Pas moins de 10 associations d'aide aux cancéreux sont venues de tout le territoire national : du Sud, de l'Est, et de l'Ouest pour se retrouver au forum d'El Moudjahid et pouvoir dénoncer la situation de la prise en charge « dégradante » et catastrophique des malades atteints de cancer. C'est d'un ton véhément, enflammé et surtout révolté, sur fond d'émotion à fleur de peau, que s'exprimera Hamida Kettab, directrice de l'association d'aide aux personnes atteintes de cancer « El Amel » au CPMC. Elle dénonce la mauvaise gestion et la prise en charge défficiente de ces malades, dont la vie, ou plutôt la survie, est devenue un parcours du combattant. « Il y a une absence totale de prise en charge des malades. On déplore des ruptures des médicaments de chimiothérapie qui sont inexistants. La radiothérapie fait également défaut. Il y a plus de 28.000 malades qui attendent un rendez-vous pour leur radiothérapie, c'est vraiment alarmant », lance la conférencière. Concernant le projet de construction de 27 nouveaux centres annoncés par le ministère, elle affirme : « C'est une bonne initiative, cependant ces centres ne seront opérationnels que dans les 3 années à venir. Nous, nous réclamons des solutions immédiates, le cancer n'attend pas ». Elle s'interroge sur le même temps passionné : « Doit-on sacrifier ces 28.000 malades qui nécessitent des soins en urgence en attendant l'ouverture de ces centres ? Il faut prendre des mesures urgentes pour régler ces problèmes ». Au cours de son intervention Hamida Kettab précise qu' actuellement et « à travers tout le territoire nous ne disposons que de 4 centres de radiothérapie, à savoir le centre CPMC à Alger, le centre de Blida, celui d'Oran qui ne fonctionne qu'un mois sur l'année, et celui de Constantine qui vient malheureusement de fermer ses portes ». Face à cette situation de désolation les malades ne savent plus à quel saint se vouer. Hamida Khettab informe que « ces trois centres sont débordés, d'ailleurs le CPMC est saturé et annonce que la liste des rendez-vous est suspendu jusqu'à nouvel ordre ». A travers ce point de presse la « militante » profite de l'occasion pour lancer un véritable SOS aux autorités compétentes concernées. Elle demande avec insistance à la tutelle « de réagir en urgence afin de ne pas laisser mourir ces malades. Ne pas réagir immédiatement ne relève-t-il pas de non assistance en personne en danger ? » s'interroge-t-elle. La solution est d'offrir une prise en charge "à l'étranger pour ces malades en attente. Quant aux différents centres hospitaliers privés, l'intervenante assure qu' «il existe des centres de radiothérapie privés qui seront opérationnels d'ici le mois de juillet, mais dont les tarifs sont trop onéreux puisque nécessitant 6 millions de dinars pour la thérapie globale. Il est évident que ce ne seront pas tous les malades qui en bénéficieront, vu la cherté de la vie, mais bien les plus aisés. Nous demanderons donc à la Cnas d'en assumer la prise en charge ». A la fin de la conférence la militante a tenu à réitérer l'urgence de l'ouverture de centres de soins palliatifs, inexistants à ce jour en Algérie. Elle explique que « les malades, qui ne relèvent plus de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, et qui sont arrivés au dernier stade de la maladie, sont rejetés par les hôpitaux, mais plus grave par leurs propres familles et meurent ainsi seuls dans d'atroces douleurs ». Elle conclura sur cette prière, véritable cri du cœur : « Il est de notre devoir d'accompagner ces malades afin de leur permettre de mourir dans la dignité. C'est à ce stade final de la maladie que les malades nécessitent une attention particulière et on ne doit pas négliger leur souffrance physique, mais également morale ». Hamida Kettab veut, en dépit de tout, garder espoir en souhaitant que tous ces problèmes inhumains, vécus quotidiennement par les malades, soient résolus en extrême urgence. Le SOS est lancé, il reste à espérer qu'il soit entendu. Pas moins de 10 associations d'aide aux cancéreux sont venues de tout le territoire national : du Sud, de l'Est, et de l'Ouest pour se retrouver au forum d'El Moudjahid et pouvoir dénoncer la situation de la prise en charge « dégradante » et catastrophique des malades atteints de cancer. C'est d'un ton véhément, enflammé et surtout révolté, sur fond d'émotion à fleur de peau, que s'exprimera Hamida Kettab, directrice de l'association d'aide aux personnes atteintes de cancer « El Amel » au CPMC. Elle dénonce la mauvaise gestion et la prise en charge défficiente de ces malades, dont la vie, ou plutôt la survie, est devenue un parcours du combattant. « Il y a une absence totale de prise en charge des malades. On déplore des ruptures des médicaments de chimiothérapie qui sont inexistants. La radiothérapie fait également défaut. Il y a plus de 28.000 malades qui attendent un rendez-vous pour leur radiothérapie, c'est vraiment alarmant », lance la conférencière. Concernant le projet de construction de 27 nouveaux centres annoncés par le ministère, elle affirme : « C'est une bonne initiative, cependant ces centres ne seront opérationnels que dans les 3 années à venir. Nous, nous réclamons des solutions immédiates, le cancer n'attend pas ». Elle s'interroge sur le même temps passionné : « Doit-on sacrifier ces 28.000 malades qui nécessitent des soins en urgence en attendant l'ouverture de ces centres ? Il faut prendre des mesures urgentes pour régler ces problèmes ». Au cours de son intervention Hamida Kettab précise qu' actuellement et « à travers tout le territoire nous ne disposons que de 4 centres de radiothérapie, à savoir le centre CPMC à Alger, le centre de Blida, celui d'Oran qui ne fonctionne qu'un mois sur l'année, et celui de Constantine qui vient malheureusement de fermer ses portes ». Face à cette situation de désolation les malades ne savent plus à quel saint se vouer. Hamida Khettab informe que « ces trois centres sont débordés, d'ailleurs le CPMC est saturé et annonce que la liste des rendez-vous est suspendu jusqu'à nouvel ordre ». A travers ce point de presse la « militante » profite de l'occasion pour lancer un véritable SOS aux autorités compétentes concernées. Elle demande avec insistance à la tutelle « de réagir en urgence afin de ne pas laisser mourir ces malades. Ne pas réagir immédiatement ne relève-t-il pas de non assistance en personne en danger ? » s'interroge-t-elle. La solution est d'offrir une prise en charge "à l'étranger pour ces malades en attente. Quant aux différents centres hospitaliers privés, l'intervenante assure qu' «il existe des centres de radiothérapie privés qui seront opérationnels d'ici le mois de juillet, mais dont les tarifs sont trop onéreux puisque nécessitant 6 millions de dinars pour la thérapie globale. Il est évident que ce ne seront pas tous les malades qui en bénéficieront, vu la cherté de la vie, mais bien les plus aisés. Nous demanderons donc à la Cnas d'en assumer la prise en charge ». A la fin de la conférence la militante a tenu à réitérer l'urgence de l'ouverture de centres de soins palliatifs, inexistants à ce jour en Algérie. Elle explique que « les malades, qui ne relèvent plus de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, et qui sont arrivés au dernier stade de la maladie, sont rejetés par les hôpitaux, mais plus grave par leurs propres familles et meurent ainsi seuls dans d'atroces douleurs ». Elle conclura sur cette prière, véritable cri du cœur : « Il est de notre devoir d'accompagner ces malades afin de leur permettre de mourir dans la dignité. C'est à ce stade final de la maladie que les malades nécessitent une attention particulière et on ne doit pas négliger leur souffrance physique, mais également morale ». Hamida Kettab veut, en dépit de tout, garder espoir en souhaitant que tous ces problèmes inhumains, vécus quotidiennement par les malades, soient résolus en extrême urgence. Le SOS est lancé, il reste à espérer qu'il soit entendu.