Les Bourses européennes ont rebondi vendredi, soutenues notamment par la bonne tenue des valeurs du secteur de l'énergie dans le sillage des cours de l'or noir. Les cours du pétrole ont été dopés par une décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), d'augmenter sa production d'environ un million de barils par jour, une hausse un peu moins élevée que ne le craignaient certains analystes.
L'Eurostoxx 50 a bondi de 1,12% A Paris, l'indice CAC 40 a pris 1,34% à 5.387,38 points. Les valeurs du secteur pétrolier ont fini en forte progression, à l'instar de Total (+3,31% à 52,48 euros), TechnipFMC (+5,66% à 28,02 euros), Vallourec (+4,24% à 5,26 euros) et GTT (+5,01% à 53,40 euros). Airbus s'est adjugé 2,08% à 100,64 euros. ArcelorMittal a grimpé de 1,35% à 27,36 euros. Dans le domaine des télécoms, Iliad a avancé de 3,67% à 137,15 euros. L'Arcep a rééquilibré en faveur de Free plusieurs dispositions des accords passés entre l'opérateur de télécoms et Orange (+1,68% à 14,50 euros) pour cofinancer le déploiement de la fibre en dehors des zones très denses du territoire. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a pris 1,67% à 7.682,27 points. BP a bondi de 3,06% à 576,60 pence et Royal Dutch Shell (action "B") de 3,46% à 2.707,50 pence. Le secteur minier a été recherché alors que les cours des métaux progressaient légèrement à l'issue d'une semaine difficile, aidés par la baisse du dollar. BHP Billiton a pris 1,96% à 1.666,20 pence et Rio Tinto 1,94% à 4.182 pence. Le gérant d'actifs Schroders a pris 1,22% à 3.157 pence, l'assureur Aviva 2,35% à 514,80 pence, la banque Barclays 2,01% à 194,02 pence et son homologue RBS 1,79% à 261,50 pence. Le fabricant de spiritueux Diageo a progressé de 0,62% à 2.747 pence, et le spécialiste des produits d'hygiène Reckitt Benckiser de 2,58% à 6.317 pence. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a gagné 0,54% à 12.579,72 points, ralenti par la menace du président Trump de taxer les voitures importées de l'UE. BMW a cédé 1,12% à 80,31 euros, Daimler 0,31% à 57,66 euros, Volkswagen 0,17% à 149,38 euros et l'équipementier Continental 0,57% à 209,50 euros. Bayer a en revanche gagné 2,54% à 98,84 euros, après une note de Deutsche Bank relevant son cours cible à 137 euros et recommandant le titre à l'achat. Deutsche Telekom, qui a annoncé la suppression d'environ 10.000 emplois au sein de sa principale filiale de services, T-Systems, a progressé de 1,16% à 13,54 euros. A Madrid, l'indice Ibex 35 a pris 0,93% à 9.792,10 points, tiré notamment par le secteur de l'énergie. L'action de la compagnie pétrolière Repsol a progressé de 2,77% à 16,70 euros, tandis qu'Enagas, spécialiste de des infrastructures gazières, enregistrait une hausse de 1,56 % à 24.78 euros. Le fournisseur d'électricité et de gaz Iberdrola a progressé de 1,43% à 6,53 euros et son rival Endesa de 1,01%, à 19.43 euros. Seules valeurs dans le rouge, Dia a accusé une baisse de 0,94% à 2,65 euros et le groupe de BTP Ferrovial de 1,13% à 17,96 euros. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a gagné 0,99% à 21.888 points. Bper Banca a réalisé la meilleure performance, bondissant de 7,36% à 4,783 euros, suivi par Tenaris (+4,85% à 15,685 euros) et Saipem (+3,66% à 3,796 euros). En revanche, Fiat Chrysler a cédé 2,42% à 16,498 euros, STMicroelectronics 1,51% à 20,16 euros et Ferrari 1,19% à 120,15 euros. L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a gagné 1,90% à 5.575,41 points. La banque BCP a pris 0,71% à 0,2689 euro. Côté énergétiques, Galp Energia a bondi de 3,07% à 16,09 euros, EDP engrangé 1,53% à 3,395 euros et sa filiale dans les renouvelables EDP Renovaveis 0,48% à 8,325 euros. Jeronimo Martins a gagné 0,73% à 13,18 euros. Le papetier The Navigator a bondi de 5,36% à 5,19 euros. L'indice SMI de la Bourse suisse s'est apprécié de 1,85% à 8.616,56 points. Tous les titres ont progressé. L'assureur Swiss Life (+2,91% à 346,20 francs suisses) et l'opérateur historique de télécoms en Suisse, Swisscom (+2,87% à 447,40 francs suisses), ont figuré parmi les plus fortes hausses. Credit Suisse (+2,88% à 15,38 francs suisses) et UBS (+2,65% à 15,47 francs suisses) étaient également recherchées, Julius Baer prenant 1,83% à 59,04 francs suisses. Quant au géant suisse de l'agroalimentaire Nestlé, qui envisagerait selon l'agence Bloomberg de vendre la marque allemande de charcuterie Herta, il a gagné 2,01% à 75,20 francs suisses. A Bruxelles l'indice Bel-20 a pris 0,97% à 3.763,57 points, tiré par Telenet (+4,52% à 40,24 euros). Les financières KBC (+1,25% à 66,28%), Ageas (+1,43% à 44,07 euros) et ING (+1,51% à 12,66 euros) ont profité du fort rebond des banques italiennes. Seules valeurs dans le rouge, la chaîne de supermarchés Colruyt a perdu 0,21% à 48,13 euros, après avoir bondi de 3,32% la veille, et la société de biotechnologie arRGEN-X a reculé de 1,42% à 76,50%. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a pris 1,40% à 560,34 points. RD Shell A (ex-Royal Dutch Shell) a gagné 3,31% à 29,77 euros et Altice Europe 3,04% à 3,53 euros. A la baisse, le géant belgo-néerlandais de la distribution Ahold Delhaize a perdu 0,58% à 20,45 euros, et et le chimiste et pétrolier Vopak 0,30% à 39,96 euros.
Wall Street termine en ordre dispersé Wall Street a terminé en ordre dispersé la dernière séance de la semaine, la baisse des valeurs high tech, qui a entraîné celle de l'indice Nasdaq, ayant restreint les gains induits par l'accord de hausse de la production de l'Opep, gains qui ont cependant permis au Dow Jones de mettre un terme à une série de huit reculs d'affilée. Un contentieux commercial qui n'en finit pas entre les Etats-Unis, la Chine et l'Europe a bien contribué lui aussi à réfréner les ardeurs des investisseurs. Le président américain Donald Trump a menacé vendredi d'instaurer des droits de douane de 20% sur la totalité des voitures assemblées en Europe et importées aux Etats-Unis, un mois après l'ouverture d'une enquête censée déterminer si ces importations menacent la sécurité nationale. Quelques jours auparavant, Donald Trump menaçait d'imposer des droits de douane de 10% sur 200 milliards de dollars (170 milliards d'euros) de produits chinois, faisant aussitôt réagir Pékin qui évoquait des mesures "quantitatives" et "qualitatives" si le gouvernement américain mettait sa menace à exécution. Les bisbilles commerciales entre Washington et Pékin ont envoyé le Dow par le fond durant les huit dernières semaines, plombé par de grosses industrielles telles que Boeing et Caterpillar, mal placées pour résister à un climat commercial en passe de devenir délétère. Wall Street a cependant repris des couleurs grâce à l'Opep et à son accord prévoyant un modeste relèvement de la production à compter de juillet, mais cet arrangement, qui ne comporte pas de chiffres précis, ne sera sans doute pas suffisant pour compenser le recul prévisible des exportations du Venezuela et de l'Iran. L'indice Dow Jones a gagné 119,19 points, soit 0,49%, à 24.580,89 points. Le S&P-500 a pris 5,12 points (0,19%) à 2.754,88 points. Le Nasdaq Composite a cédé 20,14 points (0,26%) à 7.692,82 points. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a perdu 2%, le S&P-500 0,9% et le Nasdaq Composite 0,7%. Dans le compartiment énergétique, Exxon Mobil et Chevron ont gagné et respectivement 2,12% et 2,05%, poussant l'indice sectoriel vers le haut avec un gain de 2,20%, le plus élevé de la journée. Parmi les valeurs high techs qui ont souffert, on trouve Red Hat, leader de la distribution de l'OS Linux, dont l'action a chuté de 14,23%, ses prévisions pour le deuxième trimestre et l'exercice annuel s'étant retrouvées en deçà de celles de Wall Street. Ce vendredi a sans doute été le jour de Bourse le plus actif de l'année car le rééquilibrage des indices Russell a pris effet à la clôture de la séance. La recomposition des indices Russell 1000 (grosses capitalisations) et Russell 2000 (petites capitalisations) intervient chaque année le quatrième vendredi de juin, ce qui oblige les gérants à réajuster leurs portefeuilles pour intégrer les nouvelles pondérations. Les fonds passifs rééquilibreront le jour de la reconstitution pour minimiser les erreurs de "tracking", tandis que les fonds actifs tentent de tirer parti du moindre écart de cours, ce qui aboutit à un brusque gonflement des volumes dans les tout derniers échanges. Au 31 décembre, les produits des indices Russell représentaient un encours de 9.000 milliards de dollars, selon FTSE Russell. Sur ce total, les produits d'investissement passif tels que les fonds indiciels (ETF) et les FCP représentent autour de 1.200 milliards de dollars. Le volume a été de 9,70 milliards de titres échangés contre une moyenne de 7,17 milliards sur les 20 dernières séances. La journée a été enfin marquée par la remontée de l'euro, porté par des chiffres meilleurs qu'attendu des indices PMI "flash" du secteur des services dans la zone euro, dont le dynamisme fait plus que compenser le ralentissement de la croissance dans le secteur manufacturier.