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«L'absence du mécénat culturel est due à la dévalorisation de la culture»
Aïssa Ben Mekki, chercheur en anthropologie politique
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 01 - 2010

Rencontré mercredi à l'Ile Lettrée, Aïssa Ben Mekki nous entretient ici du mécénat culturel et des conditions de l'émergence du café littéraire. «Il n'y a pas longtemps, si on tenait ce genre d'activités, c'est-à-dire des conversations sur des thèmes divers dans des lieux organisés, on risquait la prison. Il y a donc à coup sûr une nette évolution». Aïssa Ben Mekki compare le monde arabo-musulman de l'époque médiévale à l'Union européenne, manière à lui d'y inclure l'Algérie. Pour lui, les premières formes de café littéraire sont apparues à cette époque-là. «La poétesse damascène Aïcha al-Baouniya animait des ruelles comparables à celles de Madame de Staël. Les cafés littéraires ont existé sous la dynastie almoravide malgré l'ascétisme qui avait caractérise leur règne. On s'était inspiré des cafés littéraires de Grenade». Il évoque aussi al-Ikhwân al-Safâ' (les frères de la pureté) qui étaient à la tête d'une société savante. Ces derniers auraient été les auteurs des «Mille et une nuits». S'agissant de l'absence du mécénat culturel chez nous, Aïssa Ben Mekki estime qu'il «y a un phénomène de cause à effet, la culture est dévalorisée. La responsabilité de cet état de fait incombe à la collectivité entière. Tout le monde y a participé. La société algérienne est devenue laxiste, elle sublime les crises en les normalisant. On veut normaliser tous les maux". La bourgeoisie, soutient-il, "qui aurait été dans son rôle en faisant du mécénat culturel a été diabolisée par l'idéologie socialiste". La culture est sous le coup de facteurs endogènes et exogènes. L'hégémonie des grandes puissances et la mondialisation engendrent l'acculturation aussi. Aïssa Ben Mekki pense que la dîme, la taxe rituelle liée à la pratique religieuse, n'est pas du mécénat, elle correspondrait, selon lui, un peu à la CNAS. "Le mécénat ne connaît pas de ristourne financière, il est complètement philanthropique", tient-il à préciser.
Rencontré mercredi à l'Ile Lettrée, Aïssa Ben Mekki nous entretient ici du mécénat culturel et des conditions de l'émergence du café littéraire. «Il n'y a pas longtemps, si on tenait ce genre d'activités, c'est-à-dire des conversations sur des thèmes divers dans des lieux organisés, on risquait la prison. Il y a donc à coup sûr une nette évolution». Aïssa Ben Mekki compare le monde arabo-musulman de l'époque médiévale à l'Union européenne, manière à lui d'y inclure l'Algérie. Pour lui, les premières formes de café littéraire sont apparues à cette époque-là. «La poétesse damascène Aïcha al-Baouniya animait des ruelles comparables à celles de Madame de Staël. Les cafés littéraires ont existé sous la dynastie almoravide malgré l'ascétisme qui avait caractérise leur règne. On s'était inspiré des cafés littéraires de Grenade». Il évoque aussi al-Ikhwân al-Safâ' (les frères de la pureté) qui étaient à la tête d'une société savante. Ces derniers auraient été les auteurs des «Mille et une nuits». S'agissant de l'absence du mécénat culturel chez nous, Aïssa Ben Mekki estime qu'il «y a un phénomène de cause à effet, la culture est dévalorisée. La responsabilité de cet état de fait incombe à la collectivité entière. Tout le monde y a participé. La société algérienne est devenue laxiste, elle sublime les crises en les normalisant. On veut normaliser tous les maux". La bourgeoisie, soutient-il, "qui aurait été dans son rôle en faisant du mécénat culturel a été diabolisée par l'idéologie socialiste". La culture est sous le coup de facteurs endogènes et exogènes. L'hégémonie des grandes puissances et la mondialisation engendrent l'acculturation aussi. Aïssa Ben Mekki pense que la dîme, la taxe rituelle liée à la pratique religieuse, n'est pas du mécénat, elle correspondrait, selon lui, un peu à la CNAS. "Le mécénat ne connaît pas de ristourne financière, il est complètement philanthropique", tient-il à préciser.

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