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Formation et Enseignement professionnels Adaptation du secteur au profit de l'économie nationale
Publié dans Le Maghreb le 04 - 12 - 2017

La formation et l'enseignement professionnels est l'un des secteurs clés sur lequel se base le Gouvernement pour diversifier l'économie nationale afin de fuir la dépendance des hydrocarbures en ce temps de crise économique due à la baisse des prix du pétrole malgré quelques progressions mitigées.
Le secteur professionnel a un rôle à jouer dans la promotion de l'économie nationale, à travers l'adaptation de ses offres aux besoins du marché du travail dans l'objectif de former une main- d'œuvre qualifiée, recherchée par les entreprises économiques locales. Une politique adoptée par le gouvernement, au titre des solutions alternatives aux hydrocarbures
Le PLF 2018, récemment, prévoit des dépenses de fonctionnement de 4.584,46 milliards DA (contre 4.591,8 milliards DA en 2017) dont 48, 3 milliards de DA pour la formation et l'enseignement professionnels alors que le chiffre de l'année dernière était de 46,84 millions de DA.
Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki a indiqué, récemment à Tissemsilt, que le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie de formation professionnelle orientée vers l'économie alternative aux hydrocarbures.
Lors d'un point de presse qu'il a animé en marge de sa visite d'inspection dans la wilaya, M. Mebarki a souligné que cette nouvelle stratégie vise à orienter le système de la formation professionnelle vers des filières et des spécialités économiques dans des secteurs retenus par le gouvernement comme alternatifs aux hydrocarbures dont l'agriculture, le tourisme et l'industrie.
Le ministre a expliqué que cette stratégie est basée sur la recherche permanente pour adapter le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels au marché de l'emploi en fournissant des spécialités professionnelles pour satisfaire aux besoins des entreprises économiques en main-d'œuvre qualifiée. Il a insisté, dans le même sens, sur l'impératif du secteur de la formation professionnelle à s'adapter à la réalité économique du pays en se concentrant sur la formation de la ressource humaine dans des spécialités en adéquation avec les spécificités économiques de chaque wilaya.

De l'année scolaire actuelle
Le secteur de la formation professionnelle offre, cette année, quelque 372.000 nouveaux postes de formation, dont 277.820 postes destinés à la formation diplômante, et 94.140 postes pour la formation qualifiante.
Concernant les nouvelles formations et spécialités, cette année également, on notera 380, réparties sur 22 branches professionnelles sanctionnées par des diplômes, et sont programmées à travers les différents établissements sur les 442 spécialités que compte la nomenclature des branches et des spécialités.
Quant aux nouvelles spécialités, elles concernent notamment, le BTS développeur d'applications multiplateformes, BTS administrateur Datacenter et BTS Cloud computing et virtualisation".
D'autre part, l'Etat compte beaucoup sur les facilités de l'insertion des diplômés dans le monde du travail, suivant des critères bien définis en prenant en compte, bien évidemment, les spécificités locales, les évolutions techniques et des métiers et les spécialités qui facilitent l'accès et l'insertion au travail pour les diplômés de la formation professionnelle.
Il faut aussi élargir cette insertion à des entreprises et secteurs importants, comme l'agroalimentaire, la mécanique, l'utilisation de l'énergie solaire...

Nouvelle organisation du cursus d'enseignement professionnel
Et justement, dans la perspective de mieux répondre aux besoins et à la demande, une nouvelle organisation du cursus d'enseignement professionnel a été mise en œuvre. Celle-ci s'articule autour du Brevet d'enseignement professionnel (BEP), en remplacement du Diplôme d'enseignement professionnel du premier degré (DEP1) et du Diplôme d'enseignement professionnel du deuxième degré (DEP2), ainsi que le Brevet d'enseignement professionnel supérieur (BEPS), sanctionnant le deuxième cycle de l'enseignement professionnel.
Elle sera également plus attractive et pour répondre aux besoins et à la demande des élèves admis du cycle moyen vers le secondaire. Il y a lieu de noter également l'alignement de la durée des études du premier cycle d'enseignement (BEP), à celle fixée dans le cycle d'enseignement secondaire (3 ans), ainsi que l'alignement du BEP sur le Bac dans le cas de l'insertion au travail, ou pour l'accès à un enseignement professionnel. L'objectif étant de rendre ce cursus plus attractif aux yeux des élèves et de leurs parents.
Les filières programmées, sont celles qui existent déjà, à savoir les maintenances des systèmes informatiques, des systèmes énergétiques: option/froid et industrielle ainsi que techniques d'électricité, productique mécanique, informatique: option/ réseau et la nouvelle filière technique de vente.
Par ailleurs, la formation à distance a bien intéressé cette année ce secteur de l'enseignement professionnel, pour offrir de nouvelles disponibilités de formation à ceux qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas accéder aux établissements, ou suivre d'autres modes de formation.
D'autre part, le ministre s'est également engagé dans la sensibilisation d'encouragement pour les diplômés à aller vers l'entrepreneuriat en créant des entreprises économiques dans le cadre des dispositifs d'emploi au lieu de réfléchir au recrutement dans des entreprises des secteurs public et privé.
M. Mebarki préconise dans ce même ordre d'idées, d'intensifier des conventions de jumelage entre les établissements de formation, avec tous les secteurs et notamment les exploitations agricoles en vue de développer et promouvoir des spécialités professionnelles liées au secteur agricole, en plus d'encourager le mode de formation par apprentissage au sein des exploitations.

Du marché du travail
Il est très important de citer l'avant-projet de loi relative à l'apprentissage, qui a objectif principal de refondre et d'adapter le système de formation professionnelle aux besoins de l'économie nationale et de faciliter l'insertion des jeunes demandeurs d'emploi dans le monde du travail.
Il est clair que l'Algérie possède un dispositif de formation et d'enseignement professionnels en mesure de prendre en charge 600.000 stagiaires chaque année.
Ce dispositif est notamment encadré par une législation qui a déjà subi plusieurs amendements, et qu'il s'avère utile de refondre totalement en tenant compte de la Constitution révisée qui dispose que l'Etat œuvre à la promotion de l'apprentissage, orientation déjà prise en charge dans le programme du secteur pour la période en cours.
Le projet de loi qui accorde une place centrale à l'apprentissage propose une démarche qui s'adapte aux besoins de l'économie nationale et qui associe largement les entreprises et les employeurs.
Ainsi, l'encadrement de l'apprentissage sera assuré par les pouvoirs publics, y compris avec la création d'un corps d'inspecteurs dédiés.
Le projet de loi prévoit également des encouragements aux apprentis à travers le versement d'un présalaire et la garantie de leurs droits sur les brevets de leurs inventions éventuelles. Enfin, un dispositif de conciliation est prévu pour statuer sur les éventuels litiges lors de l'exécution des contrats d'apprentissage.
La formation par apprentissage est ouverte à tous les jeunes filles et garçons âgés entre 15 à 35 ans.
D'ailleurs, le président de la République a appelé l'ensemble des secteurs d'activités et notamment les opérateurs économiques, à s'associer pour la promotion d'une formation et d'un apprentissage professionnels de plus en plus performants, au service d'une économie nationale plus compétitive.
Des spécificités de l'apprentissage, on notera son mode de formation, dispensé à hauteur de 80% au sein des entreprises économiques et à 20 % dans les établissements de formation. Et c'est d'ailleurs ce qui se fait exactement dans plusieurs pays développés.
Encore faut-il noter également que plus de 60 % des personnes ayant suivi une formation par apprentissage ont été recrutées par les entreprises au sein desquelles elles ont été formées, d'où l'importance dévolue à ce mode de formation.
Mieux encore, la durée du stage pratique effectuée dans les entreprises économiques permet à l'apprenti d'acquérir les rudiments nécessaires à l'exercice de son métier.
A la rentrée de février 2017, la formation par apprentissage avait enregistré 58,60% du nombre total des inscrits à une formation dite "diplômante", l'objectif étant de dépasser le taux de 60% des inscrits pour 2018-2019, a préconisé le ministre chargé du secteur.
Pour le ministre, le partenariat avec le secteur économique est un "principe fondamental" de la politique nationale de formation en ce qu'il est un "vecteur de l'amélioration de la qualité de la formation", soulignant à ce titre "l'importance" de la mise en place de centres d'excellence dans certaines filières stratégiques comme la mécanique, l'utilisation de l'énergie solaire et l'électronique.
Enfin, il faut bien souligner que face aux difficultés financières conjoncturelles que connaît le pays et des défis imposés par son environnement, les jeunes se doivent de rallier le monde de la formation en vue de prendre part au combat visant l'édification du pays, notant que les données du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale attestent que les diplômés des centres de formation trouvent un emploi plus facilement que les jeunes qui n'y sont pas passés.


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