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Bourses : Les actions européennes clôturent dans le rouge un mois de mai agité
Publié dans Le Maghreb le 03 - 06 - 2019

Les Bourses européennes ont terminé en nette baisse vendredi dans un mouvement de vente généralisé lié à la décision inattendue de Donald Trump de taxer toutes les importations de produits mexicains, ce qui a aussi provoqué une nouvelle chute des rendements obligataires de référence. A ce nouveau front ouvert sur le dossier commercial s'ajoutent des inquiétudes plus générales sur la croissance mondiale, notamment après l'annonce d'une contraction de l'activité manufacturière en Chine en mai. À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,79% à 5.207,63 points, après avoir néanmoins limité ses pertes en fin de séance. L'indice parisien a en effet perdu jusqu'à 1,7% en cours de journée. Même scénario pour le Footsie britannique qui a lâché 0,78% et le Dax allemand qui a abandonné 1,47%. L'indice EuroStoxx 50 a perdu 1,14%, le FTSEurofirst 300 a cédé 0,81% et le Stoxx 600 s'est replié de 0,81%. Ce dernier accuse un repli de 5,7% sur l'ensemble du mois de mai, marqué par un regain de tensions entre les Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux, Chine en tête. Il s'agit de son plus fort repli mensuel depuis janvier 2016. A Paris, le CAC 40 a reculé de 2,05% sur la semaine et de 6,78% sur l'ensemble du mois de mai. L'accès d'aversion au risque observé vendredi est lié à l'annonce surprise par les Etats-Unis de la mise en oeuvre à partir du 10 juin de droits de douane de 5% sur tous les produits importés du Mexique, et ce alors que les deux pays étaient sur le point de finaliser le nouvel accord de libre-échange USMCA. Ces taxes, progressivement relevées, seraient en vigueur tant que les flux de migrants clandestins traversant le Mexique ne seraient pas stoppés, a expliqué l'administration Trump.
"Cela pose la question de l'intégrité de tout accord commercial qui serait signé dans le futur avec la Chine et/ou l'Union européenne", pointe Michael Hewson, chez CMC Markets. "Quelles que soient les réticences du président américain à l'égard de l'immigration, l'utilisation du commerce comme arme de cette manière envoie un signal terrible, et il n'est donc pas surprenant que les marchés financiers aient corrigé durement".

Valeurs
Le nouveau coup d'éclat de Donald Trump a frappé en premier lieu le secteur de l'automobile, parce que de nombreux constructeurs se servent du Mexique comme base pour exporter vers les Etats-Unis mais aussi parce que les constructeurs européens ne peuvent que craindre d'être les suivants sur la liste. L'indice Stoxx de l'automobile a perdu 1,96%, au plus bas depuis le 8 janvier. Fiat Chrysler a reculé de 4,76%, Renault a cédé 4,54%, Valeo a lâché 2,1%, Faurecia a perdu 3,58% et Volkswagen a abandonné 2,6%. L'indice Stoxx des ressources de base, très sensible lui aussi à la thématique commerciale, a reculé de 1,63%. Les banques espagnoles, comme Santander (-2,42%), Sabadell (-2,62%) et BBVA (-4,09%) ont également souffert en raison de leur exposition au marché mexicain. A Paris, Natixis a reculé de 6,78% alors que le titre se négociait ex-dividende et qu'il a fait l'objet d'un abaissement de l'objectif de cours de Jefferies, qui s'inquiète de l'exposition de la banque à l'économie américaine.
Lanterne rouge du Stoxx 600, Wirecard a chuté de 8,67% après la publication d'informations de presse selon lesquelles le spécialiste allemand des paiements électroniques figure parmi les sociétés visées par une enquête sur des soupçons de transactions frauduleuses. Outre l'indice PMI chinois manufacturier plus mauvais qu'attendu, les investisseurs ont pris connaissance d'une baisse forte et inattendue des ventes au détail et d'un ralentissement plus prononcé que prévu de l'inflation en Allemagne. En Italie, la croissance du PIB du premier trimestre a été révisée en baisse à 0,1% d'un trimestre sur l'autre contre 0,2% en première estimation.

Wall Street chute après la menace de Trump
La Bourse de New York a terminé en net repli vendredi, rattrapée, comme les Bourses européennes, par un regain d'aversion au risque après la décision inattendue de Donald Trump de taxer toutes les importations de produits mexicains. Ce choc, qui s'ajoute aux tensions accrues entre Washington et Pékin, a alimenté les craintes d'un ralentissement, voire d'une récession de la première économie mondiale et provoqué une ruée vers les actifs moins risqués, notamment les obligations d'Etat, dont les rendements sont tombés à des plus bas record. L'indice Dow Jones a perdu 354,84 points, soit 1,41%, à 24.815,04. Le S&P-500, plus large, a cédé 36,80 points, soit 1,32%, à 2.752,06. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 114,57 points (-1,51%) à 7.453,15 points.
Le S&P-500 et le Nasdaq a terminé sous sa moyenne mobile à 200 jours, considéré comme un niveau de soutien important du marché, pour la première fois depuis le 8 mars.
Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 3,01%, le S&P 2,62% et le Nasdaq 2,41%. Les indices Dow et le S&P accusent leur plus forte baisse hebdomadaire de l'année. Pour le Dow Jones, il s'agit de la sixième baisse hebdomadaire d'affilée, ce qui représente la phase de baisse la plus longue depuis huit ans.
Sur le mois de mai, les grands indices accusent respectivement des pertes de 6,69% pour le Dow, 6,58% pour le Dow et 7,93% pour le Nasdaq, plus net repli mensuel de l'année.
Le président américain a annoncé l'application à partir du 10 juin de droits de douane de 5% sur tous les produits importés du Mexique alors que les deux pays étaient sur le point de finaliser le nouvel accord de libre-échange USMCA. Ces taxes, progressivement relevées, seraient en vigueur tant que les flux de migrants clandestins traversant le Mexique ne seraient pas stoppés, a expliqué l'administration Trump.
Le Mexique n'a pas encore dit s'il prendrait des mesures de rétorsion. Son président Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé que son pays réagirait avec prudence et appelé au dialogue.
"Cela survient à un moment où les entreprises doivent rechercher des alternatives à la chaîne d'approvisionnement chinoise. Beaucoup pensaient que le Mexique serait une solution de remplacement, mais aujourd'hui, c'est remis en question", dit Cliff Hodge, chargé des investissements chez Cornerstone Wealth.
"Le risque est que ces droits de douanes, ainsi que ceux imposés à la Chine, poussent un cycle économique déjà baissier vers une véritable récession."
Pour Gregory Daco, économiste chez Oxford Economics, les tarifs douaniers américains à l'encontre du Mexique pourraient réduire le PIB des Etats-Unis de 0,7 point de pourcentage en 2020, et donc ramener sa croissance à moins de 1%, tout en faisant basculer l'économie mexicaine dans la récession.
L'aversion au risque a été accentuée par la contraction de l'industrie chinois en mai et par la menace de Pékin de publier une liste d'entreprises, d'organisations et d'individus étrangers "non fiables" et susceptibles de porter atteinte aux intérêts des entreprises chinoises.

Valeurs
Sur les 11 grands indices sectoriels, seuls les services collectifs et de l'immobilier ont fini dans le vert alors que huit secteurs ont accusé perdu plus de 1%.
L'annonce de Trump a pénalisé en premier lieu les constructeurs automobiles américains, implantés depuis longtemps au Mexique, où ils profitent d'une main d'oeuvre bon marché. General Motors a cédé 4,25% et Ford Motor 2,36%. Leur indice sectoriel a reculé de 1,44%. Constellation Brands, qui possède une brasserie importante au Mexique, a perdu 6%. De son côté, Gap décroche de 9,47% après l'abaissement de sa prévision de bénéfice par action pour 2019 en raison de la faiblesse de ses ventes au premier trimestre. Les valeurs bancaires sont pour leur part pénalisées par la chute des rendements obligataires, qui pèse sur leur rentabilité. Goldman Sachs a perdu 2,61% et JPMorgan Chase 1,05%. L'indice bancaire a cédé 1,53%. Les indicateurs économiques américains ont eu peu d'impact sur le marché, avec une petite amélioration de la confiance des ménages en mai et une légère accélération de la hausse des prix en avril, à 0,3% contre 0,2% en mars, qui pourrait conforter la Réserve fédérale dans l'opinion que la faiblesse récente de l'inflation n'était que temporaire.

Taux
Le regain d'aversion au risque a provoqué une nouvelle chute des rendements obligataires de référence, celui des Treasuries à dix ans ayant cédé neuf points de base, à 2,137%. Il a touché s2,128%, son plus bas niveau depuis septembre 2017. L'inversion de l'écart entre le rendement à 10 ans et celui à trois mois (2,348%), qui peut être considéré comme un signe avant-coureur de récession, s'est accentuée. En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans a touché un plus bas record à -0,213% avant de clôturer à -0,2%. Le taux de référence de la zone euro a enfoncé son précédent plus bas de -0,204%, inscrit en juillet 2016 après la décision de la Grande-Bretagne de quitter l'Union européenne.
Le mouvement est général à l'exception des rendements des emprunts d'Etat italiens qui ont continué à monter, traduisant une défiance des investisseurs face aux tensions renouvelées entre Bruxelles et Rome sur les finances publiques italiennes.
Le taux du dix ans italien a grimpé jusqu'à 2,743%, ce qui a porté l'écart de rendements avec les titres allemands de même échéance à près de 300 points de base, au plus haut depuis décembre. Il est ensuite retombé à 2,667%.

Changes
Le yen a joué à plein son rôle de valeur refuge et pris plus de 1% face au dollar, au plus haut depuis début janvier.
L'"indice dollar", qui mesure ses fluctuations face à un panier de devises de référence, a lui reculé de 0,4%.
Le dollar a toutefois bondi face au peso mexicain (+2,44%) qui est tombé à un plus bas depuis la fin décembre, et l'euro s'est raffermi de 0,38% face au dollar, à 1,1175.


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