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La France s'engage dans la bataille d'Abidjan
Publié dans Le Midi Libre le 06 - 04 - 2011

Paris se retrouve dans une position délicate tandis qu'environ 12.000 ressortissants français assistent, inquiets et impuissants, aux combats entre les deux camps. Jusqu'au bout, les deux parties qui se disputent le pouvoir à Abidjan tentent d'aspirer Paris dans la crise ivoirienne. Dimanche, alors que l' «assaut final» était, selon les forces pro-Ouattara, sur le point d'être lancé contre la capitale économique, le camp Gbagbo attisait encore le sentiment antifrançais parmi ses Jeunes Patriotes. «Le génocide rwandais se prépare en Côte d'Ivoire par les hommes de Sarkozy. Ivoiriens, Ivoiriennes, sortons massivement et occupons les rues», exhortait ainsi la télévision d'Etat toujours aux mains du président sortant.
Au même moment, les représentants d'Alassane Ouattara invitaient Paris à «s'impliquer davantage» dans le dénouement militaire imminent. «Il y a des accords de défense entre la Côte d'Ivoire et la France. Alassane Ouattara pourrait demander que la France intervienne plus massivement» , plaidait l'ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris, Ali Coulibaly, tandis que les combattants du président élu semblaient surpris par la résistance de leurs adversaires.
Violences antifrançaises
Echaudée par les violences antifrançaises qui furent perpétrées en novembre 2004 par les partisans de Laurent Gbagbo, Paris est bien décidé à ne plus se laisser piéger dans le jeu politique ivoirien. Peu avant le premier tour de la présidentielle, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, s'était d'ailleurs rendu à Abidjan afin de proclamer la neutralité française dans le processus électoral. «Il s'agissait de bien faire comprendre aux deux camps que la France n'avait pas choisi son candidat et qu'elle était prête à travailler avec le vainqueur, quel qu'il soit», raconte un diplomate. Début décembre, le contentieux autour des résultats du second tour a cependant propulsé l'ancienne puissance coloniale plusieurs années en arrière. Lorsque le président de la commission électorale indépendante se rend à l'hôtel du Golf, QG d'Alassane Ouattara, pour y proclamer sa victoire, le camp de Laurent Gbagbo accuse, en effet, l'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon, d'ourdir un «complot» destiné à lui voler sa «victoire» . Débute alors une campagne de propagande contre la France, accusée de vouloir porter Alassane Ouattara au pouvoir. Chaque soir ou presque, la Radio Télévision ivoirienne accuse la force Licorne, dont le mandat principal se borne pourtant à la protection des ressortissants français, de tuer des patriotes ivoiriens. Paris, explique la presse pro-Gbagbo, serait engagé dans une entreprise néocoloniale destinée à s'approprier les ressources naturelles ivoiriennes. Dans les rues survoltées de Yopougon, bastion du président sortant, les protestations de neutralité réitérées par la France sont devenues inaudibles.
Inquiets et impuissants
La semaine dernière, alors que les forces pro-Ouattara fondaient sur Abidjan, la pression est encore montée d'un cran sur la France. Fulgurants, les succès militaires enregistrés par les rebelles ont conduit de nombreux observateurs à se demander s'ils n'ont pas été conseillés, voire encadrés, par certains pays occidentaux. «Compte tenu de leur connaissance du terrain, il n'est pas inenvisageable que les militaires français aient aidé les Forces républicaines de Côte d'Ivoire à planifier leur offensive», avance Antoine Glaser, ex-directeur de La Lettre du Continent et spécialiste de l'Afrique - alors que Paris, de son côté, réfute toute participation à l'opération. Quoi qu'il en soit, Paris se retrouve, en pleine bataille d'Abidjan, une fois de plus, dans une position délicate tandis qu'environ 12.000 ressortissants français assistent, inquiets et impuissants, aux combats entre les deux camps. Si la mise en sécurité d'un bon millier de Français a pu être menée à bien ce week-end, la force Licorne est privée d'accès au quartier de Cocody, où vivent un grand nombre d'expatriés. Depuis samedi, les deux ponts permettant de s'y rendre sont, en effet, contrôlés par des centaines de Jeunes Patriotes bien décidés à protéger Laurent Gbagbo. Les militaires français ne pourront donc vraisemblablement pas les franchir sans recourir à la force, comme ils furent contraints de le faire en 2004 en engageant plusieurs hélicoptères de combat au-dessus du pont Charles-de-Gaulle, faisant plus de cinquante morts parmi les manifestants.
Paris se retrouve dans une position délicate tandis qu'environ 12.000 ressortissants français assistent, inquiets et impuissants, aux combats entre les deux camps. Jusqu'au bout, les deux parties qui se disputent le pouvoir à Abidjan tentent d'aspirer Paris dans la crise ivoirienne. Dimanche, alors que l' «assaut final» était, selon les forces pro-Ouattara, sur le point d'être lancé contre la capitale économique, le camp Gbagbo attisait encore le sentiment antifrançais parmi ses Jeunes Patriotes. «Le génocide rwandais se prépare en Côte d'Ivoire par les hommes de Sarkozy. Ivoiriens, Ivoiriennes, sortons massivement et occupons les rues», exhortait ainsi la télévision d'Etat toujours aux mains du président sortant.
Au même moment, les représentants d'Alassane Ouattara invitaient Paris à «s'impliquer davantage» dans le dénouement militaire imminent. «Il y a des accords de défense entre la Côte d'Ivoire et la France. Alassane Ouattara pourrait demander que la France intervienne plus massivement» , plaidait l'ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris, Ali Coulibaly, tandis que les combattants du président élu semblaient surpris par la résistance de leurs adversaires.
Violences antifrançaises
Echaudée par les violences antifrançaises qui furent perpétrées en novembre 2004 par les partisans de Laurent Gbagbo, Paris est bien décidé à ne plus se laisser piéger dans le jeu politique ivoirien. Peu avant le premier tour de la présidentielle, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, s'était d'ailleurs rendu à Abidjan afin de proclamer la neutralité française dans le processus électoral. «Il s'agissait de bien faire comprendre aux deux camps que la France n'avait pas choisi son candidat et qu'elle était prête à travailler avec le vainqueur, quel qu'il soit», raconte un diplomate. Début décembre, le contentieux autour des résultats du second tour a cependant propulsé l'ancienne puissance coloniale plusieurs années en arrière. Lorsque le président de la commission électorale indépendante se rend à l'hôtel du Golf, QG d'Alassane Ouattara, pour y proclamer sa victoire, le camp de Laurent Gbagbo accuse, en effet, l'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon, d'ourdir un «complot» destiné à lui voler sa «victoire» . Débute alors une campagne de propagande contre la France, accusée de vouloir porter Alassane Ouattara au pouvoir. Chaque soir ou presque, la Radio Télévision ivoirienne accuse la force Licorne, dont le mandat principal se borne pourtant à la protection des ressortissants français, de tuer des patriotes ivoiriens. Paris, explique la presse pro-Gbagbo, serait engagé dans une entreprise néocoloniale destinée à s'approprier les ressources naturelles ivoiriennes. Dans les rues survoltées de Yopougon, bastion du président sortant, les protestations de neutralité réitérées par la France sont devenues inaudibles.
Inquiets et impuissants
La semaine dernière, alors que les forces pro-Ouattara fondaient sur Abidjan, la pression est encore montée d'un cran sur la France. Fulgurants, les succès militaires enregistrés par les rebelles ont conduit de nombreux observateurs à se demander s'ils n'ont pas été conseillés, voire encadrés, par certains pays occidentaux. «Compte tenu de leur connaissance du terrain, il n'est pas inenvisageable que les militaires français aient aidé les Forces républicaines de Côte d'Ivoire à planifier leur offensive», avance Antoine Glaser, ex-directeur de La Lettre du Continent et spécialiste de l'Afrique - alors que Paris, de son côté, réfute toute participation à l'opération. Quoi qu'il en soit, Paris se retrouve, en pleine bataille d'Abidjan, une fois de plus, dans une position délicate tandis qu'environ 12.000 ressortissants français assistent, inquiets et impuissants, aux combats entre les deux camps. Si la mise en sécurité d'un bon millier de Français a pu être menée à bien ce week-end, la force Licorne est privée d'accès au quartier de Cocody, où vivent un grand nombre d'expatriés. Depuis samedi, les deux ponts permettant de s'y rendre sont, en effet, contrôlés par des centaines de Jeunes Patriotes bien décidés à protéger Laurent Gbagbo. Les militaires français ne pourront donc vraisemblablement pas les franchir sans recourir à la force, comme ils furent contraints de le faire en 2004 en engageant plusieurs hélicoptères de combat au-dessus du pont Charles-de-Gaulle, faisant plus de cinquante morts parmi les manifestants.


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