esquissés par le premier magistrat du pays. Le poids des conséquences de la crise présente et les réalités étaient plus lourds pour amorcer de nouvelles innovations. Face à un certain protectionnisme sous le sceau de chantage des puissances industrielles, de la chute drastique des prix du baril de pétrole depuis la mi-mai 2014, sans parler de la crise économique internationale et de la nécessité de sauvegarder l'indépendance de l'économie nationale, il fallait rassurer, évoluer prudemment dans la continuité. Il fallait même aller jusqu'à affirmer, comme le fit le président Abdelaziz Bouteflika lors du récent Conseil des ministres et au cours duquel il a relevé que la crise des prix du pétrole s'installe dans la durée et " nous impose des défis majeurs exigeant notamment la dynamisation des réformes à mettre en place ". Dans ce contexte, le Chef de l'Etat a souligné la nécessité de poursuivre la mise en œuvre de la " politique de rationalisation " budgétaire adoptée l'année dernière pour redresser les finances publiques à l'horizon 2019. En outre, et pour ne pas trop impacter les programmes publics d'investissement, le président Abdelaziz Bouteflika a invité le gouvernement à promouvoir des financements internes non conventionnels qui pourraient être mobilisés pendant quelques années de transition financière. Insistant sur la nécessité de préserver la " souveraineté économique " du pays, le Chef de l'Etat a instruit le gouvernement d'éviter le recours à l'endettement extérieur et de contenir davantage encore le volume des importations de biens et de services à l'effet de préserver les réserves de change du pays.
Dans cette volonté de sortie de crise, le président de la République a également chargé le gouvernement de poursuivre la mise en place du nouveau modèle de croissance adopté l'année dernière par le Conseil des ministres, y compris son volet de réformes pour l'amélioration de l'environnement de l'investissement, et la modernisation du système fiscal, des banques publiques et du marché financier. Parallèlement, il a invité le gouvernement à valoriser davantage toutes les ressources et richesses dont dispose le pays, y compris les hydrocarbures fossiles conventionnels et non conventionnels ainsi que les énergies renouvelables ; Rappelant la nature irrévocable des choix nationaux en matière de justice sociale et de solidarité nationale, le président Abdelaziz Bouteflika a également chargé le gouvernement de " travailler " à une plus grande rationalisation de cette politique sociale, y compris par un meilleur ciblage des subventions publiques.


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