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Les importations sont passées de 12 à 40 milliards de dollars
Le président du FCE se dit préoccupé par l'extraversion de notre économie
Publié dans Le Midi Libre le 14 - 04 - 2010

Hamiani le président du FCE a interpellé les pouvoirs publics sur l'impérieuse nécessité d'asseoir une tradition de concertation entre les opérateurs économiques et l'Etat concepteur et régulateur de l'économie nationale.
Hamiani le président du FCE a interpellé les pouvoirs publics sur l'impérieuse nécessité d'asseoir une tradition de concertation entre les opérateurs économiques et l'Etat concepteur et régulateur de l'économie nationale.
«Nous avons tous effectivement noté avec beaucoup de préoccupation comment notre pays est passé, en quelques années seulement, d'un niveau des importations de marchandises qui se situait entre 10-12 milliards de dollars à près de 40 milliards de dollars. Au cours de la même période, les importations de services sont passées de 2-3 milliards de dollars à environ 11 milliards de dollars», a notamment déclaré Reda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) lors de la rencontre-débat organisée, hier à Alger, sous le thème récurrent de ‘'Quel avenir pour l'entreprise algérienne ?''.
Devant une assistance composée essentiellement d'entrepreneurs du secteur privé, mais également d'experts et d'économistes de renom (Abdelmalek Serrai, le chef de projet d'Optimexport de soutien aux entreprises algériennes à l'export, Marc Martinant, Smail Chikhoune, président du Conseil d'affaires algéro-américain…) Hamiani a interpellé les pouvoirs publics de l'impérieuse nécessité d'asseoir une tradition de concertation entre les opérateurs économiques et l'Etat concepteur et régulateur de l'économie nationale.
Il s'agit, selon l'ancien ministre de la PME, de «mettre l'entreprise au centre de la politique économique nationale, car la croissance et l'accroissement du produit intérieur brut ne peuvent être réalisés que par le développement des entreprises. C'est ce message-là que le Forum a porté inlassablement depuis sa création… en se basant sur des objectifs de croissance en dépit du fait que l'entreprise, véritable entité supportant l'effort de toute politique économique nationale, n'évolue pas réellement dans un environnement assaini et cohérent». Ardent défenseur de la production nationale dans un contexte caractérisé par l'ouverture aux différentes zones de libre-échange (GZALE, Accord d'association avec l'Union européenne prévoyant le démantèlement tarifaire, AELE englobant la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein), Hamiani a affirmé que «la clarté du cadre macroéconomique dans lequel intervient l'entreprise, comme la fluidité de son environnement économique et juridique, constituent la condition essentielle d'une économie nationale concurrentielle et compétitive».
Le conférencier estime que «notre pays connait d'énormes retards à ce sujet et qu'il nous semble que les dernières orientations de la politique économique publique, loin d'aider à simplifier l'environnement de l'entreprise, s'acharnant, au contraire, à la parsemer à chaque fois de nouveaux obstacles». Faisant une remarque au sujet des dépenses publiques, il dira que «le gonflement exponentiel du budget d'équipement de l'Etat (les dépenses d'équipement public sont passées de 453 milliards DA, en 2002, à 2814 milliards DA en 2009) ne profite que marginalement à l'entreprise algérienne, et par voie de conséquence, ne produit que peu de résultats en termes de croissance de l'économie nationale».
Le crédit documentaire, le manque de soutien aux PME, la lente mise à niveau des entreprises, la concurrence déloyale…sont autant de problèmes qui inquiètent les opérateurs économiques du secteur privé du FCE qui a lancé un cri de détresse, notamment pour ceux des produits pharmaceutiques et de l'agroalimentaire, même si le pays tire 35 % de son PIB du secteur agro industriel.
Les facteurs de croissance critiqués
Abordant les facteurs de croissance et l'entreprise, le Pr Abdelmadjid Bouzidi a relevé quatre moteurs de croissance, à savoir les investissements, la consommation, les exportations et les dépenses publiques. Mais il reconnaît que «les hydrocarbures tirent la croissance vers le bas et le régime actuel de croissance n'est pas bon. Il est extensif, coûteux, le retour sur l'investissement est faible et éphémère. Le pétrole va bien, mais lorsqu'il va mal, tout s'arrête».
Bouzidi estime que les investissements privés sont faibles en ne représentant que 15 % en 2009, alors que ceux du secteur public sont de l'ordre de 84 % et les investissements directs étrangers se chiffrent seulement à 1 %.
Il qualifie l'investissement public de monumental. «On coule du béton» a-t-il dit. La consommation et la croissance sont faibles. A propos des exportations, le conférencier a souligné que «l'Algérie exporte 184 produits (alimentaires, dattes, crevettes…) tandis que la Chine exporte 4 500 produits.
Comment construire une croissance basée sur l'inflation et le déficit ?» S'est t-il interrogé.
Il précise que la croissance économique est stimulée par trois indicateurs et stimulateurs, à savoir les incitations macroéconomiques (pas d'inflation, politique budgétaire de relance, système de financement efficace), les incitations microéconomiques (marché de travail flexible, système fiscal simplifié), et les incitations institutionnelles (réduction des coûts de transactions, transparence du cadre légal).
En d'autres termes, il montre que «les indicateurs de croissance de longue durée n'existent pas en Algérie, d'où le mécontentement des entreprises. Le pays vit avec des ressources naturelles non renouvelables».
A. A.
«Nous avons tous effectivement noté avec beaucoup de préoccupation comment notre pays est passé, en quelques années seulement, d'un niveau des importations de marchandises qui se situait entre 10-12 milliards de dollars à près de 40 milliards de dollars. Au cours de la même période, les importations de services sont passées de 2-3 milliards de dollars à environ 11 milliards de dollars», a notamment déclaré Reda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) lors de la rencontre-débat organisée, hier à Alger, sous le thème récurrent de ‘'Quel avenir pour l'entreprise algérienne ?''.
Devant une assistance composée essentiellement d'entrepreneurs du secteur privé, mais également d'experts et d'économistes de renom (Abdelmalek Serrai, le chef de projet d'Optimexport de soutien aux entreprises algériennes à l'export, Marc Martinant, Smail Chikhoune, président du Conseil d'affaires algéro-américain…) Hamiani a interpellé les pouvoirs publics de l'impérieuse nécessité d'asseoir une tradition de concertation entre les opérateurs économiques et l'Etat concepteur et régulateur de l'économie nationale.
Il s'agit, selon l'ancien ministre de la PME, de «mettre l'entreprise au centre de la politique économique nationale, car la croissance et l'accroissement du produit intérieur brut ne peuvent être réalisés que par le développement des entreprises. C'est ce message-là que le Forum a porté inlassablement depuis sa création… en se basant sur des objectifs de croissance en dépit du fait que l'entreprise, véritable entité supportant l'effort de toute politique économique nationale, n'évolue pas réellement dans un environnement assaini et cohérent». Ardent défenseur de la production nationale dans un contexte caractérisé par l'ouverture aux différentes zones de libre-échange (GZALE, Accord d'association avec l'Union européenne prévoyant le démantèlement tarifaire, AELE englobant la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein), Hamiani a affirmé que «la clarté du cadre macroéconomique dans lequel intervient l'entreprise, comme la fluidité de son environnement économique et juridique, constituent la condition essentielle d'une économie nationale concurrentielle et compétitive».
Le conférencier estime que «notre pays connait d'énormes retards à ce sujet et qu'il nous semble que les dernières orientations de la politique économique publique, loin d'aider à simplifier l'environnement de l'entreprise, s'acharnant, au contraire, à la parsemer à chaque fois de nouveaux obstacles». Faisant une remarque au sujet des dépenses publiques, il dira que «le gonflement exponentiel du budget d'équipement de l'Etat (les dépenses d'équipement public sont passées de 453 milliards DA, en 2002, à 2814 milliards DA en 2009) ne profite que marginalement à l'entreprise algérienne, et par voie de conséquence, ne produit que peu de résultats en termes de croissance de l'économie nationale».
Le crédit documentaire, le manque de soutien aux PME, la lente mise à niveau des entreprises, la concurrence déloyale…sont autant de problèmes qui inquiètent les opérateurs économiques du secteur privé du FCE qui a lancé un cri de détresse, notamment pour ceux des produits pharmaceutiques et de l'agroalimentaire, même si le pays tire 35 % de son PIB du secteur agro industriel.
Les facteurs de croissance critiqués
Abordant les facteurs de croissance et l'entreprise, le Pr Abdelmadjid Bouzidi a relevé quatre moteurs de croissance, à savoir les investissements, la consommation, les exportations et les dépenses publiques. Mais il reconnaît que «les hydrocarbures tirent la croissance vers le bas et le régime actuel de croissance n'est pas bon. Il est extensif, coûteux, le retour sur l'investissement est faible et éphémère. Le pétrole va bien, mais lorsqu'il va mal, tout s'arrête».
Bouzidi estime que les investissements privés sont faibles en ne représentant que 15 % en 2009, alors que ceux du secteur public sont de l'ordre de 84 % et les investissements directs étrangers se chiffrent seulement à 1 %.
Il qualifie l'investissement public de monumental. «On coule du béton» a-t-il dit. La consommation et la croissance sont faibles. A propos des exportations, le conférencier a souligné que «l'Algérie exporte 184 produits (alimentaires, dattes, crevettes…) tandis que la Chine exporte 4 500 produits.
Comment construire une croissance basée sur l'inflation et le déficit ?» S'est t-il interrogé.
Il précise que la croissance économique est stimulée par trois indicateurs et stimulateurs, à savoir les incitations macroéconomiques (pas d'inflation, politique budgétaire de relance, système de financement efficace), les incitations microéconomiques (marché de travail flexible, système fiscal simplifié), et les incitations institutionnelles (réduction des coûts de transactions, transparence du cadre légal).
En d'autres termes, il montre que «les indicateurs de croissance de longue durée n'existent pas en Algérie, d'où le mécontentement des entreprises. Le pays vit avec des ressources naturelles non renouvelables».
A. A.


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