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Le tabac et les problèmes médicaux
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 08 - 2010

Lors du Ramadhan, des problèmes médicaux peuvent apparaître en raison du jeûne et de l'interdiction absolue de la prise diurne orale de médicaments. Fumer ou chiquer est également interdit par les règles religieuses, ce qui peut être à l'origine de troubles chez certains fumeurs.
Certes, les sujets peu dépendants à la nicotine interrompent sans difficulté leur consommation pendant la journée. L'envie de fumer réapparaît le soir dès la reprise de l'alimentation; l'un d'entre eux nous a déclaré : « Tant que je ne mange pas, la cigarette ne me manque pas. » Pour d'autres, malgré une consommation importante et les critères d'une dépendance physique, la privation de tabac se fait facilement, sans qu'il y ait de syndrome de manque important alors même que, habituellement, ces sujets ne pouvaient pas rester plus de 2 heures sans ressentir le besoin intense de fumer ; mais dès le soir venu, le premier geste est la prise d'une tasse de café accompagnée d'une ou de plusieurs cigarettes, avant même la prise alimentaire. Nous voyons chaque année en consultation plusieurs fumeurs de ce type. Après la fin du Ramadhan, ils viennent nous voir pour une aide à l'arrêt. Ils nous disent: « Je ne comprends pas, pendant le Ramadhan je pouvais passer la journée sans penser à la cigarette et maintenant l'envie réapparaîtdès le réveil ! ».
Enfin, plus rarement, la privation est pénible, car les signes de manque apparaissent très rapidement dès les premières heures et augmentent progressivement au cours de la journée, rendant l'abstinence de plus en plus difficile à supporter avec des troubles du caractère et, pour certains, une gêne dans le travail intellectuel.Peut-on alors utiliser un traitement ponctuel de substitution nicotinique pour atténuer ces perturbations ? La gomme qui est proposée pour le sevrage est en fait également interdite par le rite religieux puisqu'aucune absorption orale n'est autorisée ; reste alors la solution du timbre nicotinique qui pourrait être posé le matin et retiré le soir, lorsque l'interdiction de fumer est levée... Ainsi, l'influence des interdits sur l'extériorisation des manifestations du syndrome de sevrage apparaît importante. Le rôle des cognitions sur le non-usage du tabac permet de comprendre ce phénomène apparemment paradoxal. Le besoin de fumer est toujours la résultante d'un double processus : d'une part la pression interne, c'est-à-dire le besoin physique proprement dit, d'autre part les influences extérieures, pression sociale ou culturelle contre le tabagisme et motivation intime du sujet. C'est le poids respectif de ces éléments qui conditionne la réaction du fumeur à une privation brutale et imposée du tabac.
Il est frappant de voir des fumeurs très dépendants réussir à arrêter de fumer pendant 2 ou 3 journées avec peu de troubles. Mais, le plus souvent, le syndrome de sevrage apparaît quelques jours plus tard. Clai permet de souligner l'importance majeure des interdits lorsque ceux-ci sont intégrés dans un contexte culturel et dans le comportement quotidien.
La règle imposée de l'extérieur ou choisie volontairement peut ainsi atténuer ou retarder les manifestations cliniques du syndromede sevrage. Ces exemples confirment toute l'importance de la motivation personnelle comme facteur de pronostic dans l'aide à l'arrêt du tabac.
Lors du Ramadhan, des problèmes médicaux peuvent apparaître en raison du jeûne et de l'interdiction absolue de la prise diurne orale de médicaments. Fumer ou chiquer est également interdit par les règles religieuses, ce qui peut être à l'origine de troubles chez certains fumeurs.
Certes, les sujets peu dépendants à la nicotine interrompent sans difficulté leur consommation pendant la journée. L'envie de fumer réapparaît le soir dès la reprise de l'alimentation; l'un d'entre eux nous a déclaré : « Tant que je ne mange pas, la cigarette ne me manque pas. » Pour d'autres, malgré une consommation importante et les critères d'une dépendance physique, la privation de tabac se fait facilement, sans qu'il y ait de syndrome de manque important alors même que, habituellement, ces sujets ne pouvaient pas rester plus de 2 heures sans ressentir le besoin intense de fumer ; mais dès le soir venu, le premier geste est la prise d'une tasse de café accompagnée d'une ou de plusieurs cigarettes, avant même la prise alimentaire. Nous voyons chaque année en consultation plusieurs fumeurs de ce type. Après la fin du Ramadhan, ils viennent nous voir pour une aide à l'arrêt. Ils nous disent: « Je ne comprends pas, pendant le Ramadhan je pouvais passer la journée sans penser à la cigarette et maintenant l'envie réapparaîtdès le réveil ! ».
Enfin, plus rarement, la privation est pénible, car les signes de manque apparaissent très rapidement dès les premières heures et augmentent progressivement au cours de la journée, rendant l'abstinence de plus en plus difficile à supporter avec des troubles du caractère et, pour certains, une gêne dans le travail intellectuel.Peut-on alors utiliser un traitement ponctuel de substitution nicotinique pour atténuer ces perturbations ? La gomme qui est proposée pour le sevrage est en fait également interdite par le rite religieux puisqu'aucune absorption orale n'est autorisée ; reste alors la solution du timbre nicotinique qui pourrait être posé le matin et retiré le soir, lorsque l'interdiction de fumer est levée... Ainsi, l'influence des interdits sur l'extériorisation des manifestations du syndrome de sevrage apparaît importante. Le rôle des cognitions sur le non-usage du tabac permet de comprendre ce phénomène apparemment paradoxal. Le besoin de fumer est toujours la résultante d'un double processus : d'une part la pression interne, c'est-à-dire le besoin physique proprement dit, d'autre part les influences extérieures, pression sociale ou culturelle contre le tabagisme et motivation intime du sujet. C'est le poids respectif de ces éléments qui conditionne la réaction du fumeur à une privation brutale et imposée du tabac.
Il est frappant de voir des fumeurs très dépendants réussir à arrêter de fumer pendant 2 ou 3 journées avec peu de troubles. Mais, le plus souvent, le syndrome de sevrage apparaît quelques jours plus tard. Clai permet de souligner l'importance majeure des interdits lorsque ceux-ci sont intégrés dans un contexte culturel et dans le comportement quotidien.
La règle imposée de l'extérieur ou choisie volontairement peut ainsi atténuer ou retarder les manifestations cliniques du syndromede sevrage. Ces exemples confirment toute l'importance de la motivation personnelle comme facteur de pronostic dans l'aide à l'arrêt du tabac.


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