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Dans les bras de la mère des Touaregs
Festival international de Tinhinan
Publié dans Le Maghreb le 16 - 03 - 2008

Il était une fois dans le désert une femme à la beauté et au courage légendaire... Celle-ci fut venue jusqu'à l'Ahaggar, en compagnie d'une vassale Takamat. Elles ont fait le voyage seules depuis le Mali selon certains et la Libye selon d'autres... Mythe ou réalité? En tout cas, cette femme est la mère et la reine des Touaregs, ces hommes bleus qu'a enfanté Tinhinan au sang racé. L'association des amis de l'Ahaggar a célébré pour la quatrième fois cette mère, lors du festival de Tinhinan qui s'est déroulé du 13 au 14 mars. Le programme des festivités de ce rendez-vous qui s'est tenu sur la terre généreuse de Tamanrasset fut littéralement folklorique. Conférence autour de cette reine qui a existé en chair et en os puisque son squelette existe au musée du Bardo sauf que le récit qui l'entoure est parsemé de doutes et de mystères. Défilé des caravaniers sans baroud d'honneur, expo, photos et coupures de journaux qui renvoient aux précédentes éditions, voyage figé dans les tentes tenues par les femmes bleues et décorée de leurs mains, chant de l'Imzad à chaque détour.Visite au niveau du tombeau de Tinhinan situé à Abalesa, l'ancienne capitale de l'Ahaggar, élection de Miss Tinhinan et pour finir un spectacle de musique et de danse locales au théâtre de la ville inondée par des jeunes et des moins jeunes et " interdit " visiblement aux femmes. " Nos épouses, sœurs et mères sortent lors de fêtes de famille, mais ici c'est un peu... " racontent les Touaregs qui, selon encore les récits, évoluent dans une société " fondamentalement " matriarcale. Tour ce qui se dit et s'écrit autour de Tinhinan, un nom qui veut dire explicitement celle qui voyage, ; la nomade ou encore la migrante, symbolise un modèle structurel particulier chez les groupes ou le système de filiationest matrilinéaire. Eh oui si l'on considère qu'un chef de tribu fait sa passation de pouvoir non pas à son fils, mais au fils de sa sœur, c'est à dire à son neveu. Du matin jusqu'à très tard le soir, les associations locales de femmes se fixent dans leurs tentes qu'elles ont aménagé avec des produits artisanaux tissés de leur propres mains. Parées de leur plus beaux atours , ces femmes qui s'étaient fixées durant le festival devant le siège de l'association des amis de l'Ahaggar, vendent tissus, cheches importés du Niger et du Mali, et les produits qu'elles façonnent chez elles pour vivre. Les organisateurs placent ce festival sur les rangs de rendez-vous internationaux. Il est vrai que plus de 14 pays africains dont l'Ouganda, la Zambie, le Mozambique, le Mali... y ont pris part, sauf que les festivaliers sont tous des étudiants issus de ces contrées mais vivant et étudiant à Alger, Tizi Ouzou ou Blida. Du folklore il y en a eu encore loin, entre les palmeraies et les gigantesque pierres à Tenessa, un village historique du fait qu'il avait repoussé sept fois le colonisateur français qui en 1902 a fini par faire tomber plus de 70 moudjahidine, qui se bataient avec l'épée contre les armes à feu. Une plaque raconte cet événement historique puisque c'était la première fois que les colons ont réussi à pénétrer la région depuis près d'un siècle de colonisation. A méditer ! Plus loin, l'association des amis de l'Ahaggar voulait offrir aux festivaliers un autre spectacle local à l'ombre d'une " presque oasis ". Il s'agissait de découvrir la fabrication d'une tagala géante, cette fameuse galette qui cuit entre le sable et les cendres fumantes d'un bois léger. Les festivaliers n'auraient pas vu le feu, mais juste trois tagalas grandes comme les roues d'un 4x4, et posées comme un gibier sur une pierre lisse. Dans cette presque oasis l'Imzad battait son plein et le soleil mangeait les peaux découvertes. L'association des amis de l'Ahaggar a 16 ans d'âge, mais le festival n'en a que quatre. Tinhinan a bel et bien existé, mais Ibn Khaldoun la décrit, dans sa " Mouqadima " comme une femme boiteuse qu'il nomme Tiski. Le rideau était tombé hier au théâtre de la ville envahi par les jeunes et les rythmes ancestraux du Sud où l'angoisse de la circulation et les feux rouges sont naturellement abolis. Tinhinan, il faut la prendre en os et en légende. C'était ça qui a provoqué voyage et rencontres.
De notre envoyé spécial

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