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Le Maroc muselle sa presse
Plusieurs titres menacés de fermeture
Publié dans Le Midi Libre le 05 - 10 - 2010

Restriction de la liberté de parole et d'action, telle est la crainte émise par le Groupe TelQuel, suite à la disparition de l'hebdomadaire arabophone marocain Nichane, qui a mis la clé sous le paillasson.
Restriction de la liberté de parole et d'action, telle est la crainte émise par le Groupe TelQuel, suite à la disparition de l'hebdomadaire arabophone marocain Nichane, qui a mis la clé sous le paillasson.
Il faut le dire, la situation de la presse au Maroc, de l'avis des concernés, laisse craindre le pire. Et pour cause, le boycott publicitaire persistant initié par le holding royal ONA/SNI (société de gestion Omnium nord-africain et la Société nationale d'Investissement). Ce même boycott, affirment les observateurs à Rabat, aura des conséquences gravissimes sur le devenir des journaux marocains, d'où les appréhensions du Groupe francophone TelQuel. Ces mêmes observateurs estiment que la pluralité de la presse marocaine, aujourd'hui, « ne tient plus qu'à un fil », en relevant, par ailleurs, que les autorités « semblent désormais déterminées à ne tolérer que des journaux qui servent leurs intérêts ». L'indignation est à son comble, considérant, de ce fait, que les journaux indépendants au royaume chérifien « n'ont pas tellement de liberté de manœuvre » du fait qu'ils subissent « continuellement des pressions grandissantes, politiques autant qu'économiques en vue de restreindre leur liberté de parole et d'action ».
En sus, ils rappellent le fait que des journaux ont été fermés de manière « illégale » par les autorités, alors que d'autres ont été contraints à vendre leur mobilier pour payer des amendes disproportionnées. A cela, ajoutent-ils, le harcèlement par la police et la justice de plusieurs journalistes, qui pour certains n'ont eu de solution que l'exil. « Un journaliste a même été emprisonné pendant 7 mois, courant 2010 », se sont-ils désolés.
S'adressant aux correspondant de la presse, le directeur du Group TelQuel, Ahmed Benchemsi a déclaré que le boycott n'est qu'un des nombreux instruments utilisés par le pouvoir pour, soutient-il, « étouffer la presse indépendante ». Par ce procédé, « les journaux payent pour leur ligne éditoriale indépendante et leur liberté de ton », a-t-il ajouté.
Le magazine arabophone Nichane, qui a été créé en 2006, s'est fait une place dans le paysage médiatique marocain en bousculant de nombreux tabous. Mais à cause de son indépendance et de ses positions éditoriales souvent critiques à l'égard des autorités de sa majesté, il a fait l'objet, dès son lancement, d'un large boycott publicitaire, rappelle-t-on.
S'agissant du Groupe TelQuel, principal actionnaire du magazine arabophone, il s'est vu contraint de mettre un terme à une hémorragie financière, après avoir perdu près de 900 mille euros. Une perte qui a été qualifiée « d'irréversible ».
Si Nichane n'a pas survécu à cet implacable boycott, TelQuel, qui y est également soumis, va-t-il continuer à résister sachant que sans publicité, un journal ne peut souvent pas survivre malgré la passion et la patience…. Wait an see
Il faut le dire, la situation de la presse au Maroc, de l'avis des concernés, laisse craindre le pire. Et pour cause, le boycott publicitaire persistant initié par le holding royal ONA/SNI (société de gestion Omnium nord-africain et la Société nationale d'Investissement). Ce même boycott, affirment les observateurs à Rabat, aura des conséquences gravissimes sur le devenir des journaux marocains, d'où les appréhensions du Groupe francophone TelQuel. Ces mêmes observateurs estiment que la pluralité de la presse marocaine, aujourd'hui, « ne tient plus qu'à un fil », en relevant, par ailleurs, que les autorités « semblent désormais déterminées à ne tolérer que des journaux qui servent leurs intérêts ». L'indignation est à son comble, considérant, de ce fait, que les journaux indépendants au royaume chérifien « n'ont pas tellement de liberté de manœuvre » du fait qu'ils subissent « continuellement des pressions grandissantes, politiques autant qu'économiques en vue de restreindre leur liberté de parole et d'action ».
En sus, ils rappellent le fait que des journaux ont été fermés de manière « illégale » par les autorités, alors que d'autres ont été contraints à vendre leur mobilier pour payer des amendes disproportionnées. A cela, ajoutent-ils, le harcèlement par la police et la justice de plusieurs journalistes, qui pour certains n'ont eu de solution que l'exil. « Un journaliste a même été emprisonné pendant 7 mois, courant 2010 », se sont-ils désolés.
S'adressant aux correspondant de la presse, le directeur du Group TelQuel, Ahmed Benchemsi a déclaré que le boycott n'est qu'un des nombreux instruments utilisés par le pouvoir pour, soutient-il, « étouffer la presse indépendante ». Par ce procédé, « les journaux payent pour leur ligne éditoriale indépendante et leur liberté de ton », a-t-il ajouté.
Le magazine arabophone Nichane, qui a été créé en 2006, s'est fait une place dans le paysage médiatique marocain en bousculant de nombreux tabous. Mais à cause de son indépendance et de ses positions éditoriales souvent critiques à l'égard des autorités de sa majesté, il a fait l'objet, dès son lancement, d'un large boycott publicitaire, rappelle-t-on.
S'agissant du Groupe TelQuel, principal actionnaire du magazine arabophone, il s'est vu contraint de mettre un terme à une hémorragie financière, après avoir perdu près de 900 mille euros. Une perte qui a été qualifiée « d'irréversible ».
Si Nichane n'a pas survécu à cet implacable boycott, TelQuel, qui y est également soumis, va-t-il continuer à résister sachant que sans publicité, un journal ne peut souvent pas survivre malgré la passion et la patience…. Wait an see


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