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Zone euro La BCE promet une stimulation "aussi longtemps que nécessaire"
Publié dans Le Maghreb le 15 - 09 - 2019

La Banque centrale européenne (BCE) s'est engagée jeudi à procéder à nouveau à des rachats d'actifs "aussi longtemps que nécessaire" et a enfoncé son taux de dépôt un peu plus bas dans le négatif dans le but de redonner de la vigueur à une économie de la zone euro en difficulté, autant de décisions que les marchés ont saluées.

Intervenant dans les dernières semaines du mandat du président Mario Draghi, elles préparent le terrain à une probable détente monétaire par la Réserve fédérale américaine et par la Banque du Japon la semaine prochaine, avec toujours pour but d'étayer une économie mondiale dont la croissance patine.
Mais déjà des questions se posent quant à la capacité des dernières mesures de la banque centrale à relancer l'économie de la zone euro face aux tensions commerciales internationales et aux risques liés au Brexit.
"Les informations reçues depuis la dernière réunion du Conseil des gouverneurs indiquent que la faiblesse de l'économie de la zone euro dure plus que prévu, que persistent des risques baissiers importants ainsi que des pressions inflationnistes discrètes", a observé Mario Draghi en conférence de presse.
La BCE a réduit son taux de dépôt de 10 points de base à -0,5%, a promis que les taux resteraient bas longtemps et dit qu'elle reprendrait le 1er novembre ses rachats d'actifs obligataires - autrement dit son programme d'assouplissement quantitatif (QE) - au rythme de 20 milliards d'euros par mois. Ce nouveau programme autorisera en particulier le rachat d'obligations corporate à un rendement inférieur au taux de dépôt. Précédemment, seules les obligations du secteur public pouvaient être rachetées en deçà du taux de dépôt.

Des opposants au QE au sein du conseil
A propos des achats d'obligations, la BCE précise que "le Conseil des gouverneurs prévoit d'y avoir recours aussi longtemps que nécessaire pour renforcer les effets accommodants de ses taux d'intérêt et d'y mettre fin peu avant de commencer à relever les taux d'intérêt directeurs".
Une telle formulation laisse penser que les achats pourraient durer des années, tandis que les marchés pour leur part ne voient pas les taux remonter pendant encore une dizaine d'années.
La relance du QE a suscité l'opposition de Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, de François Villeroy de Galhau, celui de la Banque de France, et de Benoît Coeuré, l'un des membres du directoire, a-t-on appris de trois sources.
Le marché obligataire de la zone euro a monté en réaction à ces mesures et a brièvement fait repasser l'euro sous 1,10 dollar, le marché y voyant un facteur susceptible de faire monter l'inflation. Mais vers 16h00 GMT, la monnaie unique était remontée à 1,1070 dollar, au-dessus du niveau auquel elle évoluait avant l'annonce des décisions du Conseil des gouverneurs. Parallèlement, les principales Bourses de la zone euro ont fini en hausse mais sous leurs plus hauts niveaux du jour.
Pour l'heure, les banques payeront encore plus cher le dépôt de leurs réserves excédentaires auprès de la BCE mais celle-ci veut leur permettre d'amortir une partie de cette charge pour qu'elles continuent de prêter à l'économie. Pour ce faire, la facilité de dépôt sera modulée et la BCE aidera les banques d'une autre manière encore en assouplissant les conditions de ses prêts à long terme.

Doute sur la capacité de la BCE à "faire la différence"
Le précédent programme QE de la BCE, d'un montant de 2.600 milliards d'euros, n'a connu qu'un succès limité pour ce qui est de stimuler l'activité économique. Ainsi, l'institut de conjoncture Ifo a abaissé jeudi sa prévision de croissance pour l'Allemagne en 2019 et annoncé que la première économie d'Europe serait en récession au troisième trimestre.
"Est-ce que l'attitude plus énergique de la BCE fera une différence? Pas tant que ça", observe Holger Schmieding, analyste de Berenberg.
"Des chocs externes en série, notamment le conflit commercial sino-américain et le gâchis du Brexit, ont fait dérailler la reprise de la zone euro. Au vu d'une incertitude aussi prégnante, même si l'on abaisse les coûts de financement des entreprises et des ménages, cela n'augmentera pas sensiblement la consommation ou l'investissement."
L'inflation persiste à évoluer en deçà de l'objectif d'un peu moins de 2% de la BCE depuis 2013 et il lui fallait donc agir pour préserver sa crédibilité.
Il est vrai qu'avec une Réserve fédérale elle-même embarquée dans une détente des taux, elle n'avait d'autre choix qu'assouplir pour éviter une montée rapide de l'euro qui aurait eu pour effet de freiner encore un peu plus l'inflation.
Mais les détracteurs de Draghi font valoir que les plus gros problèmes auxquels la zone euro est confrontée lui sont extérieurs et donc hors de portée de la BCE, altérant d'autant ses chances d'être efficace. Ils ajoutent que la zone euro subit un ralentissement et non une récession et que les rachats obligataires, l'outil le plus puissant de la BCE, devraient être réservés à une réelle situation de crise, d'autant, disent-ils encore, que la banque centrale a brûlé la plus grande partie de ses munitions lors de ses précédentes offensives de stimulation de l'économie.
Certains disent enfin qu'avec l'arrivée de Christine Lagarde à la tête de l'institution le 1er novembre, il vaut mieux ne pas s'engager dans des manœuvres qui lui lieraient les mains.

Relancer le programme d'achats d'actifs
Pour soutenir l'activité économique en berne dans la zone euro, la Banque centrale européenne va relancer, à compter du 1er novembre et pour une durée indéterminée, son programme de rachats d'obligations à raison de 20 milliards d'euros par mois. Le taux de dépôt va lui passer à -0,50%.
Super Mario a tenu ses promesses. À l'occasion d'une conférence de presse très attendue, Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a sorti le grand jeu monétaire, en baissant l'un de ses taux et en relançant ses rachats nets de dette, pour stimuler une économie au ralenti en zone euro. Ces mesures ne constituent pas une surprise et étaient très attendues par les marchés depuis le 25 juillet dernier où Mario Draghi avait évoqué ouvertement la possibilité de baisser les taux d'intérêt.
Mais la mesure phare - et sans doute la plus controversée - porte sur la réactivation des rachats de dette publique et privée, à raison de 20 milliards d'euros par mois à compter de 1er novembre prochain pour une période indéterminée, financée par de la création de monnaie. Cette puissante arme anti-crise, baptisée "QE" pour "Quantitative Easing", a déjà été déployée entre mars 2015 et fin 2018. Au total, 2.600 milliards d'euros ont ainsi été déversés sur les marchés.

Un taux de dépôt à -0,50%
La BCE a aussi annoncé l'abaissement du taux de dépôt frappant les liquidités excédentaires des banques, déjà négatif depuis 2014, pour le porter de -0,40% à -0,50%. La mesure était attendue et largement plus consensuelle. L'idée est de dissuader plus fortement les banques de laisser leur excès de trésorerie au guichet de la BCE, pour les encourager plutôt à les prêter aux ménages et aux entreprises.
Par ailleurs, le taux "de refinancement", qui permet aux banques de se financer sur une semaine, a lui été maintenu à 0%, son niveau le plus bas où il campe depuis trois ans.
Comme attendu, la BCE a également annoncé une mesure pour compenser les effets négatifs sur les banques des taux de dépôts négatifs, qui revient à les taxer. Ainsi une partie des liquidités ne seront pas soumises aux taux négatifs. Par ce biais, la banque centrale cherchera à réduire la facture estimée à environ 7,5 milliards d'euros en 2018 et principalement supportée par les banques allemandes et françaises.

Prévisions de croissance et d'inflation à la baisse
Elle anticipe par ailleurs de nouvelles baisses des taux, abandonnant également dans son communiqué toute échéance pour les relever.
L'institution présidée par Mario Draghi s'était montrée déterminée lors de sa dernière réunion de juillet à redoubler d'efforts pour stimuler l'activité et les prix, alors que l'inflation demeure éloignée de son objectif "proche mais en dessous de 2%" en zone euro.
L'institution de Francfort a d'ailleurs abaissé ses prévisions d'inflation en zone euro pour 2019, 2020 et 2021. Elle s'attend pour ces trois années à voir les prix progresser respectivement de 1,2%, 1,0% et 1,5%, contre respectivement 1,3%, 1,4% et 1,6% lors de ses précédentes prévisions de juin.
La BCE a aussi abaissé ses prévisions de croissance économique de la zone euro pour 2019 et 2020. La Banque centrale mise sur une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de 1,1% cette année (contre 1,2% prévu auparavant) et de 1,2% l'an prochain (contre 1,4%). Pour 2021, la BCE continue à miser sur une hausse de 1,4%.


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