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Pour le 8e vendredi consécutif : Le peuple ne se laisse pas faire et exige le départ des symboles du système
Publié dans Le Maghreb le 14 - 04 - 2019

Les marches populaires se sont poursuivies à Alger et dans les autres wilayas du pays, pour le huitième vendredi consécutif, avec les mêmes slogans et mots d'ordre revendiquant un "changement radical" et le départ de "tous les symboles du système", ont constaté des journalistes de l'APS.
A l'instar des précédents vendredis, les premiers groupes des manifestants ont commencé à affluer vers l'esplanade de la Grande-Poste et la Place Maurice Audin, lieux privilégiés de regroupement des manifestants depuis les premières marches du 22 février dernier.
Les premiers groupes de manifestants ont commencé à se constituer dès les premières heures de la matinée avant d'être rejoints par d'autres en début d'après-midi. Les manifestations se sont ébranlées par la suite pour sillonner les différentes artères de la capitale dans un climat serein et en présence d'un dispositif sécuritaire renforcé pour la circonstance.
Les manifestants, drapés de l'emblème national et brandissant des banderoles, ont réclamé le départ de tous les symboles du système politique, citant plus particulièrement "les trois B: Bensalah, Belaïz, Bedoui".
Ils ont également scandé des slogans exprimant leur attachement à l'unité nationale et réaffirmant que "la souveraineté appartient exclusivement au peuple".

Une transition sans les 3 B
Dans les principales artères de la capitale où le dispositif sécuritaire a été renforcé pour la circonstance, les manifestants ont appelé à "une transition sans les 3 B (Bensalah, Belaïz et Bedoui)" et ont rejeté "une élection présidentielle supervisée par Bedoui", lit-on sur les banderoles et pancartes brandies par les manifestants qui ont également exigé "le départ immédiat de Abdelkader Bensalah" et appelé à "la lutte contre la corruption".
L'Agence APS a diffusé des images et des vidéos sur ces marches imposantes, dont il est difficile d'avancer le nombre précis de participants en l'absence d'estimations officielles.
Les manifestants ont aussi revendiqué la mise en place d'une période de transition qui sera assurée par des "personnalités nationales non impliquées dans la gestion du pays", réitérant le slogan habituel "djeich, chaâb khaoua khaoua" (Armée et peuple sont frères).
Les marches de ce vendredi interviennent au lendemain de la désignation de M. Bensalah au poste de chef d'Etat, conformément à l'article 102 de la Constitution. Il a aussitôt convoqué le corps électoral pour le 4 juillet 2019 en vue de l'élection d'un nouveau président de la République.
Les manifestants ont également scandé des slogans exprimant leur attachement à l'unité nationale et réaffirmant que "la souveraineté appartient exclusivement au peuple".
Toutefois, des incidents ont été signalés au niveau de la Place Maurice-Audin quand des individus ont lancé des projectiles vers les agents de l'ordre, lesquels ont riposté par le lancement des grenades de gaz lacrymogène, créant un mouvement de foule, dont ont profité les individus ayant provoqué cet incident pour s'adonner à des actes de vandalismes, ont constaté des journalistes de l'APS.
Les services de sécurité ont ainsi procédé à l'arrestation d'un nombre d'individus à l'origine de ces actes de vandalisme. Cet incident a amené les manifestants à se disperser et quitter les lieux plus tôt que d'habitude.

Pour un changement radical
Dans les wilayas de Blida, Chlef, Djelfa et Ain Defla, Tipasa et Médéa, des milliers de manifestants ont demandé le départ de personnalités composant le système à leur tête le chef de l'Etat et exprimé leur engagement à poursuivre le mouvement de protestation jusqu'à la consécration de la souveraineté populaire. Ils ont aussi réaffirmé le lien de fraternité qui lie le peuple à l'Institution militaire en scandant "Djeich Chaâb Khawa Khawa".
A Tizi-Ouzou, Boumerdes, Bouira et Béjaïa, les manifestants qui étaient des centaines de milliers, ont déployé l'emblème national. Ils ont sillonné les artères principales de ces villes en brandissant des banderoles et des pancartes réclamant une phase de transition qui sera gérée par des personnalités "civiles, crédibles, non impliquées dans des affaires de corruption et qui n'ont pas soutenu le régime".
A Bejaia, la marche, qui a visiblement mobilisé plus que ses effectifs antérieurs, a fait une boucle de plusieurs kilomètres, et en milieu d'après-midi, de nouveaux renforts affluaient encore vers le centre-ville, venant autant de l'intérieur de la wilaya que de l'extérieur, notamment de Jijel, Sétif et Bordj Bou-Arreridj.
Pour le premier vendredi après la désignation de M. Bensalah comme chef de l'Etat, les marches populaires et pacifiques dans les wilayas de l'est du pays ont été reconduites avec comme mot d'ordre "Le respect de la volonté du peuple".
A Annaba, Constantine, Skikda, El Tarf et Mila, des petits groupes de citoyens ont convergé, sous des pluies incessantes, vers les centres de ces villes, juste après la prière, et arpenté les artères principales, au fur et à mesure que d'autres groupes se sont joints à la marche, revendiquant le départ des "3B" (le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Noureddine Bedoui, et le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz".
Depuis Guelma, Tébessa, Souk Ahras, Biskra, Batna et Sétif, des milliers de citoyens, jeunes et des moins jeunes, des familles et des personnes âgées, déployant l'emblème national et entonnant comme à l'accoutumée "Djeich-chaâb khaoua khaoua" (Armée et peuple sont frères), ont également appelé au départ ''des figures apparentées au système''.
A Oum El-Bouaghi et Khenchela, les manifestants ont exprimé, à travers des slogans et en brandissant des banderoles et des pancartes, leur attachement à l'unité nationale.
Dans l'ouest du pays, la marche oranaise réclamant le changement "radical" du système a drainé une foule immense de citoyens qui a notamment appelé au "respect de la voix du peuple". La Prière du Vendredi accomplie, de nombreux groupes de manifestants ont entamé la marche à partir de différents quartiers de la capitale de l'Ouest. Les premiers mouvements étaient visibles à travers, entre autres artères, les boulevards "Mâata El-Habib" et "Emir Abdelkader", la rue de "Tlemcen" et l'avenue "Max Marchand". Disparates au départ, ces groupes de citoyens, dont des femmes et des enfants, arboraient l'emblème national et scandaient des slogans hostiles au régime en place. "Respectez la voix du peuple", "Dégagez tous", "Non à Bensalah", "Oui à l'Algérie des Chouhada", figurent parmi les slogans récurrents clamés par la vague de manifestants qui marchaient également au rythme de chansons patriotes. Des marches aux revendications similaires ont été observées dans les wilayas de Tlemcen, Mascara, Ain Temouchent, Mostaganem, Tiaret et El Bayadh, a-t-on constaté.
Dans le sud du pays, enfin, ils étaient des milliers de personnes à sortir dans la rue afin de réitérer leur appel au changement "profond" et réaffirmer la cohésion entre le peuple et son armée (Djeich-Chaab, khawa-khawa).
Issus de différentes couches de la société, ils ont tenu des rassemblements et arpenté les principales artères des grandes villes du Sud, à l'instar d'Ouargla, Ghardaïa, El-Oued, Touggourt, Laghouat, Adrar, Tindouf et Tamanrasset, pour réclamer un changement "radical" ainsi que le départ de l'ensemble des figures du système, dont les trois B (Bensalah, Belaiz et Bedoui) et l'actuel gouvernement, et appeler au "respect de la Constitution".
Arborant l'emblème national, des manifestants ont réclamé l'application de l'article 102 de la Constitution, mais "appuyé" par ses articles 7 et 8, tandis que d'autres ont appelé à la mise en place d'une instance de transition gérée par des "hommes intègres et nationalistes".
Les manifestants ont scandé aussi des slogans appelant à la lutte contre la corruption, tout en rappelant le caractère pacifique de leurs manifestations et en appelant à la préservation de l'unité nationale. Encadrées par un dispositif de sécurité imposant, déployé aux points névralgiques pour éviter tout dérapage, ces marches se sont déroulées dans le calme.
Sit-in des avocats et magistrats devant le ministère de la Justice
Des dizaines d'avocats et de magistrats ont observé, samedi un sit-in devant le siège du ministère de la Justice à Alger, pour revendiquer l'"indépendance de la justice" et exprimer leur solidarité avec le mouvement populaire, enclenché le 22 février dernier pour demander le départ du système.
Ces avocats et magistrats, rejoints par des notaires et des huissiers de justice, ont exprimé leur engagement à rester mobilisés jusqu'à la satisfaction de leur revendication, à savoir "l'indépendance totale de la justice qui garantit l'Etat de droit".
Brandissant des emblèmes aux couleurs nationales, les robes noires scandaient des slogans relatifs à la consécration de la démocratie et de la justice.
Parmi les autres revendications figurent notamment "la lutte contre la corruption à travers l'ouverture des dossiers liés à ce phénomène, sans pressions de la part des autorités".
Un membre du Club des magistrats (non agréé) a rappelé, à cette occasion, que son organisation "a participé, dès le début, au mouvement populaire et refusé catégoriquement de superviser l'élection présidentielle qui étaient prévue pour le 18 avril".


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