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Zone euro: La contraction de l'industrie se confirme en mars
Publié dans Le Maghreb le 03 - 04 - 2019

Les entreprises industrielles ont connu en mars leur plus mauvais mois depuis près de six ans et les indicateurs avancés ne signalent pas d'amélioration à venir.

L'indice PMI IHS Markit des directeurs d'achats dans l'industrie a subi sa huitième contraction d'affilée, ressortant à 47,5 en mars contre 47,6 en estimation flash et 49,3 en février, au plus bas depuis avril 2013. Le sous-indice de la production manufacturière, qui entre dans le calcul de l'indice PMI composite publié ce mercredi, est tombé à 47,2 contre 49,4, au plus bas depuis avril 2013 aussi. Cela fait deux mois que cet indice est en deçà de la barre des 50 qui délimite croissance et contraction. Le sentiment vis-à-vis de l'année à venir s'est nettement dégradé: le sous-indice de la production à venir a reculé à 55,5 contre 56,7 en février, au plus bas depuis décembre 2012; de ce fait, les entreprises industrielles ont à peine embauché le mois dernier.
"Si on regarde les indicateurs avancés, les risques à la baisse se sont amplifiés et la tendance pourrait encore nettement se dégrader au deuxième trimestre", note Chris Williamson, chef économiste d'IHS Markit. Ce sont de mauvais chiffres pour la Banque centrale européenne (BCE) en particulier qui, en mars, a repoussé à 2020 au plus tôt une éventuelle hausse des taux et qui servira aux banques une nouvelle salve de liquidité à long terme à taux bonifié pour qu'elles soutiennent l'économie.

Allemagne: la récession manufacturière empire
L'activité manufacturière s'est contractée en mars à son rythme le plus élevé depuis juin 2012, montre une enquête PMI publiée lundi. L'indice IHS Markit des directeurs d'achats est ressorti à 44,1, contre 47,6 en février et 44,7 en première estimation. Il reste sous la barre des 50 qui sépare croissance et contraction de l'activité pour le troisième mois consécutif. "Les nouvelles commandes comme les ventes à l'export se contractent à des rythmes que l'on n'avait plus observés depuis la crise financière. De plus en plus d'entreprises signalent une baisse de la demande liée au Brexit, aux incertitudes sur le commerce, aux problèmes de l'industrie automobile et de manière plus générale, à un ralentissement de la demande mondiale", note Phil Smith, d'IHS Markit. Les nouvelles commandes ont enregistré leur plus fort recul depuis avril 2009.
L'affaiblissement des exportations pèse sur la croissance de la première économie européenne, qui a enregistré l'an dernier son plus faible taux de croissance en cinq ans. "La production manufacturière a sensiblement baissé, à son rythme le plus élevé depuis 2012, le secteur des biens de consommation venant s'ajouter dans la contraction aux biens intermédiaires et aux biens d'équipement", a dit Smith.
"La croissance solide et soutenue de l'emploi était le seul point positif du secteur avant mars mais la dernière enquête signale une baisse des emplois pour la première fois en trois ans alors qu'un certain nombre d'entreprises indiquent ne pas avoir renouvelé des contrats d'intérim", a-t-il ajouté.

France: légère contraction du secteur manufacturier en mars
L'activité dans le secteur manufacturier s'est légèrement contractée en mars, la production comme les nouvelles commandes repartant à la baisse après une éphémère reprise en février, selon la version définitive de l'indice IHS Markit publiée lundi.
L'indice PMI synthétique du secteur manufacturier s'est établi à 49,7, à peine en-deçà de la première estimation "flash" de 49,8 publiée le 22 mars et en recul par rapport à son niveau de 51,5 enregistré en février. Il repasse ainsi sous le seuil de 50, qui sépare croissance et contraction de l'activité, pour la première fois depuis décembre.
Après avoir rebondi à 51,0 en février, la composante production recule à 48,1 et enregistre sa troisième contraction en six mois, dans un contexte d'altération de la demande. Le volume global des nouvelles commandes, également repassé dans le vert en février, est reparti à la baisse en mars pour la quatrième fois en cinq mois, avec un septième recul mensuel consécutif des nouvelles commandes à l'export. Même si les fabricants français s'attendent toujours à voir leur production s'accroître au cours des douze prochains mois, leur niveau de confiance a cédé près de trois points pour tomber à un plus bas depuis décembre dernier, avec un renforcement des inquiétudes sur la faiblesse de la demande et la vive concurrence. "Ces résultats sont préoccupants au vu de la poursuite du mouvement de contestation des 'gilets jaunes', qui continue de peser sur la demande domestique dans un contexte marqué par l'absence de soutien des exportations", observe Eliot Kerr, économiste d'IHS Markit, cité dans un communiqué.

Italie: plus forte contraction manufacturière depuis 2013
L'activité manufacturière s'est contractée pour le sixième mois consécutif en mars et à son rythme le plus vif depuis près de six ans, ce qui laisse entendre que la récession pourrait se poursuivre à court terme.
L'indice PMI IHS Markit des directeurs d'achats dans l'industrie a glissé à 47,4 contre 47,7 en février, s'éloignant encore plus de la barre des 50 qui délimite croissance et contraction de l'activité. L'indice est au plus bas depuis mai 2013 et est conforme au consensus.
L'Italie est tombée en récession fin 2018; certaines données récentes sont plus positives mais l'indice PMI suggère que le secteur industriel traverse toujours une mauvaise passe.
Le sous-indice des commandes nouvelles a reculé à 44,9 en mars contre 46,1 en février; il est à moins de 50 depuis huit mois et au plus bas depuis avril 2013.

Espagne: retour de croissance dans l'industrie en mars
La croissance a été de retour dans le secteur manufacturier en mars, après une bref tassement en février, mais l'activité stagne en raison d'une vive concurrence internationale qui affecte la demande.
L'indice PMI IHS Markit des directeurs d'achats dans l'industrie est de 50,9 en mars contre 49,9 en février, une première contraction de mois-là depuis novembre 2013.
"Les données restent conformes à une stagnation du secteur qui aura très peu contribué à la croissance économique d'ensemble du premier trimestre", dit Paul Smith, d'IHS Markit.
"Comme pour la plus grande partie de l'Europe, la croissance du secteur est freinée par un environnement international difficile, en ligne avec le récent ralentissement du commerce international, à quoi s'ajoute une demande globalement plus faible pour les biens d'équipement".
La croissance de l'emploi manufacturier a progressé à 51,1 en mars contre 50,1 un mois auparavant.

Grèce: croissance manufacturière la plus forte depuis un an
La croissance manufacturière a atteint en mars son rythme le plus élevé depuis un an, une accélération des commandes nouvelles ayant débouché sur une hausse de la production et des embauches.
L'indice PMI IHS Markit des directeurs d'achats dans l'industrie est de 54,7 contre 54,2 en février. Il est en croissance depuis 22 mois consécutifs, une série inédite depuis le cycle de croissance qui s'était terminé en 2001.
"Il y a aussi des nouvelles positives sur le front de l'emploi avec une accélération du rythme des créations d'emplois sans précédent depuis que la statistique existe, soit depuis 1999, grâce à une forte demande tant interne qu'externe", dit Sian Jones, économiste d'IHS Markit.
La confiance des entreprises à l'horizon d'un an s'est renforcée à son niveau le plus haut depuis 11 mois.

Irlande: croissance manufacturière stable
La croissance du secteur manufacturière a été en mars quasiment identique à celle du mois précédent, une accumulation de stocks dans l'hypothèse d'un Brexit dur compensant pratiquement une moindre croissance de la production.
L'indice PMI des directeurs d'achats AIB est de 53,9 en mars contre 54,0 en février. Cela fait près de six ans que le secteur manufacturier irlandais est en croissance.
Le sous-indice des stocks a progressé encore, à 56,4 contre 55,6 en février, un nouveau record depuis que la statistique existe, soit 21 ans.
"Globalement, la fermeté persistante du PMI manufacturier irlandais est tout à fait remarquable au vu de la perte d'élan du secteur au niveau mondial ces derniers mois, surtout en Europe", dit Oliver Mangan, chef économiste d'AIB. "C'est de bon augure pour les perspectives de croissance de l'économie irlandaise cette année".

La faible inflation de mars conforte la BCE
Le tassement inattendu de l'inflation de la zone euro en mars justifie la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de surseoir à une hausse des taux mais souligne aussi la difficulté de sa tâche dans un contexte de ralentissement économique marqué. Les prix de détail ont augmenté de 1,4% annuellement en mars, a annoncé Eurostat lundi, alors que le consensus tablait sur une inflation inchangée par rapport à février, à 1,5%, des taux bien éloignés de l'objectif de la BCE qui est une inflation d'un petit peu moins de 2%.
Plus préoccupant encore, hors prix de l'énergie et prix des produits alimentaires non conditionnés, la hausse des prix de détail se limite à 1,0% en mars - la plus faible depuis avril 2018 - contre 1,2% en février.
Cette mesure de l'inflation est celle prise en compte par la BCE lorsqu'elle doit prendre des décisions de politique monétaire. Les marchés attendaient un taux d'inflation inchangé.
Même si les salaires augmentent et que l'emploi est à un niveau record, les prix de détail ne décollent pas, pas plus que l'inflation de base, ce qui ne laisse pas de rendre la banque centrale perplexe et surtout remet en cause son aptitude à maîtriser l'évolution des prix.
"Les données de prix d'aujourd'hui ne vont faire que déprimer un peu plus les anticipations d'inflation du marché", constate Christoph Weil, économiste de Commerzbank. "L'inflation de base restera sans doute bien en deçà de l'objectif de la BCE durant toute l'année".
Pour autant, l'inflation de base pourrait en partie se redresser en avril, estiment des économistes qui imputent le fléchissement de mars à des éléments saisonniers et de ce point de vue, Pâques tombant en avril cette année, des hausses de prix qui se manifestent habituellement durant cette période de vacances devraient intervenir le mois prochain.
Seuls les prix de l'énergie ont augmenté le mois dernier, de 5,3% annuellement après 3,6% en février.
Une mesure encore plus resserrée, qui exclut également les prix des alcools et du tabac et qui est suivie de près par les économistes, donne une inflation encore plus basse, de 0,8% en mars contre 1,0% en février et 0,9% attendu.
Sabine Lautenschläger, membre du directoire de la BCE, observe, dans un entretien au journal De Standard publié lundi, qu'une hausse de l'inflation dans la zone euro prendra du temps car l'incertitude politique freine la croissance.
Eurostat a également annoncé que le taux de chômage de la zone euro était inchangé à 7,8% en février mais aussi que le nombre de chômeurs avait baissé de 12,730 millions contre 12,807 millions en janvier.


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