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Ombre de Mouammar Kadhafi : 5 scandales posthumes ayant frappé des pays occidentaux
Publié dans Le Maghreb le 05 - 03 - 2019

La disparition de Mouammar Kadhafi, l'ancien dirigeant de la Libye renversé et tué sous les slogans démocratiques, a lancé une période d'instabilité et de lutte armée pour le pouvoir sur le territoire libyen, entraînant la décomposition du pays en plusieurs entités étatiques autonomes, ainsi qu'une hausse de l'influence des islamistes.

Mouammar Kadhafi a été tué en 2011 mais son ombre continue de poursuivre certains politiciens, écrit Vestifinance dressant une liste des scandales liés à l'ancien dirigeant libyen qui ont éclaté dans les pays occidentaux.

Le Canada
L'opposition canadienne appelle le Premier ministre Trudeau à démissionner suite au grand scandale politique qui a éclaté le 27 février quand l'ex-procureure générale Jody Wilson-Raybould a déclaré subir des pressions de la chancellerie du PM concernant l'affaire de fraude du groupe d'ingénierie et de construction SNC Lavalin.
L'enquête sur l'un des plus grands conglomérats du monde a commencé en 2011, quand la police a découvert que les représentants de la compagnie versaient d'importants pots-de-vin aux hauts fonctionnaires du gouvernement de feu Mouammar Kadhafi. Le groupe canadien comptait décrocher des contrats bénéfiques en Libye. De hauts dirigeants canadiens ont également tenté d'aider le fils du colonel Saadi Kadhafi à quitter le pays pour qu'il puisse rester au Mexique quand son père a été renversé. Quand l'enquête contre la compagnie a été ouverte, Justin Trudeau n'était pas encore à la tête du gouvernement. Néanmoins, comme l'a noté Jody Wilson-Raybould, des membres du cabinet l'ont menacée en insinuant qu'elle devait interrompre l'enquête. C'était également l'avis exprimé par Justin Trudeau.
Ce dernier a balayé les accusations et a déclaré qu'il ne quitterait pas son poste: "Je suis absolument certain que mes collaborateurs ont toujours agi correctement et professionnellement. C'est pourquoi je ne suis pas du tout d'accord avec la caractérisation de ces événements par l'ex-procureure générale". Jody Wilson-Raybould est aujourd'hui députée du parti libéral, auquel appartient Justin Trudeau.

La France
L'ombre de Kadhafi poursuit également l'ex-Président français Nicolas Sarkozy, qui est accusé d'avoir bénéficié d'une aide financière du dirigeant libyen pendant sa campagne présidentielle de 2007. Des accusations sont complètement niées par Nicolas Sarkozy.
L'enquête sur les accusations d'aide financière de Kadhafi au siège de campagne de Nicolas Sarkozy a été ouverte en 2013. En novembre 2016, l'entrepreneur franco-libyen Ziad Takieddine a déclaré au site d'information français Mediapart qu'en 2006-2007 il avait personnellement remis à Nicolas Sarkozy et au chef de son siège Claude Guéant trois valises remplies de billets de 200 et de 500 euros. Ziad Takieddine affirmait que cet argent venait de Kadhafi et que la somme totale atteignait 5 millions d'euros. Le Monde rapporte que Bachir Saleh, qui était à l'époque à la tête du Fonds souverain libyen du bien-être national, a confirmé que Mouammar Kadhafi avait bien financé la campagne de Sarkozy.

La Belgique
La police belge vérifie actuellement les informations sur le retrait de plusieurs milliards d'euros des comptes gelés du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tué après l'invasion du pays par les forces de l'Otan. D'après ces informations, entre 3 et 5 milliards d'euros ont disparu de ces comptes depuis 2012. La source de la chaîne indique que cet argent aurait "potentiellement pu financier la guerre civile de sept ans qui a provoqué une grave crise migratoire". L'affaire est prise en charge par le juge d'instruction Michel Claise. De plus, rapporte la RTBF, des députés fédéraux belges se sont intéressés à la situation et songent à inviter des experts aux audiences. En mars 2018, le magazine Le Vif a écrit qu'en 2011 plus de 11 milliards d'euros avaient disparu des comptes de la banque belge Euroclear appartenant aux structures d'investissement libyennes qui travaillaient pour la famille de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Le magazine a publié un relevé bancaire daté du 30 novembre 2013 attestant la présence sur quatre comptes bloqués dans le cadre des sanctions de l'Onu de 14,2 milliards d'euros en titres de valeur et d'1,9 milliard d'euros de moyens financiers. Fin 2017, selon la réponse officielle du parquet belge à la demande des journalistes, il restait "un peu moins de 5 milliards d'euros" sur ces comptes. Ainsi, plus de 11 milliards d'euros ont disparu des comptes gelés, alors que théoriquement aucun mouvement n'était possible. Ces comptes appartenaient à deux compagnies d'investissement libyennes: Libyan Investment Authority et sa filiale Lafico. L'argent avait été gelé en mars 2011 dans le cadre des sanctions décrétées par le Conseil de sécurité des Nations unies contre Mouammar Kadhafi et sa famille.
Cela s'était produit environ un mois après le lancement des bombardements contre les forces gouvernementales libyennes par l'aviation de l'Otan. Le Conseil de sécurité des Nations unies pensait que l'argent gelé pourrait être utilisé à terme pour la reconstruction de la Libye après la guerre et la création d'un gouvernement d'unité nationale.

Goldman Sachs
Le fonds souverain de la Libye (Libyan Investment Authority) a subi des pertes de 1,2 milliard de dollars dans le cadre de sa collaboration avec Goldman Sachs, l'une des plus grandes banques du monde.
La Libye accuse Goldman Sachs d'avoir corrompu des hauts fonctionnaires de Mouammar Kadhafi, vendu des actifs notoirement déficitaires et profité de l'inexpérience des dirigeants du fonds à leurs fins.
Youssef Kabbaj, ancien collaborateur de Goldman Sachs, enfreignait intentionnellement les normes de l'éthique professionnelle en fournissant de fausses informations afin de persuader le LIA de mener des opérations financières déficitaires, qui ont conduit en 2008 à une perte de 1,2 milliard de dollars. La direction de Goldman Sachs a renvoyé Kabbaj peu de temps après la fin de la coopération de la banque avec le LIA.
Les représentants de Goldman Sachs déclarent que les responsables du fonds libyen étaient au courant de toutes les opérations financières, des titres achetés et vendus, en qualifiant la position actuelle de LIA d'infondée.
En 2014, les représentants de LIA ont porté plainte contre Goldman Sachs en exigeant de rembourser l'argent perdu dans le cadre de la collaboration. Le procès sur cette affaire a commencé en juin 2016.
Au final, Goldman Sachs a remporté le procès contre le LIA qui exigeait un dédommagement de 1,2 milliard de dollars. La juge Vivien Rose a souligné qu'il n'existait aucune preuve de l'obtention d'un surprofit par la banque. Les rapports entre le fonds et Goldman Sachs "ne sont pas sorties du cadre de relations mutuellement bénéfiques établies entre une banque et un client", a indiqué la juge.
Le LIA est un fonds pétrolier de 60 milliards de dollars créé à l'époque de Mouammar Kadhafi, en 2006. Comme l'affirment les autorités libyennes, les banquiers de Goldman Sachs ont fait preuve de générosité pour obtenir un accès à l'argent du LIA: ils ont engagé des prostituées, payé des vols en avion privé et des hôtels de luxe aux dirigeants du fonds. Le frère cadet de l'un des hauts fonctionnaires du LIA avait même été engagé comme stagiaire chez Goldman Sachs.

La Société Générale
En 2018, la filiale de la banque SGA Société Générale Acceptance NV a été reconnue coupable par le tribunal fédéral de Brooklyn (État de New York) d'avoir violé la loi américaine pour la lutte contre la corruption étrangère entre 2004 et 2009, quand Mouammar Kadhafi était au pouvoir en Libye.
Le rapport du ministère américain de la Justice stipule que la Société générale a payé à l'intermédiaire libyen plus de 90 millions de dollars pour transmettre à titre de pot-de-vin de l'argent aux hauts responsables libyens en échange d'investissements des établissements publics libyens dans la Société générale.
Le rapport précise également que la banque a assuré des investissements pour un montant total d'environ 3,7 milliards de dollars, et tiré 523 millions de dollars de recettes grâce à ce procédé criminel.
De plus, la Société générale a signé un accord pour retarder le procès sur les accusations de complot criminel et de transfert de faux rapports.


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