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Interdits aux couples...
Cybercafés» de la capitale
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 01 - 2010

Être jeune et surtout être amoureux donnent de l'urticaire à certains. Le moindre frôlement de main ou échange de regards peuvent être interprétés, par eux, comme une grave atteinte à la sacro-sainte "horma" qui régit la société. Certes une minorité de ces jeunes peuvent afficher un comportement irresponsable, mais de là...
Être jeune et surtout être amoureux donnent de l'urticaire à certains. Le moindre frôlement de main ou échange de regards peuvent être interprétés, par eux, comme une grave atteinte à la sacro-sainte "horma" qui régit la société. Certes une minorité de ces jeunes peuvent afficher un comportement irresponsable, mais de là...
D'aucuns auront certainement remarqué sur les façades de plusieurs cybercafés dans la capitale un écriteau, placé bien en évidence, affichant "Interdit aux couples". Il faut dire que l'on n'en est pas à une bizarrerie près... Cette interdiction prêterait presque à sourire, si quelque part il n'y avait pas là, incontestablement, une dangereuse dérive. Dans ce cas précis la notion de couple reste assez vague et l'on est en droit de s'interroger si toute les catégories de "couples" sont concernées ou uniquement ceux jugés "illégitimes" et décriés par les bien-pensants. Des citoyens interrogés à ce propos dans plusieurs quartiers de la capitale : Bologhine, Aïn Benian ou encore El Biar... affirment ne pas être concernés d'autant, nous expliquent-ils, que pour leurs sorties en "couples" il ne leur viendrait pas à l'idée de se rendre dans un cyber.
Les arguments de gérants de cyber-espaces
Cette ségrégation n'est pas propre à Alger, elle a même tendance à se généraliser puisqu'on la retrouve dans d'autres wilayas, à l'instar de Tipasa où pratiquement la totalité des cybers arborent, bien en évidence, cette interdiction. "Cette interdiction a été rendue nécessaire par le comportement de certains clients", nous explique Nabil, gérant d'un cyber à Bologhine. Nabil nous explique que les clients se sont plaints, à maints reprises, de l'attitude de certains couples. «J'ai eu à constater par moi-même plusieurs dépassements. Ces couples venaient dans mon établissement juste pour s'isoler sans tenir compte des autres internautes. Il fallait en finir parsqu'ils avaient transformé mon établissement en lieu pour leurs rendez-vous amoureux", nous dit-il. Nous tentons une autre approche, avançant le fait que "les couples n'ont pas forcément tous le même comportement inconscient, beaucoup d'étudiants ont des recherches à mener ensemble sur le Net. Le "couple" peut être également un frère en compagnie de sa soeur, des cousins, des voisins, des couples "légitimes" qui voudraient se connecter pour discuter avec des amis ou des parents à l'étranger"... nullement désarçonné par notre plaidoirie, il se contentera d'affirmer que son interdiction vise une catégorie de "couples" bien déterminée. Pour lui il n'y a aucune équivoque, cela même si son écriteau ne fait pas cette distinction.
"Des couples s'oublient parfois et dépassent les règles de la biernséance. Il ne faut pas oublier que nous gérons des espaces publics dans lesquels toutes les catégories d'âges peuvent se côtoyer", ce sont là les propos de Hakim, gérant d'un cyber à El Biar. Très remonté contre les "couples" il nous dira avec véhémence : "Il est hors de question de laisser ces jeunes se comporter d'une manière qui puisse porter atteinte aux principes défendus par notre société". Hakim, lui n'a pas placé d'écriteau d'interdiction, mais il nous assure ne pas hésiter à rappeler à l'ordre les jeunes gens en cas de moindre geste déplacé. Lors de notre virée à travers les cybercafés de la capitale, nous sommes arrivés à la conclusion qu'ils partagent tous le même avis. Mounir, gérant d'un cyber situé à la Grande-Poste nous dira d'un ton tranchant : "Nous ne pouvons pas autoriser ces couples à venir chez nous transgresser les règles de notre société, cela même si l'on a adopté un mode de vie assez ouvert. La notion de "horma" doit être respectée par tous et nous y veillerons", voilà qui est on ne peut plus clair pour le mot de la fin.
Amusement "désabusé" des jeunes couples
Ces couples, tant décriés et mal aimés, ont bien sûr leur mot à dire, même s'ils ne peuvent pas faire grand-chose contre ces sentences définitives. Interrogés sur ce phénomène, Anis et Sabrina un couple d'universitaires nous diront : "Certes il est incontestable que le cyber reste un espace public dans lequel chacun est tenu de respecter une certaine tenue. Mais de là à imposer ce genre d'écriteau discriminatoire , nous pensons que le pas a été trop vite franchi. Nous sommes persuadés que la plupart des "couples" qui fréquentent ces lieux, sont suffisamment matures pour savoir que certains comportements ne peuvent être tolérés dans un endroit public". Anis et Sabrina nous expliqueront que bien souvent de petits gestes d'amitié entre des camarades de sexes opposés sont mal interprétés. Pour eux il n'y a aucun mal à autoriser à ces jeunes gens un peu de liberté, tant que cela reste, bien sûr, dans la limite de la correction. D'autres personnes, abordées par nous, ont des avis bien plus tranchés. Elles estiment les comportements de certains couples irréfléchis et non compatibles avec les principes de la société algérienne. De ce fait elles applaudissent l'initiative de ces gérants de cybercafés. Elles trouvent cette interdiction parfaitement justifiée.
C. K.
D'aucuns auront certainement remarqué sur les façades de plusieurs cybercafés dans la capitale un écriteau, placé bien en évidence, affichant "Interdit aux couples". Il faut dire que l'on n'en est pas à une bizarrerie près... Cette interdiction prêterait presque à sourire, si quelque part il n'y avait pas là, incontestablement, une dangereuse dérive. Dans ce cas précis la notion de couple reste assez vague et l'on est en droit de s'interroger si toute les catégories de "couples" sont concernées ou uniquement ceux jugés "illégitimes" et décriés par les bien-pensants. Des citoyens interrogés à ce propos dans plusieurs quartiers de la capitale : Bologhine, Aïn Benian ou encore El Biar... affirment ne pas être concernés d'autant, nous expliquent-ils, que pour leurs sorties en "couples" il ne leur viendrait pas à l'idée de se rendre dans un cyber.
Les arguments de gérants de cyber-espaces
Cette ségrégation n'est pas propre à Alger, elle a même tendance à se généraliser puisqu'on la retrouve dans d'autres wilayas, à l'instar de Tipasa où pratiquement la totalité des cybers arborent, bien en évidence, cette interdiction. "Cette interdiction a été rendue nécessaire par le comportement de certains clients", nous explique Nabil, gérant d'un cyber à Bologhine. Nabil nous explique que les clients se sont plaints, à maints reprises, de l'attitude de certains couples. «J'ai eu à constater par moi-même plusieurs dépassements. Ces couples venaient dans mon établissement juste pour s'isoler sans tenir compte des autres internautes. Il fallait en finir parsqu'ils avaient transformé mon établissement en lieu pour leurs rendez-vous amoureux", nous dit-il. Nous tentons une autre approche, avançant le fait que "les couples n'ont pas forcément tous le même comportement inconscient, beaucoup d'étudiants ont des recherches à mener ensemble sur le Net. Le "couple" peut être également un frère en compagnie de sa soeur, des cousins, des voisins, des couples "légitimes" qui voudraient se connecter pour discuter avec des amis ou des parents à l'étranger"... nullement désarçonné par notre plaidoirie, il se contentera d'affirmer que son interdiction vise une catégorie de "couples" bien déterminée. Pour lui il n'y a aucune équivoque, cela même si son écriteau ne fait pas cette distinction.
"Des couples s'oublient parfois et dépassent les règles de la biernséance. Il ne faut pas oublier que nous gérons des espaces publics dans lesquels toutes les catégories d'âges peuvent se côtoyer", ce sont là les propos de Hakim, gérant d'un cyber à El Biar. Très remonté contre les "couples" il nous dira avec véhémence : "Il est hors de question de laisser ces jeunes se comporter d'une manière qui puisse porter atteinte aux principes défendus par notre société". Hakim, lui n'a pas placé d'écriteau d'interdiction, mais il nous assure ne pas hésiter à rappeler à l'ordre les jeunes gens en cas de moindre geste déplacé. Lors de notre virée à travers les cybercafés de la capitale, nous sommes arrivés à la conclusion qu'ils partagent tous le même avis. Mounir, gérant d'un cyber situé à la Grande-Poste nous dira d'un ton tranchant : "Nous ne pouvons pas autoriser ces couples à venir chez nous transgresser les règles de notre société, cela même si l'on a adopté un mode de vie assez ouvert. La notion de "horma" doit être respectée par tous et nous y veillerons", voilà qui est on ne peut plus clair pour le mot de la fin.
Amusement "désabusé" des jeunes couples
Ces couples, tant décriés et mal aimés, ont bien sûr leur mot à dire, même s'ils ne peuvent pas faire grand-chose contre ces sentences définitives. Interrogés sur ce phénomène, Anis et Sabrina un couple d'universitaires nous diront : "Certes il est incontestable que le cyber reste un espace public dans lequel chacun est tenu de respecter une certaine tenue. Mais de là à imposer ce genre d'écriteau discriminatoire , nous pensons que le pas a été trop vite franchi. Nous sommes persuadés que la plupart des "couples" qui fréquentent ces lieux, sont suffisamment matures pour savoir que certains comportements ne peuvent être tolérés dans un endroit public". Anis et Sabrina nous expliqueront que bien souvent de petits gestes d'amitié entre des camarades de sexes opposés sont mal interprétés. Pour eux il n'y a aucun mal à autoriser à ces jeunes gens un peu de liberté, tant que cela reste, bien sûr, dans la limite de la correction. D'autres personnes, abordées par nous, ont des avis bien plus tranchés. Elles estiment les comportements de certains couples irréfléchis et non compatibles avec les principes de la société algérienne. De ce fait elles applaudissent l'initiative de ces gérants de cybercafés. Elles trouvent cette interdiction parfaitement justifiée.
C. K.


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