Le directeur Proche et Moyen-Orient Méditerranée du sud à la Commission européenne, Thomas Dupla Del Moral, est en visite de travail en Algérie pour tenter d'aplanir les divergences de perception de l'accord d'association qui lie les deux partenaires. Arrivera-t-il à convaincre les Algériens ? Rien n'est moins sûr. L'accord a été mal négocié par les négociateurs algériens. Peut-il être rattrapé ? Le directeur Proche et Moyen-Orient Méditerranée du sud à la Commission européenne, Thomas Dupla Del Moral, est en visite de travail en Algérie pour tenter d'aplanir les divergences de perception de l'accord d'association qui lie les deux partenaires. Arrivera-t-il à convaincre les Algériens ? Rien n'est moins sûr. L'accord a été mal négocié par les négociateurs algériens. Peut-il être rattrapé ? Mourad Medelci , le ministre des Affaires Etrangères, subtilement se place dans cette perspective. «Au bout de cinq années de la mise en œuvre de cet accord, nous découvrons, chemin faisant, certaines de ses subtilités qui ne sont pas correctement perçues de part et d‘autre», a-t-il souligné, hier, dans une déclaration à la presse au terme de l‘audience qu‘il a accordée au représentant de l‘UE Thomas Dupla Del Moral. Pour le chef de la diplomatie algérienne le «plus important c‘est que cet accord ne soit pas géré comme un acte juridique». En ce sens, il a estimé que les deux parties devraient revenir à l‘essence de l‘accord, lequel, a-t-il rappelé, est «d‘abord une volonté politique de l‘Algérie et de l‘UE de promouvoir une coopération globale». L‘Algérie n‘est pas satisfaite des résultats de l‘accord d‘association avec l‘Union européenne (UE) entrée en vigueur en 2005. Le ministre du Commerce El Hachemi Djâaboub l‘a fait savoir le jour même où la délégation de l‘UE s‘entretenait avec Mourad Medelci. Il a accusé l‘UE de ne pas tenir ses engagements. Il rejoint ainsi les nombreuses voix, notamment parmi le patronat, qui ont critiqué le partenariat avec l‘Europe qui a profité dans un sens uniquement aux entreprises européennes. Le patron de la diplomatie algérienne ne pense pas moins qu‘ «il faut pourtant que cet accord soit non seulement bien compris, mais respecté, telle est la volonté de l‘Algérie», soulignant qu‘ «il n‘est pas question pour l‘Algérie de ne pas respecter les engagements auxquels elle a souscrit». Selon lui, «les deux parties devraient revenir à l‘essence de l‘accord, lequel est une volonté politique de l‘Algérie et de l‘UE de promouvoir une coopération globale». Pour lui, «Il s‘agit d‘une volonté qui n‘est pas en contradiction avec les dispositions de l‘accord», expliquant que «cette volonté nous impose d‘évaluer, plus que le respect des textes, ce que nous avons obtenu de ces textes». Se projetant sur l‘avenir à la faveur de la visite du haut représentant de l‘UE, Mourad Medelci, explique que «c‘est un avenir que nous voulons encore plus fécond dans divers domaines, notamment la diversification, l‘investissement et la circulation des personnes», faisant remarquer que «l‘Europe est en train de changer avec la mise en place de la nouvelle commission à l‘instar de l‘Algérie qui a aussi beaucoup changé», il a souhaité que l‘accord d‘association soit «compatible» avec ces mutations. Pour Thomas Dupla Del Moral, les divergences d‘appréciation de l‘accord d‘association sont dues à «des événements en Europe et en Algérie, notamment les changements d‘équipe». Les relations entre l‘Algérie et l‘Europe «sont importantes», a-t-il affirmé, soulignant que l‘UE œuvre à les relancer tout en évoquant certains aspects qui demeurent en «suspens». A propos de la révision de certaines clauses souhaitées par l‘Algérie, il a précisé que «c‘est un processus de négociations où tout peut être discuté». S.B
Mourad Medelci , le ministre des Affaires Etrangères, subtilement se place dans cette perspective. «Au bout de cinq années de la mise en œuvre de cet accord, nous découvrons, chemin faisant, certaines de ses subtilités qui ne sont pas correctement perçues de part et d‘autre», a-t-il souligné, hier, dans une déclaration à la presse au terme de l‘audience qu‘il a accordée au représentant de l‘UE Thomas Dupla Del Moral. Pour le chef de la diplomatie algérienne le «plus important c‘est que cet accord ne soit pas géré comme un acte juridique». En ce sens, il a estimé que les deux parties devraient revenir à l‘essence de l‘accord, lequel, a-t-il rappelé, est «d‘abord une volonté politique de l‘Algérie et de l‘UE de promouvoir une coopération globale». L‘Algérie n‘est pas satisfaite des résultats de l‘accord d‘association avec l‘Union européenne (UE) entrée en vigueur en 2005. Le ministre du Commerce El Hachemi Djâaboub l‘a fait savoir le jour même où la délégation de l‘UE s‘entretenait avec Mourad Medelci. Il a accusé l‘UE de ne pas tenir ses engagements. Il rejoint ainsi les nombreuses voix, notamment parmi le patronat, qui ont critiqué le partenariat avec l‘Europe qui a profité dans un sens uniquement aux entreprises européennes. Le patron de la diplomatie algérienne ne pense pas moins qu‘ «il faut pourtant que cet accord soit non seulement bien compris, mais respecté, telle est la volonté de l‘Algérie», soulignant qu‘ «il n‘est pas question pour l‘Algérie de ne pas respecter les engagements auxquels elle a souscrit». Selon lui, «les deux parties devraient revenir à l‘essence de l‘accord, lequel est une volonté politique de l‘Algérie et de l‘UE de promouvoir une coopération globale». Pour lui, «Il s‘agit d‘une volonté qui n‘est pas en contradiction avec les dispositions de l‘accord», expliquant que «cette volonté nous impose d‘évaluer, plus que le respect des textes, ce que nous avons obtenu de ces textes». Se projetant sur l‘avenir à la faveur de la visite du haut représentant de l‘UE, Mourad Medelci, explique que «c‘est un avenir que nous voulons encore plus fécond dans divers domaines, notamment la diversification, l‘investissement et la circulation des personnes», faisant remarquer que «l‘Europe est en train de changer avec la mise en place de la nouvelle commission à l‘instar de l‘Algérie qui a aussi beaucoup changé», il a souhaité que l‘accord d‘association soit «compatible» avec ces mutations. Pour Thomas Dupla Del Moral, les divergences d‘appréciation de l‘accord d‘association sont dues à «des événements en Europe et en Algérie, notamment les changements d‘équipe». Les relations entre l‘Algérie et l‘Europe «sont importantes», a-t-il affirmé, soulignant que l‘UE œuvre à les relancer tout en évoquant certains aspects qui demeurent en «suspens». A propos de la révision de certaines clauses souhaitées par l‘Algérie, il a précisé que «c‘est un processus de négociations où tout peut être discuté». S.B