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Les experts : "Faire du Maghreb un espace d'échanges commerciaux"
Investissements, zones économiques spéciales et corridors économiques
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 01 - 2011

Les exemples d'intégration économique et d'échanges commerciaux entre la Chine continentale et la province de Hong Kong, la coopération industrielle et technologique sino-indienne, les opportunités d'intégration au niveau des pays du Maghreb et la globalisation des rapports marchands mondiaux, sont les principaux sujets abordés, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger, par des experts, lors d'une conférence-débat organisée par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE).
Les exemples d'intégration économique et d'échanges commerciaux entre la Chine continentale et la province de Hong Kong, la coopération industrielle et technologique sino-indienne, les opportunités d'intégration au niveau des pays du Maghreb et la globalisation des rapports marchands mondiaux, sont les principaux sujets abordés, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger, par des experts, lors d'une conférence-débat organisée par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE).
Cette importante rencontre ayant pour thème central : «Investissements, zones économiques (ZES) et corridors économiques : l'innovation dans le commerce international» a permis de cerner la problématique générale de la coopération économique et commerciale, entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie.
Le Président-directeur général de l'entreprise Nouvelles conserveries algériennes (NCA) Rouiba, Slim Othmani, a affirmé : «Le stade des études et de documentation est largement dépassé au Maghreb, par conséquent, l'heure est, aujourd'hui, à l'ouverture des activités d'intégration. Il faut laisser le commerce faire la concurrence dans les pays maghrébins et les gens seront incités à investir dans l'industrie». Il estime également que «l'importateur trouve son compte lorsqu'il a toutes les opportunités et dans des conditions de concurrence. Or, l'Algérie n'est pas ouverte pour un espace économique au Maghreb», allusion faite à la fermeture de la frontière algéro-marocaine. Il a fait savoir qu'il ne peut pas réaliser des opportunités d'investissement ou d'échanges commerciaux au Maroc alors que les entrepreneurs marocains sont capables d'investir en Algérie. Dans le contexte actuel caractérisé par la mondialisation, Othmani recommande l'interdépendance des rapports et estime
qu'«aujourd'hui, il est indispensable de penser en termes d'intégration économique. Le gouvernement algérien est d'accord pour la coopération au Maghreb, mais il est impérieux d'y réfléchir concrètement et décortiquer les études sur les synergies potentielles entre les pays, sachant que la situation n'est pas assez structurée sur la question ». Techniquement, il dira que qu'il est difficile de le faire même s'il existe un manifeste sur l'intégration économique au Maghreb. «Nous avons discuté avec les responsables du Maroc et nos voisins sur la dynamique d'intégration régionale, mais il y a des réticences, d'où l'inquiétude qui s'installe. Nous n'avons même pas d'alternative pour y aller tandis que le Maroc et la Tunisie activent». Et puis, il faudra déceler ce que gagnerons avec l'intégration (autrement dit les Zones de libre-échange), a-t-il fait remarquer. Selon les experts, si l'Algérie hésite ou temporise pour adhérer aux différentes Zones de libre-échange entre les pays maghrébins, d'une part, et les pays arabes, d'autre part, c'est parce quelle cherche à savoir quelle est la finalité de l'intégration et évaluer ce que cela peut lui rapporter.
«C'est la raison pour laquelle les responsables algériens refusent toute forme de zone de libre-échange» estiment-ils. «Il faut cerner où se situe le bénéfice en intégrant les zones économiques et le fait d'être ensemble. Il faut laisser faire les entreprises et les synergies viendront d'elles mêmes. Il s'agit, donc, d'arrêter de dire qu'on va faire des études et élaborer des documents, et réfléchir, car on est dans une situation d'urgence et des pays évoluent plus rapidement que d'autres… ».
L'Algérie et le Maghreb peuvent s'inspirer du modèle Hong Kong-Shenzhen (Chine)
Pour sa part, Joël Ruet, économiste et chercheur au CNRS à Pékin et à l'école des mines et des ponts et chaussées de Paris, a fait un long exposé sur l'intégration économique entre la Chine et Hong Kong, d'une part, et entre la Chine et l'Inde d'autre part, en précisant que «ces deux pays ont commencé à commercer en 2005 avec un montant d'échanges économiques évalué à 1 milliard de dollars alors qu'aujourd'hui, avec un corridor économique ils sont arrivés à plus de 60 milliards de dollars. Aussi, en 2015, la Chine et l'Inde dépasseront le seuil de 100 milliards de dollars en termes d'échanges commerciaux dont 53 % concernent l'exportation de produits de haute valeur ajoutée». La complémentarité économique entre ces deux pays les plus peuplés de la planète est un exemple d'intégration et de coopération régionale, selon Ruet qui précise que «la Chine accélère le développement économique de l'Inde, notamment dans le domaine de l'électronique et des télécommunications où de nombreuses entreprises chinoises sont présentes en Inde en participant à la promotion des entreprises locales ».
Pour ce qui est des centrales électriques et thermiques, un contrat régit les deux pays pour la fourniture d'équipements d'une valeur de 10 milliards de dollars.
Il s'agit, selon cet expert, de savoir comment les pays doivent s'insérer dans l'économie mondiale en bénéficiant des avantages comparatifs et des bienfaits de la spécialisation. «Car, un pays a intérêt à se spécialiser, le temps change alors qu'il faut ajouter le paramètre géographique et la distance et les coûts de transport des marchandises et des biens» a-t-il souligné, ajoutant que «l'essentiel consiste également à prendre en considération l'intégration, mais aussi la proximité. Les gens ont des difficultés d'intégrer la proximité en prenant en compte les coûts salariaux, la délocalisation sachant que le secteur du textile est dominée par la Chine». Ruet montre que «l'économie mondiale sert à un tournant, ceci offre éventuellement, une opportunité nouvelle au modèle algérien, par le commerce comme par les modèles industriels, la preuve par le laboratoire chinois. Il est important de faire des choix stratégiques dans le déploiement des relations commerciales internationales, alors pourquoi ne pas favoriser le «nearshoring» à l'heure où les avantages-prix de la Chine lointaine vont s'estomper». Les experts du CARE estiment «qu'il faut toujours commercer mieux avec son voisin, le succès de la zone de Shenzhen en Chine, limitrophe de Hong Kong en est la preuve éclatante. En 20 années, la municipalité de Shenzhen a capté un énorme volume d'investissements extérieurs, rendu possible et sécurisé le retour des investissements de la diaspora via la plate-forme de Hong Kong...». Aussi, cette expérience du corridor Hong Kong-Shenzhen peut inspirer, selon le CARE, l'instauration de relations économiques et commerciales bénéfiques entre l'Algérie et ses voisins.
Cette importante rencontre ayant pour thème central : «Investissements, zones économiques (ZES) et corridors économiques : l'innovation dans le commerce international» a permis de cerner la problématique générale de la coopération économique et commerciale, entre l'Algérie, le Maroc et la Tunisie.
Le Président-directeur général de l'entreprise Nouvelles conserveries algériennes (NCA) Rouiba, Slim Othmani, a affirmé : «Le stade des études et de documentation est largement dépassé au Maghreb, par conséquent, l'heure est, aujourd'hui, à l'ouverture des activités d'intégration. Il faut laisser le commerce faire la concurrence dans les pays maghrébins et les gens seront incités à investir dans l'industrie». Il estime également que «l'importateur trouve son compte lorsqu'il a toutes les opportunités et dans des conditions de concurrence. Or, l'Algérie n'est pas ouverte pour un espace économique au Maghreb», allusion faite à la fermeture de la frontière algéro-marocaine. Il a fait savoir qu'il ne peut pas réaliser des opportunités d'investissement ou d'échanges commerciaux au Maroc alors que les entrepreneurs marocains sont capables d'investir en Algérie. Dans le contexte actuel caractérisé par la mondialisation, Othmani recommande l'interdépendance des rapports et estime
qu'«aujourd'hui, il est indispensable de penser en termes d'intégration économique. Le gouvernement algérien est d'accord pour la coopération au Maghreb, mais il est impérieux d'y réfléchir concrètement et décortiquer les études sur les synergies potentielles entre les pays, sachant que la situation n'est pas assez structurée sur la question ». Techniquement, il dira que qu'il est difficile de le faire même s'il existe un manifeste sur l'intégration économique au Maghreb. «Nous avons discuté avec les responsables du Maroc et nos voisins sur la dynamique d'intégration régionale, mais il y a des réticences, d'où l'inquiétude qui s'installe. Nous n'avons même pas d'alternative pour y aller tandis que le Maroc et la Tunisie activent». Et puis, il faudra déceler ce que gagnerons avec l'intégration (autrement dit les Zones de libre-échange), a-t-il fait remarquer. Selon les experts, si l'Algérie hésite ou temporise pour adhérer aux différentes Zones de libre-échange entre les pays maghrébins, d'une part, et les pays arabes, d'autre part, c'est parce quelle cherche à savoir quelle est la finalité de l'intégration et évaluer ce que cela peut lui rapporter.
«C'est la raison pour laquelle les responsables algériens refusent toute forme de zone de libre-échange» estiment-ils. «Il faut cerner où se situe le bénéfice en intégrant les zones économiques et le fait d'être ensemble. Il faut laisser faire les entreprises et les synergies viendront d'elles mêmes. Il s'agit, donc, d'arrêter de dire qu'on va faire des études et élaborer des documents, et réfléchir, car on est dans une situation d'urgence et des pays évoluent plus rapidement que d'autres… ».
L'Algérie et le Maghreb peuvent s'inspirer du modèle Hong Kong-Shenzhen (Chine)
Pour sa part, Joël Ruet, économiste et chercheur au CNRS à Pékin et à l'école des mines et des ponts et chaussées de Paris, a fait un long exposé sur l'intégration économique entre la Chine et Hong Kong, d'une part, et entre la Chine et l'Inde d'autre part, en précisant que «ces deux pays ont commencé à commercer en 2005 avec un montant d'échanges économiques évalué à 1 milliard de dollars alors qu'aujourd'hui, avec un corridor économique ils sont arrivés à plus de 60 milliards de dollars. Aussi, en 2015, la Chine et l'Inde dépasseront le seuil de 100 milliards de dollars en termes d'échanges commerciaux dont 53 % concernent l'exportation de produits de haute valeur ajoutée». La complémentarité économique entre ces deux pays les plus peuplés de la planète est un exemple d'intégration et de coopération régionale, selon Ruet qui précise que «la Chine accélère le développement économique de l'Inde, notamment dans le domaine de l'électronique et des télécommunications où de nombreuses entreprises chinoises sont présentes en Inde en participant à la promotion des entreprises locales ».
Pour ce qui est des centrales électriques et thermiques, un contrat régit les deux pays pour la fourniture d'équipements d'une valeur de 10 milliards de dollars.
Il s'agit, selon cet expert, de savoir comment les pays doivent s'insérer dans l'économie mondiale en bénéficiant des avantages comparatifs et des bienfaits de la spécialisation. «Car, un pays a intérêt à se spécialiser, le temps change alors qu'il faut ajouter le paramètre géographique et la distance et les coûts de transport des marchandises et des biens» a-t-il souligné, ajoutant que «l'essentiel consiste également à prendre en considération l'intégration, mais aussi la proximité. Les gens ont des difficultés d'intégrer la proximité en prenant en compte les coûts salariaux, la délocalisation sachant que le secteur du textile est dominée par la Chine». Ruet montre que «l'économie mondiale sert à un tournant, ceci offre éventuellement, une opportunité nouvelle au modèle algérien, par le commerce comme par les modèles industriels, la preuve par le laboratoire chinois. Il est important de faire des choix stratégiques dans le déploiement des relations commerciales internationales, alors pourquoi ne pas favoriser le «nearshoring» à l'heure où les avantages-prix de la Chine lointaine vont s'estomper». Les experts du CARE estiment «qu'il faut toujours commercer mieux avec son voisin, le succès de la zone de Shenzhen en Chine, limitrophe de Hong Kong en est la preuve éclatante. En 20 années, la municipalité de Shenzhen a capté un énorme volume d'investissements extérieurs, rendu possible et sécurisé le retour des investissements de la diaspora via la plate-forme de Hong Kong...». Aussi, cette expérience du corridor Hong Kong-Shenzhen peut inspirer, selon le CARE, l'instauration de relations économiques et commerciales bénéfiques entre l'Algérie et ses voisins.


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