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L'école algérienne en question
Déperdition, insécurité, violence…
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 11 - 2011

Quand on met côte à côte les chiffres relatifs à la réussite à l'examen du baccalauréat et ceux de la perdition scolaire, on se demande si les deux informations concernent le même système éducatif.
Quand on met côte à côte les chiffres relatifs à la réussite à l'examen du baccalauréat et ceux de la perdition scolaire, on se demande si les deux informations concernent le même système éducatif.
Le taux officiel de réussite au bac au titre de l'année scolaire 2010-2011 est de 62, 45% , celui de la déperdition scolaire touchant les enfants qui n'achèvent pas le cursus primaire est de 15%, à en croire la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche). Se référant à l'organisme onusien dédié à l'enfance, l'Unicef, en l'occurrence, la Forem avance le taux de «27,2% d'enfants de moins de 15 ans qui sont analphabètes». Comment expliquer qu'une école qui sacrifie près d'un tiers de ses scolarisés en faisant d'eux des analphabètes, puisse garantir le succès à un nombre impressionnant de candidats à l'enseignement supérieur ? Ce taux de déperdition ruine les efforts consentis par les pouvoirs publics pour éradiquer l'analphabétisme qui touche les catégories adultes qui, pour la majorité, n'a jamais mis les pieds à l'école. Passons sur le fait que la scolarisation des enfants est une obligation suivant la loi et sur le fait que l'enfant se prive, ainsi, de la formation de base qu'il est censé acquérir à ce niveau. Toujours est-il que les causes de la déperdition scolaire si elles renvoient à l'incapacité des parents à prendre en charge les frais de scolarité de leur progéniture, n'en pointe pas moins le doigt sur la dégradation du cadre de vie en milieu scolaire. Nombre de spécialistes ont déjà tiré la sonnette d'alarme à ce sujet. La qualité de l'établissement scolaire est décisive dans cette relation entre l'enfant et son milieu scolaire. L'école n'est plus ce cadre agréable où l'on peut prendre plaisir à étudier et à passer du bon temps avec ses camarades. Les activités culturelles se sont réduites au fil des ans comme peau de chagrin, et les cours se sont mués en séances monotones et soporifiques sous la conduite de maîtres eux-mêmes conditionnés par le milieu ambiant. La violence en milieu scolaire a de multiples sources. On peut citer, notamment, celle développée par le système didactique lui-même, (nombre d'élèves par classe, tempérament des enseignants, rigidité des moyens de coercition, le système de sanction (positive ou négative), renvoi d'élèves etc). On sait que nombre d'enfants travaillent pour aider leurs familles à s'en sortir et, souvent, par hypocrisie ou par ignorance, on a tendance à oublier qu'il s'agit d'enfants qui n'ont pas les moyens ni matériels ni psychologiques de suivre leur scolarité. Une enquête réalisée par l'Unicef, en 2004, complète la série des raisons qui peuvent faire renoncer à l'élève de poursuivre sa scolarité : il s'agit de son état de santé, de l'analphabétisme des parents (qui vont aussi développer une attitude négative à l'égard de l'école), la séparation des parents (divorce), l'éloignement des établissements scolaires et les émigrations de population. Mais l'école en Algérie peut aussi remplir une autre fonction puisqu'elle rend service aux parents. Les établissements retiennent leur progéniture pendant la journée, ce qui leur permet de vaquer tranquillement à leurs occupations. Cet aspect témoigne du détournement d'une vocation et ouvre la voie, ainsi, à la déliquescence progressive du milieu scolaire. L'abus sexuel dont une écolière du lycée Bouamama (ex-Descartes) (établissement regroupant les 3 paliers) a été victime cette semaine, renseigne sur l'estime dans laquelle on tient ces établissements du savoir.
Le taux officiel de réussite au bac au titre de l'année scolaire 2010-2011 est de 62, 45% , celui de la déperdition scolaire touchant les enfants qui n'achèvent pas le cursus primaire est de 15%, à en croire la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche). Se référant à l'organisme onusien dédié à l'enfance, l'Unicef, en l'occurrence, la Forem avance le taux de «27,2% d'enfants de moins de 15 ans qui sont analphabètes». Comment expliquer qu'une école qui sacrifie près d'un tiers de ses scolarisés en faisant d'eux des analphabètes, puisse garantir le succès à un nombre impressionnant de candidats à l'enseignement supérieur ? Ce taux de déperdition ruine les efforts consentis par les pouvoirs publics pour éradiquer l'analphabétisme qui touche les catégories adultes qui, pour la majorité, n'a jamais mis les pieds à l'école. Passons sur le fait que la scolarisation des enfants est une obligation suivant la loi et sur le fait que l'enfant se prive, ainsi, de la formation de base qu'il est censé acquérir à ce niveau. Toujours est-il que les causes de la déperdition scolaire si elles renvoient à l'incapacité des parents à prendre en charge les frais de scolarité de leur progéniture, n'en pointe pas moins le doigt sur la dégradation du cadre de vie en milieu scolaire. Nombre de spécialistes ont déjà tiré la sonnette d'alarme à ce sujet. La qualité de l'établissement scolaire est décisive dans cette relation entre l'enfant et son milieu scolaire. L'école n'est plus ce cadre agréable où l'on peut prendre plaisir à étudier et à passer du bon temps avec ses camarades. Les activités culturelles se sont réduites au fil des ans comme peau de chagrin, et les cours se sont mués en séances monotones et soporifiques sous la conduite de maîtres eux-mêmes conditionnés par le milieu ambiant. La violence en milieu scolaire a de multiples sources. On peut citer, notamment, celle développée par le système didactique lui-même, (nombre d'élèves par classe, tempérament des enseignants, rigidité des moyens de coercition, le système de sanction (positive ou négative), renvoi d'élèves etc). On sait que nombre d'enfants travaillent pour aider leurs familles à s'en sortir et, souvent, par hypocrisie ou par ignorance, on a tendance à oublier qu'il s'agit d'enfants qui n'ont pas les moyens ni matériels ni psychologiques de suivre leur scolarité. Une enquête réalisée par l'Unicef, en 2004, complète la série des raisons qui peuvent faire renoncer à l'élève de poursuivre sa scolarité : il s'agit de son état de santé, de l'analphabétisme des parents (qui vont aussi développer une attitude négative à l'égard de l'école), la séparation des parents (divorce), l'éloignement des établissements scolaires et les émigrations de population. Mais l'école en Algérie peut aussi remplir une autre fonction puisqu'elle rend service aux parents. Les établissements retiennent leur progéniture pendant la journée, ce qui leur permet de vaquer tranquillement à leurs occupations. Cet aspect témoigne du détournement d'une vocation et ouvre la voie, ainsi, à la déliquescence progressive du milieu scolaire. L'abus sexuel dont une écolière du lycée Bouamama (ex-Descartes) (établissement regroupant les 3 paliers) a été victime cette semaine, renseigne sur l'estime dans laquelle on tient ces établissements du savoir.


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