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La révolution de jasmin ou le jour d'après
Après Ben Ali, la rue chasse les caciques du régime
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 01 - 2011

L'annonce du remaniement a pour le moment calmé la rue tunisienne qui est satisfaite dans sa principale demande. Douze nouveaux ministres sont arrivés au gouvernement de transition présidé toujours par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Les cinq ministres régaliens très contestés par la rue ont été évincés.
L'annonce du remaniement a pour le moment calmé la rue tunisienne qui est satisfaite dans sa principale demande. Douze nouveaux ministres sont arrivés au gouvernement de transition présidé toujours par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Les cinq ministres régaliens très contestés par la rue ont été évincés.
Annoncé d'abord pour mercredi dernier au matin puis pour le soir et enfin pour le jeudi au matin, le nouveau gouvernement de transition a enfin été connu dans la nuit de jeudi. Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi a remanié, à l'issue d'intenses négociations, le gouvernement de transition tunisien, contesté quotidiennement dans la rue. Les principaux ministres ayant servi le président déchu Ben Ali ont démissionné. Un accouchement dans la douleur. L'annonce du remaniement a pour le moment calmé la rue tunisienne qui est satisfaite dans sa principale demande. Douze nouveaux ministres sont arrivés au gouvernement de transition présidé toujours par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Les cinq ministres régaliens très contestés par la rue ont été évincés. Mais la reconduction de Mohamed Ghannouchi, ancien Premier ministre de Ben Ali pendant onze ans, pose encore problème. Comme celle de deux autres ministres (Mohamed Nouri Jouini, ministre de la Planification et de la Coopération internationale et Mohamed Afif Chelbi, ministre de l'Industrie et de la Technologie), affiliés encore très récemment au Rassemblement constitutionnel Démocratique (RCD) créé par l'ancien président déchu, Zine El Abidine Ben Ali. Un calme régnait, hier, devant les bureaux du Premier ministre à Tunis, où des centaines de manifestants se concertaient dans le calme sur le remaniement du cabinet opéré la veille.
Des centaines de manifestants, majoritairement de l'intérieur du pays, se concertaient sur la suite à donner à leur contestation, certains évoquant la nécessité de maintenir la pression pour faire tomber le chef du gouvernement qui a été reconduit à son poste. Les protestataires campés devant les bureaux du Premier ministre depuis plusieurs jours avaient laissé exploser leur joie jeudi soir à l'annonce du remaniement gouvernemental pour saluer le départ de la plupart des ministres du régime Ben Ali, tout en continuant de réclamer le départ du Premier ministre, lequel avait assuré, avant même la formation du second gouvernement de transition, qu'il quitterait le pouvoir dès que des élections démocratiques auront été mises en place. Les postes-clés de l'Intérieur, de la Défense, des Finances et des Affaires étrangères changent de main. Les affaires étrangères sont confiées à Ahmed Ounaïs, un diplomate de carrière. La Défense à Abdelkarim Zebidi, l'Intérieur à Farhat Rajhi et les Finances à Jelloul Ayed. Ce gouvernement a été formé à la suite de «consultations avec tous les partis politiques et les composantes de la société civile qui ont accepté d'y participer», a déclaré Mohamed Ghannouchi en direct à la télévision publique. «Sa mission sera d'organiser des élections pour que le peuple choisisse en toute liberté», a-t-il expliqué en appelant les Tunisiens «à retourner au travail». Le Premier ministre s'engage «à ce que les élections soient organisées sous le contrôle d'une commission indépendante en présence d'observateurs internationaux pour en garantir la transparence». La centrale syndicale tunisienne, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), fer de lance de la révolution de jasmin, quant à elle, a décidé jeudi de ne pas participer au nouveau gouvernement de transition, a annoncé un membre de son bureau exécutif, Mohamed Saâd. L'Union générale des travailleurs tunisiens «ne sera pas représentée au gouvernement», a déclaré Mohamed Saâd à l'issue d'une longue réunion des instances dirigeantes de la centrale dans la banlieue de Tunis. «Nous voulons rester en tant que syndicat comme une sorte de contre-pouvoir mais nous donnerons bien entendu notre avis sur la composition du gouvernement», a-t-il ajouté. Il reste à savoir la suite que la rue donnera à ce profond remaniement ministériel. Après l'explosion de joie qui a accompagnée l'annonce du deuxième gouvernement de transition expurgé des caciques du régime de Ben Ali, l'heure est à la réflexion au sein de larges couches de la population sur les suites à donner à la révolution de jasmin.
Annoncé d'abord pour mercredi dernier au matin puis pour le soir et enfin pour le jeudi au matin, le nouveau gouvernement de transition a enfin été connu dans la nuit de jeudi. Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi a remanié, à l'issue d'intenses négociations, le gouvernement de transition tunisien, contesté quotidiennement dans la rue. Les principaux ministres ayant servi le président déchu Ben Ali ont démissionné. Un accouchement dans la douleur. L'annonce du remaniement a pour le moment calmé la rue tunisienne qui est satisfaite dans sa principale demande. Douze nouveaux ministres sont arrivés au gouvernement de transition présidé toujours par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Les cinq ministres régaliens très contestés par la rue ont été évincés. Mais la reconduction de Mohamed Ghannouchi, ancien Premier ministre de Ben Ali pendant onze ans, pose encore problème. Comme celle de deux autres ministres (Mohamed Nouri Jouini, ministre de la Planification et de la Coopération internationale et Mohamed Afif Chelbi, ministre de l'Industrie et de la Technologie), affiliés encore très récemment au Rassemblement constitutionnel Démocratique (RCD) créé par l'ancien président déchu, Zine El Abidine Ben Ali. Un calme régnait, hier, devant les bureaux du Premier ministre à Tunis, où des centaines de manifestants se concertaient dans le calme sur le remaniement du cabinet opéré la veille.
Des centaines de manifestants, majoritairement de l'intérieur du pays, se concertaient sur la suite à donner à leur contestation, certains évoquant la nécessité de maintenir la pression pour faire tomber le chef du gouvernement qui a été reconduit à son poste. Les protestataires campés devant les bureaux du Premier ministre depuis plusieurs jours avaient laissé exploser leur joie jeudi soir à l'annonce du remaniement gouvernemental pour saluer le départ de la plupart des ministres du régime Ben Ali, tout en continuant de réclamer le départ du Premier ministre, lequel avait assuré, avant même la formation du second gouvernement de transition, qu'il quitterait le pouvoir dès que des élections démocratiques auront été mises en place. Les postes-clés de l'Intérieur, de la Défense, des Finances et des Affaires étrangères changent de main. Les affaires étrangères sont confiées à Ahmed Ounaïs, un diplomate de carrière. La Défense à Abdelkarim Zebidi, l'Intérieur à Farhat Rajhi et les Finances à Jelloul Ayed. Ce gouvernement a été formé à la suite de «consultations avec tous les partis politiques et les composantes de la société civile qui ont accepté d'y participer», a déclaré Mohamed Ghannouchi en direct à la télévision publique. «Sa mission sera d'organiser des élections pour que le peuple choisisse en toute liberté», a-t-il expliqué en appelant les Tunisiens «à retourner au travail». Le Premier ministre s'engage «à ce que les élections soient organisées sous le contrôle d'une commission indépendante en présence d'observateurs internationaux pour en garantir la transparence». La centrale syndicale tunisienne, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), fer de lance de la révolution de jasmin, quant à elle, a décidé jeudi de ne pas participer au nouveau gouvernement de transition, a annoncé un membre de son bureau exécutif, Mohamed Saâd. L'Union générale des travailleurs tunisiens «ne sera pas représentée au gouvernement», a déclaré Mohamed Saâd à l'issue d'une longue réunion des instances dirigeantes de la centrale dans la banlieue de Tunis. «Nous voulons rester en tant que syndicat comme une sorte de contre-pouvoir mais nous donnerons bien entendu notre avis sur la composition du gouvernement», a-t-il ajouté. Il reste à savoir la suite que la rue donnera à ce profond remaniement ministériel. Après l'explosion de joie qui a accompagnée l'annonce du deuxième gouvernement de transition expurgé des caciques du régime de Ben Ali, l'heure est à la réflexion au sein de larges couches de la population sur les suites à donner à la révolution de jasmin.


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