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Les Américains élisent un Congrès divisé : Trump crie victoire
Publié dans Le Maghreb le 08 - 11 - 2018

Les démocrates américains ont remporté une victoire partielle mardi aux élections législatives de mi-mandat, gagnant la Chambre des représentants mais perdant du terrain au Sénat, un tableau nuancé dont Donald Trump s'est saisi pour revendiquer un succès personnel.
Deux ans après la victoire choc de l'homme d'affaires, propulsé à la Maison Blanche sans la moindre expérience politique ou diplomatique, la "vague" anti-Trump annoncée n'a finalement pas eu lieu. Les démocrates étaient en passe de remporter 27 sièges supplémentaires de représentants - il leur en fallait 23 pour prendre le contrôle de la Chambre. De leur côté, les républicains semblaient en mesure de renforcer leur courte majorité au Sénat en prenant trois ou quatre sièges aux démocrates, selon les projections des médias américains. Les Américains ont ainsi élu un 116e Congrès divisé, qui promet deux dernières années de mandat mouvementées au 45e président des Etats-Unis.
Donald Trump a proclamé un "immense succès", lui qui avait martelé que ces élections étaient un référendum sur sa présidence.
Habile, il avait pris soin ces derniers jours de souligner avoir surtout fait campagne pour les candidats républicains au Sénat dans sa rafale de rassemblements "Make America Great Again", faute de temps, disait-il, pour les républicains en lice pour la Chambre, beaucoup plus nombreux. Les élections de mi-mandat sont traditionnellement délicates pour le président en place. Mais la perte de la Chambre, en dépit d'excellents indicateurs économiques, reste un revers pour le magnat de l'immobilier.
Donald Trump a appelé le chef de ses troupes au Sénat, Mitch McConnell, pour le féliciter "sur les avancées historiques" à la chambre haute, où son parti a renforcé sa majorité, selon sa porte-parole Sarah Sanders.
"Contre-pouvoir"
Après deux ans d'une présidence Trump qui a profondément divisé les Américains, les démocrates ont promis d'employer leur nouvelle majorité à la chambre basse, à partir de janvier 2019, pour servir de "contre-pouvoir". Mais ils ont aussi semblé tendre la main à l'autre camp. Leur chef à la Chambre, Nancy Pelosi, a promis d'œuvrer pour trouver "des solutions qui nous rassemblent, car nous en avons tous assez des divisions". En prenant le contrôle de la chambre basse, les démocrates s'offrent la possibilité de lancer une procédure de destitution contre le président américain. L'état-major démocrate a laissé entendre qu'il était réticent à déclencher cette option explosive, probablement vouée à l'échec dans un Sénat républicain, qui a le dernier mot. Reste à voir si la jeune garde progressiste fraîchement élue tiendra les rangs. L'opposition aura aussi les mains libres pour lancer des enquêtes parlementaires à tout-va, notamment sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump en 2016 et Moscou. Mais en maintenant le contrôle du Sénat, les républicains gardent notamment la main sur les confirmations des nominations présidentielles à la Cour suprême. Les deux chambres devront s'accorder sur le budget, ce qui promet d'âpres batailles. Lui qui n'est jamais aussi convaincant que dans les combats, Donald Trump pourrait trouver dans les luttes au Congrès un terreau fertile pour sa campagne de réélection en 2020.

Record de femmes
Electrique, secouée par la violence, cette campagne a aussi été marquée par un grand élan d'enthousiasme. Jamais autant de femmes, ni de femmes issues de minorités, n'ont été élues au Congrès, surtout du côté démocrate où la colère anti-Trump s'est cristallisée dans un nouveau souffle politique. La démocrate du Kansas Sharice Davids, avocate férue d'arts martiaux, est devenue la première Amérindienne élue au Congrès en l'emportant sur des terres conservatrices. Ilhan Omar et Rashida Tlaib, respectivement du Minnesota et du Michigan, sont devenues les deux premières femmes de confession musulmane élues à la Chambre des représentants. Grande première aussi dans le Colorado, où le démocrate Jared Polis est devenu le premier gouverneur ouvertement gay d'un Etat américain. L'espoir démocrate Beto O'Rourke, qui avait reçu tardivement le soutien de la chanteuse Beyoncé, n'a pas réussi à créer la surprise au Texas. Le sénateur sortant Ted Cruz, auquel Donald Trump était venu prêter main forte, a été réélu à l'issue d'une course très serrée.

Dans la défaite, Trump fait du Trump
Donald Trump, l'homme qui moque les "losers", a subi une défaite mardi soir. Mais il ne devrait pour autant changer de ton ou de style, encouragé par des résultats plus nuancés qu'il y paraît. La perte de la Chambre des représentants, désormais contrôlée par ses adversaires démocrates, lui complique singulièrement la tâche pour la deuxième partie de son mandat.
Mais à l'annonce des résultats, le milliardaire de New York n'a pas, loin s'en faut, opté pour l'humilité. Dans son style caractéristique, il a qualifié la soirée électorale d'"immense succès".
"Merci à tous!", a ajouté dans un tweet celui qui n'a désormais plus qu'une date en tête: le 3 novembre 2020, date de la prochaine élection présidentielle américaine. De fait, les résultats des élections de mi-mandat pourraient même l'enhardir, le pousser à être plus trumpiste que jamais, réorganiser son équipe, faire taire les rares voix dissidentes dans son entourage ou au sein du "Grand Old Party". Après tout, le "style Trump" fonctionne toujours en campagne, comme l'ont prouvé les victoires emblématiques des républicains au Texas (Ted Cruz réélu au Sénat) ou en Floride (élection au poste de gouverneur du très pro-Trump Ron DeSantis), deux Etats où il s'était personnellement impliqué.
Et les semaines passées à sillonner l'Amérique sur les estrades de campagne lui ont donné une forme d'énergie renouvelée. Dans les salles rempliées de casquettes rouges "Make America Great Again", ses partisans crient déjà "Quatre ans de plus!". La majorité républicaine élargie au Sénat lui permettra de poursuivre les nominations de juges conservateurs à un rythme soutenu. Enfin, les résultats de mardi lui offrent un adversaire tout désigné: la chef des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. A 78 ans, l'élue de San Francisco ne sera pas nécessairement dans la meilleure position pour résister à ses attaques, tant la pression est forte dans son propre camp en faveur d'un renouvellement.

Quel adversaire en 2020?
Certains à Washington spéculent pourtant sur une évolution chez le président septuagénaire, face à cette nouvelle donne politique. Quelques heures avant le vote, il a laissé entendre qu'il pourrait changer de registre, se montrer moins systématiquement provocateur, moqueur, agressif. Interrogé à la veille du scrutin sur d'éventuels regrets depuis son arrivée à la présidence, il a répondu: "J'aimerais avoir un ton beaucoup plus doux. J'ai le sentiment que, dans une certaine mesure, je n'ai pas le choix. Mais peut-être que je l'ai en fait". Dans la soirée de mardi, il a par ailleurs appelé, comme c'est la coutume, Mme Pelosi. Mais la main tendue pourrait être de courte durée. Sa proche conseillère Kellyanne Conway a d'ailleurs rapidement mis les points sur les "i". M. Trump est conscient qu'il devra travailler avec les démocrates au Congrès, a-t-elle affirmé, avant de rejeter par avance la faute sur ces derniers, accusés d'avoir "montré peu d'appétit pour travailler avec le président". Reste à savoir quel candidat émergera des rangs démocrates pour le défier en 2020. Donald Trump lui-même, ne cache pas qu'il serait plus à l'aise face à une figure connue. "La seule chose qui m'inquiète c'est l'arrivée d'un inconnu complet dont personne n'a jamais entendu parler", lançait-il fin septembre, mi- sérieux, mi- amusé, lors d'un meeting de campagne en Virginie occidentale.


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