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G5 Sahel : Macron au Niger pour réaffirmer sa stratégie
Publié dans Le Maghreb le 23 - 12 - 2017

Emmanuel Macron est au Niger, pour saluer les troupes françaises engagées depuis trois ans dans une opération Barkhane, dont le bilan reste mitigé. Entretien avec Roland Marchal, spécialiste des conflits en Afrique sub-saharienne.
À écouter l'Elysée, l'opération Barkhane menée au Sahel est une priorité. En se rendant au Niger, vendredi 22 et samedi 23 décembre en cours, où il fêtera Noël avec quelques heures d'avance en compagnie des forces françaises, le président de la République, Emmanuel Macron, compte marquer son soutien aux soldats tricolores. Il lancera aussi "un signal politique fort adressé à un partenaire engagé aujourd'hui sur tous les fronts et avec qui la France a une relation de confiance particulièrement solide", explique son entourage.
Les groupes jihadistes sont "aujourd'hui incapables de reproduire le schéma de 2013", lorsqu'ils avaient pris le contrôle du Nord-Mali, selon la présidence française. Pour autant, si les succès militaires français sont réels, les groupes terroristes ont su s'adapter en menant des actions plus diluées du sud de la Libye au nord du Nigeria, où est actif le groupe Boko Haram. Et plus de trois années après le lancement de l'opération Barkhane - plus importante opération extérieure française avec plus de 4 000 hommes, huit avions de chasse, six à dix avions de transport, cinq drones Reaper, 300 blindés et 300 véhicules logistiques - Paris souhaite éviter que ses troupes ne s'enlisent et espère voir les forces du G5 Sahel - Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie - prendre le relais.
Dans cette optique, Emmanuel Macron va de nouveau discuter de la mise en œuvre, d'ici la mi-2018, de cette force de 5 000 hommes. Mais pour Roland Marchal, chercheur au CNRS spécialiste des conflits armés en Afrique sub-saharienne, la France oublie de traiter la dimension politique des problèmes sécuritaires du Sahel.

Plus de trois ans après le lancement de l'opération Barkhane, quel est le bilan ?
Roland Marchal : Il y a deux façons de voir les choses. On peut dresser un bilan positif, comme le fait le ministère de la Défense en comptant le nombre d'armes et de munitions saisies et détruites ou le nombre de jihadistes tués. Mais on peut aussi regarder le verre à moitié vide en constatant que les problèmes sur place ne sont pas réglés et qu'ils ont même, dans une certaine mesure, empiré. L'opération Barkhane n'a pas changé la donne : elle n'a pas permis de reconstruire l'Etat malien et l'insécurité est plus grande aujourd'hui qu'en 2014 puisqu'elle s'est diffusée sur de nouveaux territoires.

Pourquoi Barkhane n'est-elle pas parvenue à atteindre ses objectifs selon vous ?
Parce que l'opération porte une vision purement militaire en oubliant l'aspect politique, comme les réformes de gouvernance au Mali et la lutte contre certains groupes religieux qui remplissent le vide laissé dans certaines régions par un Etat dont la légitimité n'a pas été reconstruite. Par ailleurs, alors que la question du terrorisme était la priorité numéro un de l'opération Barkhane, la question des migrants tend désormais à se superposer et on essaie d'élargir le mandat de Barkhane à des questions qui n'ont rien à voir avec sa mission première. Tout ça crée une image plutôt négative de la France en Afrique de l'Ouest. Or, si vous voulez faire de la lutte antiterroriste dans un pays, il faut être bien perçu par les populations locales. Contrairement à ce que peut dire Paris, le message de la France ne passe pas du tout sur le terrain.

La France espère pouvoir réduire ses effectifs avec la montée en puissance du G5 Sahel. Mais cet objectif est-il réaliste ?
Il y a effectivement un risque d'enlisement. Le premier aspect positif de Barkhane est que cette opération avait officiellement mis fin à l'opération Epervier lancée en 1986 et qui visait à mettre fin à "l'expansionnisme libyen". La France veut donc éviter de se retrouver avec une opération Epervier 2 qui durerait des décennies et qui coûterait très cher avec une utilité stratégique limitée. En mobilisant autour du G5 Sahel, Emmanuel Macron est beaucoup plus actif que François Hollande sur ce dossier. À l'image de sa vie politique, il profite des effets d'aubaine créés par son élection, sa jeunesse et, surtout, le recul américain.
C'est bien de mettre l'accent sur la dimension financière, mais il faudra aussi se poser la question de l'efficacité réelle du dispositif. Car s'il faut des fonds suffisants pour que le G5 fonctionne, il faut aussi que les gouvernements concernés jouent eux-mêmes leur partition en termes de troupes et de gouvernance. Il y a encore un gouffre aujourd'hui entre ce qui est affiché comme ambition sur le papier pour le G5 Sahel et ce qui est réellement mis en place dans les faits.


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