La polémique née autour du vaccin contre la grippe A persiste au niveau national. La méfiance de la population envers ce produit anti-pandémique augmente d'un cran suite à la réticence du corps médical, concerné cette semaine par la vaccination. Une vaccination qui n'a pas connu l'afflux espéré par le ministère de la Santé. La majorité des médecins devant assurer l'opération de vaccination refuse catégoriquement de le faire, semant ainsi un doute sans précédent au sein de la population, déjà peu convaincue par l'efficacité et la nécessité du produit importé auprès des laboratoires britanniques GSK. En effet, appelés à donner l'exemple aux citoyens, bon nombre de médecins, approchés, hier, à l'hôpital de Beni Messous, nous ont exprimé leur méfiance et affirmé leur refus de se faire vacciner. Dans le hall des Urgences, un groupe de médecins discutait justement de la polémique en question. Notre présence à leurs cotés ne les a guère dérangés. Affirmant que l'ampleur de la pandémie n'est que le fruit d'une sur-médiatisation, ces professionnels de la santé nous ont cependant exprimé leurs craintes vis-à-vis du vaccin anti-grippe porcine. Selon eux, la méfiance, nourrie par les déclarations de certains professionnels étrangers de la santé, s'est amplifiée particulièrement suite à la mort subite du chef de service de réanimation de l'hôpital de Sétif, quelques heures après s'être fait vacciné. Ce décès inattendu n'est pas passé inaperçu au sein de la famille médicale. «On ne sait pas encore si ce décès est vraiment lié au vaccin, mais cela soulève des interrogations quant à son efficacité. Personnellement, j'ai décidé bien avant cet incident de ne pas me faire vacciner, idem pour ma famille», nous dira une Professeur en Ophtalmologie. «Je me suis faite vaccinée contre la grippe saisonnière pour des raisons personnelles, sinon je refuse catégoriquement ce nouveau produit», ajoutera son collègue, un professeur en Cardiologie. Hier encore, l'on évoque la mort subite d'un second médecin à l'hôpital de Beni Messous, après s'être vacciné, selon la presse nationale. Là encore, l'absence de communication officielle a ouvert la porte à toutes les spéculations. Interrogés sur la question, ces médecins nous ont affirmé avoir eu vent de ce cas-la, sans pour autant confirmer officiellement l'information. Pour certains, cette vive polémique qui entoure la pandémie et son traitement revient, d'un coté, au ministère de la Santé qui n'a pas su gérer le dossier de la pandémie en Algérie, et d'un autre coté, au temps mis, pour déclarer la conformité du vaccin, par les laboratoires de références de l'Institut Pasteur; ce qui a laissé place aux suspicions. Cependant, une virée au Service d'Epidémiologie et de Médecine Préventive, où l'on effectue la vaccination, a été suffisante pour démontrer la prudence manifestée réellement par l'effectif médical. Tout au long de la matinée d'hier, aucun médecin ne s'est présenté sur les lieux pour se faire vacciner. A .B. La polémique née autour du vaccin contre la grippe A persiste au niveau national. La méfiance de la population envers ce produit anti-pandémique augmente d'un cran suite à la réticence du corps médical, concerné cette semaine par la vaccination. Une vaccination qui n'a pas connu l'afflux espéré par le ministère de la Santé. La majorité des médecins devant assurer l'opération de vaccination refuse catégoriquement de le faire, semant ainsi un doute sans précédent au sein de la population, déjà peu convaincue par l'efficacité et la nécessité du produit importé auprès des laboratoires britanniques GSK. En effet, appelés à donner l'exemple aux citoyens, bon nombre de médecins, approchés, hier, à l'hôpital de Beni Messous, nous ont exprimé leur méfiance et affirmé leur refus de se faire vacciner. Dans le hall des Urgences, un groupe de médecins discutait justement de la polémique en question. Notre présence à leurs cotés ne les a guère dérangés. Affirmant que l'ampleur de la pandémie n'est que le fruit d'une sur-médiatisation, ces professionnels de la santé nous ont cependant exprimé leurs craintes vis-à-vis du vaccin anti-grippe porcine. Selon eux, la méfiance, nourrie par les déclarations de certains professionnels étrangers de la santé, s'est amplifiée particulièrement suite à la mort subite du chef de service de réanimation de l'hôpital de Sétif, quelques heures après s'être fait vacciné. Ce décès inattendu n'est pas passé inaperçu au sein de la famille médicale. «On ne sait pas encore si ce décès est vraiment lié au vaccin, mais cela soulève des interrogations quant à son efficacité. Personnellement, j'ai décidé bien avant cet incident de ne pas me faire vacciner, idem pour ma famille», nous dira une Professeur en Ophtalmologie. «Je me suis faite vaccinée contre la grippe saisonnière pour des raisons personnelles, sinon je refuse catégoriquement ce nouveau produit», ajoutera son collègue, un professeur en Cardiologie. Hier encore, l'on évoque la mort subite d'un second médecin à l'hôpital de Beni Messous, après s'être vacciné, selon la presse nationale. Là encore, l'absence de communication officielle a ouvert la porte à toutes les spéculations. Interrogés sur la question, ces médecins nous ont affirmé avoir eu vent de ce cas-la, sans pour autant confirmer officiellement l'information. Pour certains, cette vive polémique qui entoure la pandémie et son traitement revient, d'un coté, au ministère de la Santé qui n'a pas su gérer le dossier de la pandémie en Algérie, et d'un autre coté, au temps mis, pour déclarer la conformité du vaccin, par les laboratoires de références de l'Institut Pasteur; ce qui a laissé place aux suspicions. Cependant, une virée au Service d'Epidémiologie et de Médecine Préventive, où l'on effectue la vaccination, a été suffisante pour démontrer la prudence manifestée réellement par l'effectif médical. Tout au long de la matinée d'hier, aucun médecin ne s'est présenté sur les lieux pour se faire vacciner. A .B.