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Raison d'Etat
Publié dans Le Maghreb le 24 - 06 - 2019

La politique ne s'embarrasse pas toujours de logique, particulièrement les enjeux exquis du développement socio-économique et de la démocratie sans bafouer, le cas de l'Algérie pendant une très longue période sous le règne de l'ex-président de la République et de son clan. D'où beaucoup d'incohérences, beaucoup de contradictions et, en définitive, beaucoup de dénaturation de l'Etat algérien. Aujourd'hui, l'ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika est mort politiquement s'entend. Mais son fantôme et celui de sa bande planent pour un temps sur l'Algérie, sur la scène politique. L'homme, nul ne l'ignore est " têtu ", il n'en veut qu'à sa parole. De plus, il se sentait investi d'une sorte de mission " sacrée ", se croyant le seul interprète autorisée de la légitimité révolutionnaire. Au-delà de ces considérations, d'ordre subjectif, il y a une donnée permanente qu'il a imprimée à son style de gouvernance, la politique qu'il a menée durant vingt ans ne s'était pas embarrassée de logique, de transparence et surtout d'équité. Il a détenu tous les pouvoirs politiques, économiques, financiers et sociaux et qui durant sa longue maladie ont été transférés à son frère Saïd Bouteflika. Ce dernier a rassemblé corrompus et corrupteurs. Saïd au regard des scandales qui sont mis à jour, a eu tendance à réduire l'autorité de l'Etat, voire effacer les affaires de l'Etat à une chasse gardée travaillant pour son compte, et à loisir maintenir et goûter aux délices du pouvoir et entretenir ses clientèles.
Il n'est dès lors pas étonnant que la famille Bouteflika se soit cramponnée au pouvoir tout un quart de siècle, brassant tout sur son passage ; l'ex-président lui-même, a écarté les conseils de ceux l'invitant discrètement à se retirer du pouvoir par la grande porte.
Faute d'être compris, les partisans de cette solution ont été sauvés par l'avènement du mouvement citoyen qui a exigé le départ d'Abdelaziz Bouteflika et de son régime. Et ce fut au Haut commandement de l'ANP d'intervenir au nom de la Constitution pour exiger l'application de son article 1O2 et ainsi la présentation de sa démission. Ce fut un cauchemar pour lui. Il a vu à la fois le peuple et l'Armée l'abandonner pour le bien du pays. Et pour la première fois de l'histoire de l'Algérie un Président est destitué par la rue et l'Armée. A ce jour, la situation politique, économique et sociale du pays est très préoccupante.
D'autant plus que le chef de l'Etat par intérim, M. Abdelkader Bensalah a hérité d'une situation générale inconfortable dans tous les secteurs de la vie nationale, notamment que le pays est en train d'épuiser ses réserves qui, selon certains économistes, seront très réduites au fur et à mesure que persistera l'actuelle crise. A moins d'un redressement spectaculaire hypothétique, on assistera à l'effondrement de l'économie nationale. Ce qui, il va sans dire, comblerait les ennemis de tous bords de l'Algérie.
Si la mission de l'Etat est de veiller aux constantes stipulées par la Constitution, inscrites parmi les éléments fondamentaux de la préservation de l'unité nationale et de la souveraineté nationale, cette même mission et au regard de la présente crise , implique corolairement, la stabilité de l'Etat, la sécurité des citoyens, la défense des libertés individuelles et collectives soit la démocratie au sens entier du terme et partant, la moralisation de la vie publique ; pour cela, la cohésion dans l'action publique et la scène politique est indispensable pour sortir de cette grave crise. Sans quoi, le risque d'implosion deviendra inévitablement une menace réelle. A présent que la classe politique est plus libre dans l'expression, son action devrait nécessairement se conformer à la loi fondamentale du pays afin que " l'Algérie politique " réussisse sa transition démocratique et vers une nouvelle République.
A l'examen de l'action politique partisane, on a l'impression d'assister à une récurrente répétition pour la période de transition. On perçoit, en définitive une différence de nuances et non d'identité politique proprement dite de la crise ? Et parfois une rivalité de gens autour d'un hypothétique " leadership " ? Faut-il expliquer ce phénomène à travers le défoulement politique qui s'exprime à travers cette phase de crise ? Est-ce un fait purement conjoncturel en attendant la décantation ? Quoi qu'il en soit, le paysage politique semble subir un remodelage dont on ne mesure pas encore la profondeur mais qui finira peut-être, par tracer ses contours. Sait-on jamais.


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