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Les shebab font allégeance à Al-Qaïda
La corne de l'Afrique en proie à une instabilité grandissante
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 02 - 2010

Les insurgés islamistes radicaux somaliens shebab ont officiellement proclamé leur allégeance à Al-Qaïda et à son idéologie du jihad mondial lors d'une réunion des principaux cadres du mouvement à Baïdoa, dans le centre de la Somalie.
Les insurgés islamistes radicaux somaliens shebab ont officiellement proclamé leur allégeance à Al-Qaïda et à son idéologie du jihad mondial lors d'une réunion des principaux cadres du mouvement à Baïdoa, dans le centre de la Somalie.
"Nos décisions incluent celle de porter le jihad dans les régions de la Corne de l'Afrique et d'Afrique de l'Est afin de libérer les communautés islamiques et de lier notre jihad à celui, global, dirigé par Al-Qaïda et son chef Oussama Ben Laden", a déclaré Cheikh Fouad Mohamed Shangole, un haut dirigeant shebab. Fin 2009, le chef des shebab Mohamed Abdi Godane, présent à la réunion de Baïdoa, avait proclamé son allégeance à Ben Laden dans un enregistrement vidéo. Mais les shebab demeuraient divisés sur ce point, une faction demeurant attachée au seul agenda politique somalien tandis qu'une frange plus radicale refusait tout compromis politique et se rangeait sous la bannière d'Al-Qaïda. Les deux chefs de ces factions, Shangole pour la ligne dure et Cheikh Muktar Robow, également connu sous le nom d'Abou Mansour, pour la faction plus traditionnelle, ont signé un accord à Baïdoa, à 250 km à l'ouest de Mogadiscio. Les shebab, qui ont juré la perte du gouvernement de transition somalien, ont également annoncé le ralliement d'un plus petit groupe islamiste, Ras Kamoni, durant cette réunion où il ont décidé d'œuvrer à "l'instauration d'un Etat islamique" en Somalie. Ras Kamboni, dirigé par Cheikh Hassan Turki, était l'une des quatre composantes du mouvement Hezb al-Islam. Les shebab et Hezb al-Islam ont lancé en mai une offensive commune contre le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed, élu en janvier 2009 par un parlement élargi aux islamistes modérés et soutenu par la communauté internationale. Les deux groupes n'en connaissent pas moins des divergences profondes qui avaient éclaté au grand jour lors de combats en octobre à Kismayo, le principal port du sud de la Somalie. La situation en Somalie a été discutée lors du sommet de l'Union africaine(UE). L'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) qui regroupe six pays d'Afrique de l'Est, dont la Somalie, réunie en marge du sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, avait saisi l'occasion pour exprimer ses inquiétudes face à "l'extension des activités terroristes" des islamistes dans les régions somaliennes semi-autonomes du Somaliland et du Puntland (nord). L'Igad fait également état d'une intervention des insurgés islamistes somaliens au Yémen, estimant que cela pourrait "aggraver l'instabilité au Yémen, dans la région et dans tous les pays de l'Igad". Lors de la dernière attaque des shebebs au mortier contre le siège de la présidence somalienne, la villa Somalalia, cible privilégiée des insurgés avec la base de l'Amisom, les civils ont une nouvelle fois payé un lourd tribut : douze habitants de Mogadiscio ont été tués et des dizaines d'autres ont été blessés. Vendredi encore, les insurgés avaient ciblé la Villa Somalia pendant les cérémonies marquant le premier anniversaire de l'élection de Sharif Cheikh Ahmed, soutenu par la communauté internationale. Partie intégrante du quotidien d'un président assiégé, dont le gouvernement ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, les explosions résonnant à l'extérieur de la salle de spectacle l'avaient laissé de marbre. Les combats à l'artillerie lourde qui opposent régulièrement les insurgés islamistes radicaux à la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) qui protège le gouvernement somalien, sont devenus un scénario courant à Mogadiscio, et toujours aussi meurtrier. Les shebab, qui se réclamaient d'al-Qaïda, comptent dans leurs rangs plusieurs centaines de jihadistes étrangers. Ils considèrent l'Amisom comme une "force d'occupation", contre laquelle ils ont mené plusieurs attentats-suicide sanglants. Samedi, à Adis-Abeba ou il assistait au sommet de l'UA, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon avait réaffirmé qu'il n'y aurait pas de déploiement de Casques bleus en Somalie tant que la paix ne serait pas rétablie dans ce pays en guerre civile depuis 1991. Nous avons besoin d'avoir une paix à maintenir et pour l'instant il n'y a pas de paix", avait il déclaré. L'UA a demandé à plusieurs reprises à l'ONU de prendre le relais de l'Amisom, déployée en Somalie depuis mars 2007 et forte de 5.300 soldats burundais et ougandais. Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a souligné, lors de cette réunion de l'Igad, que cette zone "était aujourd'hui la région la plus sensible du continent et que l'avenir de l'Afrique se jouait essentiellement ici".
"Nos décisions incluent celle de porter le jihad dans les régions de la Corne de l'Afrique et d'Afrique de l'Est afin de libérer les communautés islamiques et de lier notre jihad à celui, global, dirigé par Al-Qaïda et son chef Oussama Ben Laden", a déclaré Cheikh Fouad Mohamed Shangole, un haut dirigeant shebab. Fin 2009, le chef des shebab Mohamed Abdi Godane, présent à la réunion de Baïdoa, avait proclamé son allégeance à Ben Laden dans un enregistrement vidéo. Mais les shebab demeuraient divisés sur ce point, une faction demeurant attachée au seul agenda politique somalien tandis qu'une frange plus radicale refusait tout compromis politique et se rangeait sous la bannière d'Al-Qaïda. Les deux chefs de ces factions, Shangole pour la ligne dure et Cheikh Muktar Robow, également connu sous le nom d'Abou Mansour, pour la faction plus traditionnelle, ont signé un accord à Baïdoa, à 250 km à l'ouest de Mogadiscio. Les shebab, qui ont juré la perte du gouvernement de transition somalien, ont également annoncé le ralliement d'un plus petit groupe islamiste, Ras Kamoni, durant cette réunion où il ont décidé d'œuvrer à "l'instauration d'un Etat islamique" en Somalie. Ras Kamboni, dirigé par Cheikh Hassan Turki, était l'une des quatre composantes du mouvement Hezb al-Islam. Les shebab et Hezb al-Islam ont lancé en mai une offensive commune contre le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed, élu en janvier 2009 par un parlement élargi aux islamistes modérés et soutenu par la communauté internationale. Les deux groupes n'en connaissent pas moins des divergences profondes qui avaient éclaté au grand jour lors de combats en octobre à Kismayo, le principal port du sud de la Somalie. La situation en Somalie a été discutée lors du sommet de l'Union africaine(UE). L'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) qui regroupe six pays d'Afrique de l'Est, dont la Somalie, réunie en marge du sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, avait saisi l'occasion pour exprimer ses inquiétudes face à "l'extension des activités terroristes" des islamistes dans les régions somaliennes semi-autonomes du Somaliland et du Puntland (nord). L'Igad fait également état d'une intervention des insurgés islamistes somaliens au Yémen, estimant que cela pourrait "aggraver l'instabilité au Yémen, dans la région et dans tous les pays de l'Igad". Lors de la dernière attaque des shebebs au mortier contre le siège de la présidence somalienne, la villa Somalalia, cible privilégiée des insurgés avec la base de l'Amisom, les civils ont une nouvelle fois payé un lourd tribut : douze habitants de Mogadiscio ont été tués et des dizaines d'autres ont été blessés. Vendredi encore, les insurgés avaient ciblé la Villa Somalia pendant les cérémonies marquant le premier anniversaire de l'élection de Sharif Cheikh Ahmed, soutenu par la communauté internationale. Partie intégrante du quotidien d'un président assiégé, dont le gouvernement ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, les explosions résonnant à l'extérieur de la salle de spectacle l'avaient laissé de marbre. Les combats à l'artillerie lourde qui opposent régulièrement les insurgés islamistes radicaux à la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) qui protège le gouvernement somalien, sont devenus un scénario courant à Mogadiscio, et toujours aussi meurtrier. Les shebab, qui se réclamaient d'al-Qaïda, comptent dans leurs rangs plusieurs centaines de jihadistes étrangers. Ils considèrent l'Amisom comme une "force d'occupation", contre laquelle ils ont mené plusieurs attentats-suicide sanglants. Samedi, à Adis-Abeba ou il assistait au sommet de l'UA, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon avait réaffirmé qu'il n'y aurait pas de déploiement de Casques bleus en Somalie tant que la paix ne serait pas rétablie dans ce pays en guerre civile depuis 1991. Nous avons besoin d'avoir une paix à maintenir et pour l'instant il n'y a pas de paix", avait il déclaré. L'UA a demandé à plusieurs reprises à l'ONU de prendre le relais de l'Amisom, déployée en Somalie depuis mars 2007 et forte de 5.300 soldats burundais et ougandais. Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a souligné, lors de cette réunion de l'Igad, que cette zone "était aujourd'hui la région la plus sensible du continent et que l'avenir de l'Afrique se jouait essentiellement ici".


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