Des citoyens ont poursuivi leur marche hebdomadaire de vendredi dont la 45è du nombre s'est tenue, au troisième jour de l'enterrement du général major, Gaid Salah, au cours de laquelle ils ont insisté, une fois de plus, pour le changement et le dialogue. En effet, cette nouvelle journée du Hirak, la dernière de l'année 2019, intervient au lendemain des obsèques nationales du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, qui a été accompagné à sa dernière demeure par une foule très nombreuse, venue des différentes régions du pays lui rendre un dernier hommage. D'autres manifestants ont soulevé des banderoles dont celle sur laquelle on pouvait lire : "Tu as mené ton combat, nous continuerons à mener le nôtre". D'ailleurs, dans certaines wilayas, les manifestants ont tenu à rendre hommage au défunt Ahmed Gaïd Salah, dont le parcours militaire a été consacré au service de la nation, et le peuple algérien. D'autre part, des citoyens ont tenu également à saluer le rôle et les efforts de l'Armée nationale populaire dans la préservation de la stabilité du pays, ainsi que son unité, scandant le désormais classique slogan "Djeich-chaâb, khaoua khaoua (armée-peuple, sont des frères). Les marcheurs ont surtout rendu hommage à Abane Ramdane, mort assassiné un certain 27 décembre 1957. Dans la capitale, les manifestants qui étaient moins nombreux que d'habitude, ont commencé à se regrouper au niveau des endroits habituels du Hirak, à savoir la Place Maurice Audin, la rue Hassiba Ben Bouali, la Grande-Poste et le boulevard Colonel Amirouche, arborant l'emblème national et entonnant des chants patriotiques glorifiant les héros de la Guerre de Libération nationale, à l'instar du chahid Abane Ramdane à l'occasion du 62ème anniversaire de sa mort. Les manifestants criaient alors " Abane Ramdane Rabi yerahmou. Ils ont scandé également des slogans à travers lesquels ils ont réaffirmé leur attachement à l'unité nationale, tout en réitérant leurs appels à la libération des personnes arrêtées lors des manifestations. " Libérez nos enfants ils n'ont rien fait de mal " ont également crié les manifestant tout en réitérant leur revendication pour une "nouvelle République" et pour un dialogue constructif réunissant tous les acteurs de la scène politique nationale sans exclusion, ni marginalisation. Dans d'autres wilayas, des citoyens ont arboré des slogans appelant à la consolidation de l'Etat de droit, la rupture définitive avec les pratiques de l'ancien système, ainsi que la poursuite de la lutte contre la corruption ont été repris lors de ces marches pacifiques. Les milliers de manifestants ont de nouveau entonné leurs slogans habituels Beaucoup ont surtout mis l'accent sur la préservation du caractère pacifique du mouvement. "Silmia, silmia ", entendait-on de tous côtés. D'autres slogans ont fusé notamment pour un Etat civil et une "Algérie libre et démocratique". Poursuivant donc leur marche à caractère pacifique, les manifestants ont réaffirmé leur rejet de toute tentative de discorde ou d'apologie des discours de la haine et leur attachement à l'unité nationale. Ils ont exigé, en outre, le jugement de tous les symboles de la corruption. A noter enfin qu'en revanche, plusieurs autres wilayas n'ont pas connu de marches ni de rassemblements, contrairement aux semaines précédentes. Ce qui confirme ainsi le recul du nombre de manifestants.