Alger et Paris se rapprochent de plus en plus. Les relations bilatérales ont pris un sérieux coup d‘accélérateur ces derniers mois. Une éclaircie marquée par un défilé sans précédent d‘officiels français dans notre pays. Si le climat politique semble s‘adoucir entre les deux pays, les relations économiques restent timides. C‘est dans cet esprit que se présente la visite de Jean-Pierre Raffarin, aujourd‘hui, envoyé personnel par le président français, Nicolas Sarkozy, pour relancer la coopération et renforcer la présence des entreprises françaises en Algérie. Dans une interview accordée à un confrère, « Monsieur Algérie » tel que désigné par l‘Elysée, affirme que les discussions avec son homologue algérien, Mohamed Benmeradi, ministre de l‘Industrie, de la PME et de l‘investissement porteront sur « une dizaine de projets stratégiques ». L‘ex-Premier ministre français sous la coupe de Jacques Chirac est animé d‘un grand espoir quant à l‘issue de sa visite en Algérie. Un témoignage de grande volonté politique de hisser les relations économiques bilatérales à un haut niveau de pertinence, confirmant de la sorte les messages de sympathie et de bon sens véhiculés par le SG de l‘Elysée, Claude Guéant et l‘ex-garde des Sceaux, ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, lors de leur passage dans notre pays. « Nos relations ne connaissent pas de crise et nos échanges économiques sont intenses », précise-t-il, tout en affirmant que sa mission a été décidée d‘un commun accord entre les autorités des deux pays. Jean-Pierre Raffarin qui s‘entretiendra avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia et d‘autres ministres concernés par les domaines de coopération bilatérale, tout en admettant que «l‘Algérie a tous les atouts pour attirer les bons investissements productifs», estime que c‘est aux entreprises étrangères, françaises y compris, de s‘adapter au nouveau climat des affaires imprimé par les autorités algériennes dans le secteur économique, faisant allusion aux mesures protectionnistes véhiculées par les dernières lois de finances. « Nous respectons les choix de l‘Algérie », a-t-il dit en substance, affirmant de là même qu‘il s‘agit d‘une « nouvelle étape » que la France veut opérer dans ses relations économiques avec l‘Algérie. Il a annoncé dans ce sens la tenue du premier grand forum de partenariat algéro-français, prévu à la fin du premier semestre de l‘année prochaine. Cet important rendez-vous bilatéral se tiendra en Algérie, et il appartient aux autorités algériennes de fixer la date, selon l‘envoyé présidentiel. Cela dit, l‘empressement de la France de réhabiliter ses relations avec l‘Algérie reste dicté par le souci de sauvegarder son statut de partenaire privilégié. L‘Algérie a grandement diversifié ses échanges économiques avec plusieurs pays ces dernières années. Les réserves de la Fondation du 8-Mai-1945 La Fondation du 8-Mai-1945 revient à la charge et remet sur la table les questions qui fâchent dans les relations algéro-françaises, et ce, au moment où les deux pays affichent une volonté sans précédent d‘apaiser la situation et tourner la page. Dans un communiqué signé par son président, la Fondation désapprouve les propos de l‘ambassadeur français en Algérie, qui, en occultant les « questions mémorielles, met les Algériens dans une position inconfortable ». Pis, « la France considère ce pays (l‘Algérie) comme une manne prometteuse pour la relance de son économie en déclin. Elle nous fourgue ses rebuts et gère notre argent », lit-on dans ledit communiqué. Pour la Fondation, la France occupe tous les secteurs économiques en Algérie, sans aucune technologie, ni savoir-faire ni intelligence porteuse. « Il n‘est donc pas étonnant de constater que nous sommes encore dans l‘esprit de la France officielle, même si elle ne le déclare pas ouvertement, des indigènes », ajoute le communiqué, pour dire que l‘approche pacifiste prônée par l‘Algérie ne peut rien face à la politique xénophobe et raciste de la France. Alger et Paris se rapprochent de plus en plus. Les relations bilatérales ont pris un sérieux coup d‘accélérateur ces derniers mois. Une éclaircie marquée par un défilé sans précédent d‘officiels français dans notre pays. Si le climat politique semble s‘adoucir entre les deux pays, les relations économiques restent timides. C‘est dans cet esprit que se présente la visite de Jean-Pierre Raffarin, aujourd‘hui, envoyé personnel par le président français, Nicolas Sarkozy, pour relancer la coopération et renforcer la présence des entreprises françaises en Algérie. Dans une interview accordée à un confrère, « Monsieur Algérie » tel que désigné par l‘Elysée, affirme que les discussions avec son homologue algérien, Mohamed Benmeradi, ministre de l‘Industrie, de la PME et de l‘investissement porteront sur « une dizaine de projets stratégiques ». L‘ex-Premier ministre français sous la coupe de Jacques Chirac est animé d‘un grand espoir quant à l‘issue de sa visite en Algérie. Un témoignage de grande volonté politique de hisser les relations économiques bilatérales à un haut niveau de pertinence, confirmant de la sorte les messages de sympathie et de bon sens véhiculés par le SG de l‘Elysée, Claude Guéant et l‘ex-garde des Sceaux, ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, lors de leur passage dans notre pays. « Nos relations ne connaissent pas de crise et nos échanges économiques sont intenses », précise-t-il, tout en affirmant que sa mission a été décidée d‘un commun accord entre les autorités des deux pays. Jean-Pierre Raffarin qui s‘entretiendra avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia et d‘autres ministres concernés par les domaines de coopération bilatérale, tout en admettant que «l‘Algérie a tous les atouts pour attirer les bons investissements productifs», estime que c‘est aux entreprises étrangères, françaises y compris, de s‘adapter au nouveau climat des affaires imprimé par les autorités algériennes dans le secteur économique, faisant allusion aux mesures protectionnistes véhiculées par les dernières lois de finances. « Nous respectons les choix de l‘Algérie », a-t-il dit en substance, affirmant de là même qu‘il s‘agit d‘une « nouvelle étape » que la France veut opérer dans ses relations économiques avec l‘Algérie. Il a annoncé dans ce sens la tenue du premier grand forum de partenariat algéro-français, prévu à la fin du premier semestre de l‘année prochaine. Cet important rendez-vous bilatéral se tiendra en Algérie, et il appartient aux autorités algériennes de fixer la date, selon l‘envoyé présidentiel. Cela dit, l‘empressement de la France de réhabiliter ses relations avec l‘Algérie reste dicté par le souci de sauvegarder son statut de partenaire privilégié. L‘Algérie a grandement diversifié ses échanges économiques avec plusieurs pays ces dernières années. Les réserves de la Fondation du 8-Mai-1945 La Fondation du 8-Mai-1945 revient à la charge et remet sur la table les questions qui fâchent dans les relations algéro-françaises, et ce, au moment où les deux pays affichent une volonté sans précédent d‘apaiser la situation et tourner la page. Dans un communiqué signé par son président, la Fondation désapprouve les propos de l‘ambassadeur français en Algérie, qui, en occultant les « questions mémorielles, met les Algériens dans une position inconfortable ». Pis, « la France considère ce pays (l‘Algérie) comme une manne prometteuse pour la relance de son économie en déclin. Elle nous fourgue ses rebuts et gère notre argent », lit-on dans ledit communiqué. Pour la Fondation, la France occupe tous les secteurs économiques en Algérie, sans aucune technologie, ni savoir-faire ni intelligence porteuse. « Il n‘est donc pas étonnant de constater que nous sommes encore dans l‘esprit de la France officielle, même si elle ne le déclare pas ouvertement, des indigènes », ajoute le communiqué, pour dire que l‘approche pacifiste prônée par l‘Algérie ne peut rien face à la politique xénophobe et raciste de la France.